lundi 31 décembre 2018

VOEU 2019

Si j'avais un seul vœu à formuler pour 2019, ce serait de souhaiter pour la France une vie démocratique plus dynamique.
- Que les oppositions se reconstituent pour que le choix proposé lors des différents scrutins électoraux ne se limite pas à éliminer le candidat que l'on ne veut pas.
- Que les corps intermédiaires reprennent vie.
- Que le pouvoir en place, quel qu'il soit, accepte de négocier et non d'imposer ses choix après des semblants de consultation.
- Que le soucis du bien-être de tout un chacun soit la préoccupation principale de ceux qui détiennent le pouvoir.
- Que la violence soit combattue et qu'elle ne devienne pas le seul moyen d'expression qui puisse espérer se faire entendre.

DERNIERS JOURS DE L'ANNEE, PREMIERE BONNE NOUVELLE

Il aura fallu attendre la fin du mois de décembre pour connaitre une bonne nouvelle qui satisfasse tout le monde: la baisse des prix des carburants.
Il est assez cocasse de constater que c'est ce prix, et notamment les taxes qu'il cache, qui a donné naissance à la fronde des gilets jaunes.
Depuis ils ont obtenu bien plus qu'ils ne demandaient, et pourtant certains continuent de manifester. La manifestation serait-elle comme l'appétit, l'envie de manifester viendrait-elle en manifestant ?
Actuellement, malgré le froid, les rues sont, contre leur gré , le refuge des SDF (les sans domiciles fixe), et il semble  que les ronds points soient occupés, par plaisir, par les SRF (les sans revendications fixes) où ils ont trouvé une forme de convivialité qu'ils n'avaient peut-être pas su rechercher ailleurs, à moins que leurs revendications actuelles n'aient rien à voir avec leur demande initiale.
Mais, revenons au petit cadeau de fin d'année qui est le seul dont tout le monde va profiter en se déplaçant pour un coût à peine inférieur à ce  qui était prévu. Bien des cadeaux avaient déjà été faits. Le Père Noël était très tôt passé pour les plus riches en supprimant l'ISF, il avait laissé quelques miettes à ceux qui espéraient mieux en ne payant plus la totalité de la taxe d'habitation, mais, il y a une partie de la population, les retraités de la classe moyenne qui n'ont rien à espérer de l'avenir et dont la situation se dégrade régulièrement sous les coups portés par Édouard Balladur en 1993 e Jean-Marc Ayrault en 2012, avant qu'il leur arrive ce qu'ils n'avaient jamais cru possible, la diminution de leur revenu, assommés qu'ils ont été par Emmanuel Macron.
Pour eux pas de Père Noël, un seul père, le Père Cepteur.

samedi 29 décembre 2018

REFERENDUM D'INITIATIVE CITOYENNE : UN LEURRE

C'est l'un des grands sujets du moment: le RIC (Référendum d'Initiative Citoyenne), qui permettrait à un nombre de pétitionnaires, qui reste à définir, de proposer d'organiser un référendum sur un sujet qui les préoccupe.
Cette possibilité existe déjà puisque Nicolas Sarkozy avait proposé le Référendum d'Initiative Partagée, qui nécessitait l'obtention de 4,5 millions de signatures et les voix de 189 parlementaires. On pensait alors cela impossible tant le nombre de signataires requis paraissait élevé.
Il faut maintenant revenir sur cette appréciation quand on voit qu'en à peine quelques jours la pétition contre le gouvernement pour "inaction climatique" a recueilli plus de 1,7 millions de signatures.
Avec les nouveaux outils, que sont les réseaux sociaux, le 4,5 millions de signatures paraissent beaucoup plus facilement accessibles que l'on croyait il y à simplement quelques années.
En fin de compte on est obligé de constater que le facteur limitant sera toujours le nombre de parlementaires nécessaire pour la validation de la demande de référendum.
Ainsi, quelle que soit la voie choisie, ce seront toujours les élus du peuple qui auront le dernier mot.
Faut-il s'en plaindre ? Peut-être lorsque l'on est un partisan farouche de l'abstention.

