mercredi 12 décembre 2018

LA VIOLENCE AU SECOURS DU PRESIDENT

Le mouvement des gilets jaunes est né du mécontentement ce ceux qui n'arrivent plus à vivre de leur revenu et de ceux qui se sentent déclassés ou qui craignent de l'être.
Ce mouvement assez homogène au niveau des revendications est loin de l'être au sens politique.
Pour cette raison il a recueilli très tôt la sympathie de 84% des français qui, bien que gênés par leurs manifestations, comprenaient leurs revendications. C'est tout compte fait réconfortant de voir que plus de huit français sur dix pensent que, dans la société dans laquelle nous vivons, tout le monde a le droit de vivre dignement de son travail ou de ses pensions s'il a travaillé ou encore de certaines indemnités s'il se trouve dans une situation précaire indépendante de sa volonté.
Un tel ensemble de manifestants a permis aux gilets jaunes de maintenir leurs manifestations dans le temps, car contrairement à une grève où le revenu des grévistes est directement impacté, ce mouvement ne demandait que de la disponibilité.Les retraités manifestaient la semaine, les travailleurs le week-end et les uns et les autres en dehors des heures normales de leurs activités.
Dans ces conditions les manifestations peuvent durer longtemps et maintenir la pression sur le gouvernement, tant que la population leur exprime, d'une manière ou d'une autre, leur soutien.
Ils n'ont pas su profiter de la situation en se rendant à Paris pour manifester où ils ont prêté le flanc à l'action de groupes extrémistes responsables de violences. Quelques uns s'y sont associés et peut-être un certain nombre les a souhaité pendant qu'un petit nombre a participé à leur déclenchement.
Il en est malheureusement actuellement souvent ainsi lors de manifestations qui se veulent pacifiques.
De ce fait, petit à petit, les gilets jaunes perdent le soutien de la population. A peine plus de 50% des français comprennent qu'ils continuent leur action comme il l'ont fait pendant quatre samedis.
Si, ce qui est à craindre, d'autres manifestations violentes devaient avoir lieu, il n'y aurait plus qu'une minorité de français qui le comprendraient.
Il est temps, même s'il ne sont pas entièrement satisfaits des mesures proposées par le gouvernement, qu'ils se ressaisissent, que les manifestations redeviennent pacifiques. Ils maintiendront ainsi la pression sur le gouvernement et retrouveront le soutien de la population car, même sans actions violentes, sans empêcher les commerces de fonctionner, les pouvoirs publics seront bien obligé de les écouter, car on ne peut considérer que voir systématiquement des rond-points occupés par des campements de gilets jaunes donne une bonne image d'un pays qui vit dans la sérénité.
L'heure est venue de négocier, le gouvernement le propose, les gilets jaunes doivent y participer, nul ne pourra leur reprocher de montrer leur force et leur détermination s'ils le font dans le respect de ceux qui les comprennent et les soutiennent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire