dimanche 9 décembre 2018

GILETS JAUNES, L'HEURE DU CHOIX

Après les dramatiques incidents hebdomadaires qui depuis trois semaines ont eu lieu aussi bien en province qu'à Paris, il est temps de demander aux gilets jaunes de réfléchir à la suite de leur action.
Parmi  les manifestants qui se sont exprimés en donnant naissance, souvent malgré eux, à des scènes de violence, on peut considérer qu'il y a trois groupes distincts:
-Les "casseurs", qu'il ne faut pas faire l'affront aux gilets jaunes de les associer à leurs revendications, car ils sévissent à l'occasion de toute manifestation.
- Ceux qui ont un projet politique qu'ils sont impatient de voir aboutir. Ils ne veulent pas attendre les prochaines élections et essaient de profiter du climat délétère actuel. Ce sont bien souvent des groupes dont les projets politiques sont incompatibles.
- Ceux qui expriment un "ras le bol social" car ils ont du mal à vivre de leurs revenus. Ce sont les plus nombreux, ils sont à l'origine du mouvement, ils demandent simplement de vivre mieux.
Il est indiscutable que les gilets jaunes, qui se sont spontanément mobilisés il y a près de deux mois, appartiennent à cette dernière catégorie. Ils ont obtenu des avancées, il appartient de les mettre en forme et pour cela il faut négocier.
Il faut souhaiter qu'ils se rappellent les paroles de Maurice Thorez "Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue". Or, actuellement la revendication initiale de la suppression de l'augmentation des taxes sur les carburants a été actée et, sous la pression de la rue, le gouvernement a lâché bien plus et est certainement prêt, après négociations, à aller encore plus loin.
Il est donc souhaitable de cesser toute manifestation qui, on l'a vu, sont génératrices de désordres et de pertes économiques, tout en restant mobilisé pour que la pression exercée sur les décideurs soit maintenus. 

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