vendredi 28 décembre 2018

RECYCLAGE FACILE

Les temps sont difficiles pour ceux qui perdent leur emploi. En retrouver un autre demande une formation, parfois lourde, que le gouvernement a promis mais que l'on attend toujours et dont on ne perçoit pas encore les effets.
Pourtant il existe certaines personnes pour lesquelles cette tâche semble particulièrement facile.
Prenons l'exemple d'Alexandre Benalla. Voilà un homme présenté comme un modeste auxiliaire chargé de la protection du couple présidentiel en dehors de tout cadre administratif compétent. Après avoir commis une faute grave, usurpation des insignes de la police nationale et voies de faits sur manifestants, il a été faiblement sanctionné avant de perdre sa place sous la pression des révélations publiques fort gênantes pour notre Président, son gouvernement et son administration.
Malgré ces péripétie et ces sanctions, on le retrouve quelques mois plus tard offrant, soit disant, ses bons offices à des sociétés internationales, à fonds en partie qataris, pour leur faciliter leurs négociations, auprès de gouvernements africains, en utilisant un passeport diplomatique, qu'il n'aurait théoriquement jamais du posséder, et qu'il a certainement oublié de rendre en l'ayant simplement déposé sur son bureau avant de le quitter.   Certainement que les autorités proches du pouvoir n'ont pas su saisir l'occasion de récupérer ce document pour qu'il soit encore en sa possession.
Qu'Alexandre Benalla se mette au service de sociétés qui font appel à lui, rien de plus normal. Mais, qu'avait-il de si intéressant ? Quelles étaient ses compétences particulières pour rencontrer les Présidents du Tchad et du Congo et le Directeur de cabinet du Président du Cameroun ?
Il se pourrait qu'il ait subi une formation accélérée auprès d'Alexandre Djouhri, qu'il a rencontré à plusieurs reprises, car cet homme a une telle compétence pour s'infiltrer dans toutes les affaires douteuses, notamment africaines, que la justice française a demandé son extradition à la Grande Bretagne pour pouvoir l'interroger sur ses contacts avec la Libye à une époque où les relations entre ce pays et la France ne paraissaient pas d'une très grande clarté.

jeudi 27 décembre 2018

POURQUOI S'ARRETER LA ?

La mobilisation des gilets jaunes a si bien fonctionné en partant simplement d'un mécontentement exprimé sur les réseaux sociaux et en raison de la maladresse du gouvernement, que cela a donné des idées à d'autres mécontents. Ainsi une pétition circule actuellement en vue d'attaquer le gouvernement pour "inaction climatique". Pourquoi s'arrêter là, n'importe quel quidam sachant s'exprimer et osant s'afficher sur les réseaux sociaux peut de ce fait mobiliser un grand nombre de personnes sur une idée issue d'un mécontentement et souvent non dénuées d'arrières pensées politiques.
Ce qui est cocasse est de voir que ces gilets jaunes se sont mobilisés initialement contre une taxe destinée partiellement à  lutter contre le réchauffement climatique et que la pétition actuelle accuse le gouvernement de ne pas lutter contre ce réchauffement.
Il serait intéressant de savoir quelles sont les personnes, et quel est leur nombre, qui se sont mobilisées dans les deux cas et je serais prêt à parier que certaines, dites personnalités, n'ont pas hésité à apporter chaque fois leur contribution.

IMPÔTS DIRECTS POUR TOUT LE MONDE

Une députée LREM propose que tous les citoyens soient soumis à l'impôt. C'est suffisamment rare de voir une députée de ce groupe majoritaire émettre à titre personnel une proposition pour que ce geste soit salué.
Non seulement il faut saluer cette prise personnelle de position mais également en apprécier le bien fondé.
Ce qui lie une nation c'est, entre autre, la participation à l'impôt. Il est bon que le citoyen sache que c'est sa contribution qui permet de vivre dans une société organisée correctement équipée et solidaire.
Je sais bien que cette proposition va faire hurler les plus démunis, mais il serait bon qu'ils se rendent compte que s'ils ne paient pas d'impôts directs sur le revenu, ils croulent bien souvent sous le poids des impôts indirects que sont les taxes de toutes sortes, dont notamment la TVA qu'ils supportent ne serait-ce que pour se nourrir.
Un pays moderne devrait oser afficher clairement le montant de ses dépenses et la contribution qu'il demande à chacun. Il tirerait le maximum de ses revenus, pour alimenter le budget de l'état, d'impôts directs en appliquant à ces prélèvements une croissance exponentielle en fonction de l'importance des revenus.
Les taxes ne devraient servir qu'à favoriser la consommation de produits nationaux par rapport aux produits importer notamment lorsqu'il s'agit de productions nationales autosuffisantes.
Mais quelle révolution aussi bien au niveau de l'état que dans les esprits. 

mardi 25 décembre 2018

LE TRAMWAY BORDELAIS

Quinze ans après son inauguration, le journal Sud-Ouest du vendredi 21 décembre 2018 pose la question de savoir si le tramway bordelais "ne serait pas dépassé".
Il est indiscutable que Bordeaux, ou tout au moins les bords de Garonne, a énormément changé et que la réhabilitation de cette partie de la ville a été particulièrement réussie et que l'élégance des rames de tramway à participé à cette réussite. Mais, puisqu'il paraît, d'après l'article du journal Sud-Ouest que  "la part modale des transports en commun n'a augmenté que d'un point en dix ans", on est en droit de se poser la question de la pertinence de ce choix comme moyen de transport en commun.
Fallait-il pour réhabiliter Bordeaux et sortir " la belle endormie" de sa torpeur installer un moyen de transport en commun dont une des particularité est de compliquer considérablement la circulation en ville.
Il est courant d'entendre dire que Jacques Chaban-Delmas, ancien maire de Bordeaux pendant 48 ans, avait fait deux mandats de trop, tant on peut dire que pendant cette période peu de réalisations ont vu le jour. Pourtant c'est justement pendant la durée de ses deux derniers mandats que Jacques Chaban-Delmas voulait équiper Bordeaux d'un métro. Il est évident qu'un tel projet avait le mérite d'être le résultat d'une vision à long terme, certainement plus de cinquante ans, mais que, en raison de la qualité du sous-sol bordelais il aurait été particulièrement onéreux. Maintenant, si après quinze d'activité on se pose la question de la pertinence du choix du tramway, qui représente lui aussi un investissement très lourd, on peut se demander si le projet de l'ancien maire de bordeaux n'était pas le plus pertinent.
Ce qui paraît le plus choquant du point de vue de la simple logique est que, sachant que le projet d'un métro n'a toute sa pertinence que pour les agglomérations de plus d'un million d'habitants, c'est de constater que Jacques Chaban-Delmas voulait un métro sans envisager un énorme développement de la métropole bordelaise alors qu'Alain Juppé qui a clairement annoncé vouloir faire de Bordeaux une agglomération de plus d'un million d'habitants, a choisi le tramway.
Allez comprendre !

lundi 24 décembre 2018

DIMINUTION DU COÛT DU CHÔMAGE

Le gouvernement cherche par tous les moyens à diminuer le coût du chômage et voudrait faire ainsi trois milliards d'économies.Toutes les idées sont avancées, diminution du montant des prestations, diminution de la durée d'indemnisation et diminution progressive du montant des indemnités.
Il semble qu'il manque une proposition, celle qui avait été proposée par Emmanuel Macron et pour laquelle il a eu le souci constant de faire baisser le coût du travail, il s'agit bien évidemment de la création d'emplois. Si le nombre de chômeurs diminuait, le montant total des prestations baisserait ipso facto et un chômeur indemnisé deviendrait un travailleur cotisant.
En mai 2017, il devait falloir attendre 18 mois pour commencer à percevoir les effets de la politique d'Emmanuel Macron mais, au lieu de cela, sous la pression de la rue, ce sont les heures supplémentaires qui sont défiscalisées, ce qui correspond à la fois à un manque à gagner pour les finances publiques et à un manque d'incitation à recruter pour les entreprises.
Difficile de percevoir la logique de la politique actuelle en ce qui concerne la lutte contre le chômage.

dimanche 23 décembre 2018

TRANSITION ENERGETIQUE

La tribune de Bernard Durand (ancien Directeur de l’École Nationale Supérieure de Géologie) parue dans le journal Sud-Ouest du jeudi 20 décembre tire à boulets rouges sur les éoliennes et les panneaux solaires. Il en est souvent de même de certains contributeurs du courrier des lecteurs de ce même journal.
A l'opposé des écrits d'écologistes compétents n'envisagent l'avenir qu'à travers l'éolien et le solaire en supprimant tout recours à des énergies fossiles.
Tous ces écrits sont signés de personnes réputées compétentes. Alors qui croire ?
Un seul point parait indiscutable pour ces deux parties, l'énergie nucléaire n'est pas génératrice de gaz à effet de serre, mais où les divergences, profondes, arrivent c'est lorsque l'on aborde le problème des déchets.
Sur le plan purement théorique, un autre point paraît indiscutable, les ressources fossiles sont par définition épuisables alors que les phénomènes naturels comme l'ensoleillement, le vent, les courants, les marées, la géothermie sont renouvelables naturellement et donc inépuisables.
La question ne serait-elle pas de savoir si les recherches ont été bien orientées?
- Le nucléaire peut-il être propre ? Par quel moyen peut-on espérer neutraliser les déchets ? Si la fusion nucléaire remplaçait la fission réglerait-on le problème de la pollution par les déchets ?
-La récupération par l'homme des énergies renouvelables et inépuisables se fait-elle avec les bons outils ?  Est-ce sur de bonnes bases scientifiques et techniques ? Peut-on en imaginer d'autres ?
Les gens aussi incompétents que moi se sentent manipulés. Il ne peut y avoir deux vérités qui s'opposent avec autant d'arguments venant de personnes réputées compétentes sans qu'il n'y ait pas de motivations cachées ou de volonté délibérée de faire croire à une technique comme à une religion.
Pourquoi les tenants de ce deux thèses opposées ne dialoguent-ils pas au cours de réunions publiques pour que le sujet, qui met en cause l'avenir de l'humanité et accessoirement son économie, puisse apprécié par tous dans un grand souci de transparence et d'honnêteté.

samedi 22 décembre 2018

CONFONDRE VITESSE ET PRECIPITATION

Face aux revendications des gilets jaunes le gouvernement se trouve dans l'obligation d'agir vite car le foyer n'est pas éteint, le feu couve.
Il ne faut portant pas confondre vitesse et précipitation. Nous venons d'assister à des séquences lamentables où des décisions antérieurement prises ont été annulées puis de nouveau confirmées . Cela n'est pas sérieux.
Emmanuel Macron a toujours voulu imposer son calendrier, parfois avec maladresse comme le prouve sa réaction tardive aux revendications des gilets jaunes, mais souvent avec raison. Il est rarement bon lorsqu'il réagit instantanément et il semble qu'il en soit de même du gouvernement.
Il nous a habitué à faire souvent des discours de haute tenue, mais aussi à réagir face à des interlocuteurs en faisant souvent preuve de maladresse et en prononçant des propos provoquants qui lui sont sans cesse reprochés.
Lorsqu'on est à la tête d'un pays ou d'un gouvernement, savoir garder son sang froid et se donner le temps de la réflexion sont des qualités essentielles et s'aventurer sur le terrain de l'invective ou se contredire sans arrêt ne peut conduire qu'à l'affaiblissement de ceux qui en principe doivent conduire le pays dans l'intérêt de tous dans la bonne direction.

ET LES MATHEMATIQUES !

Je n'ai pas suivi de près la réforme des lycées ni celle du bac et suis incapable de me prononcer sur le bien fondé des manifestations lycéennes, j'ai seulement profité de l'information parue dans le journal Sud-Ouest du 19 janvier, et notamment de l'infographie, très bien faite, relative à ce sujet pour me faire une opinion sur cette réforme. J'ai lu la prise de position de certaines personnalités qui trouvent que les problèmes environnementaux ne prennent pas assez de place dans l'enseignement à partir de la première, mais à ma grande surprise j'ai pu constater qu'un lycéen pouvait, pendant les deux dernières années de ses études secondaires, ne profiter d'aucun enseignement en mathématiques sans que cela n'ait l'air d'émouvoir personne.
Je trouve cette carence inquiétante car les mathématiques doivent faire partie des matières de base dont un bachelier doit avoir au moins un minimum de connaissance.
Il semble que l'on se plaigne de la disparition de l'industrie française, mais peut concevoir une industrie sans ingénieurs et un ingénieur incompétent dans le domaine des mathématiques ?
Lorsque l'on regarde les orientations après le bac et que l'on voit l'importance prise, en raison du choix des étudiants, par la filière commerciale, on peut craindre qu'à échéance on ne soit un pays uniquement capable de vendre ce qu'il importera. Est-ce un bon projet national ? 

jeudi 20 décembre 2018

ATTENTION AUX FAUSSES BONNES IDEES

Parmi les revendications qui vont être débattues pendant trois mois suite aux manifestations des gilets jaunes,deux d'entre elles me paraissent devoir être abordées avec une extrême précaution.
Il s'agit de deux idées qui à priori sont frappées du sceau du bon sens démocratique mais qui peuvent, si on n'y prend garde et si les débats sont maladroitement conduits, aboutir à des prises de décisions extrêmement dangereuses. Je veux parler du référendum d'initiative citoyenne et du scrutin à la proportionnelle.
- Référendum d'initiative citoyenne:
Quoi de plus démocratique que de demander l'avis de chacun sur tous les sujets y compris ceux de société, et pourtant, rappelons nous qu'en 1981 la France a aboli la peine de mort contre l'avis du plus grand nombre. De ce fait, il semble que ce genre de question et toutes les questions d'éthique, comme par exemple l'euthanasie et l'eugénisme, doivent plutôt être confiées à un conseil de sages, pour éviter à notre société de faire quelquefois de grands pas en arrière.
Il en va de même, mais cela est moins grave, pour des mesures qui peuvent plaire au plus grand nombre tout en étant contradictoire comme par exemple la baisse des impôts et l'accroissement des prestations sociales.
- Scrutin proportionnel:
La encore, quoi de plus normal que dans une assemblée les membres qui la composent soient élus en proportion du nombre d'électeurs qui ont voté pour eux. Et pourtant, posons nous la question de savoir pourquoi la France résiste mieux que bien d'autres aux poussées extrémistes. Uniquement à cause du scrutin majoritaire à deux tours.
Si maintenant il s'agit de savoir si celui qui accède aux plus hautes fonctions doit l'être à la proportionnelle ou à la majorité absolue, regardons les résultats obtenus:
* à la proportionnelle, celui qui prend le pouvoir n'a en général qu'une majorité relative. Il peut de ce fait avoir une écrasante majorité contre lui qu'il peut, suivant les institutions,soit museler à son gré soit être incapable de contrôler. Rappelons nous les deux exemples opposés d'Hitler et de Pinochet. Ainsi se fait le lit du totalitarisme voire du fascisme.
*à la majorité absolue à deux tours, celui qui est élu a obtenu, en fin de scrutin, plus de voix que la totalité de celles de ses adversaires.
Dans le premier cas on risque avoir à la tête de l'état un candidat refusé par la majorité des électeurs. Ce peut être le plus dangereux, sans bien sûr que ce soit une certitude, mais, faut-il courir le risque?
Dans le second cas on doit se contenter du moins mauvais, sachant qu'il peut aussi parfois être le meilleur.
Cela ne veut pas dire que dans le cadre d'une élection des membres d'une assemblée la proportionnelle soit aussi dangereuse, mais peut-être que, par soucis d'efficacité, il faut la pratiquer avec modération.

mercredi 19 décembre 2018

ASSAUT DE DEMAGOGIE

Les revendications des gilets jaunes et la phase de concertation qui va s'engager au premier trimestre 2019 commencent à produire leurs effets. On assiste, et on peut affirmer que ce n'est pas fini, à un assaut de démagogie.
Le pouvoir en place, par la voix de son Premier Ministre, après avoir mis près de deux mois à entendre les revendications, trouve que certaines idées qui ont été exprimées sont bonnes comme le référendum d'initiative citoyenne. Il en est de même de François Bayrou. Que n'y avaient-ils pensé plus tôt ?
Jean-Luc Mélenchon affirme que 70% de ses propositions sont reprises par les gilets jaunes. Il devrait se demander quelle peut bien être la raison qui fait  que les gens qui ont manifesté ont pour la plupart préférer s'abstenir lors de l'élection présidentielle au lieu de voter pour lui. N'y serait-il pas, à titre personnel, pour quelque chose ? Comment n'a-t-il pas pu se faire entendre avec dix-huit députés et de nombreuses manifestations de rue alors que moins de 250000 gilets jaunes, non structurés, y sont arrivés ?
Deux seules personnalités politiques se distinguent actuellement par leur attitude : Marine Le Pen par sa discrétion, comme d'habitude elle est prête à  récolter les fruits des graines qu'elle n'a pas semées et que ses sympathisants ont savamment entretenues, et Christiane Taubira qui a eu le courage de reconnaître l'immense responsabilité de ceux qui à gauche ont eu l'occasion de prendre le pouvoir et de laisser notre pays dans cet incroyable état d'inégalité.

UNE MANIF DE TROP

Ils l'ont fait les gilets jaunes cette cinquième manifestation cette "manif de trop". Ils n'ont pas su s'arrêter à l'apogée de leur mouvement lorsqu'ils inspiraient encore une large sympathie au sein de la population.
Ils n'ont pas su résister au chants maléfiques des sirènes venant des ultras de gauche et surtout de droite.
Ils ont montré leurs divisions. Ils ont simplement su faire baisser le niveau de violence, mais ceux qui ont pensé que l'occupation des rond-points d'une manière pacifique était préférable avaient raison.
Leur présence leur permet de maintenir longtemps la pression sur le gouvernement pendant la longue période de concertation qui s'engage sans que leur image ne soit brouillée par des actes de vandalisme et de violence incontrôlés.

lundi 17 décembre 2018

GILETS JAUNES EN AIDE A L.R.E.M.

Sur le plan politique les gilets jaunes sont constitués essentiellement d'abstentionnistes, d'électeurs du R.N (Rassemblement National) et en moins grande proportion de sympathisants la L.F.I (La France Insoumise).
Maintenant que les manifestations s'essoufflent, l'heure de la concertation est venue. Celle-ci va durer trois mois.
Pour s'asseoir à la table des discussions, il faudra bien, d'une manière ou d'une autre, que les gilets jaunes désignent des représentants. Pour peu qu'un ou deux leaders charismatiques apparaisse, l'envie peut alors venir aux gilets jaunes de constituer une liste pour les élections européennes, certains en ont déjà émis l'hypothèse.
Il y a fort à parier que, si c'était le cas, le pouvoir en place ne pourrait que les inciter en valorisant ces éventuels leaders et peut-être en examinant avec plus de mansuétude leurs revendications, car L.R.E.M. a tout intérêt à ce que cette liste voit le jour, elle prendrait des voix à la liste du R.N.
Sachant qu'actuellement les sondages montrent que le R.N  arrive en tête avec 24% des intentions de vote suivi de L.R.E.M.à 20%, il suffirait que les gilets jaunes siphonnent plus de 4% des voix au R.N. pour que L.R.E.M. arrive en tête aux élections européennes.
Les manœuvres qui vont de dérouler pendant les mois qui viennent vont être fort intéressantes, L.R.E.M. cherchant à valoriser les gilets jaunes et le R.N. essayant, le plus adroitement possible, de devenir leur porte parole.

PRIME DE FIN D'ANNEE

Parmi les "cadeaux"qu'Emmanuel Macron a été obligé de faire aux gilets jaunes il y en a eu un qui ne lui coûte pas trop cher: la prime de fin d'année, 1000€ à la charge des entreprises, si elles le peuvent. Le gros effort du gouvernement consiste à ne percevoir ni taxes ni impôts, c'est un peu comme si la "rémunération au black", comme on dit, était autorisée. Ce cadeau rappelle celui de la taxe d'habitation imposé par le gouvernement et à la charge des collectivités locales, mais là, il y a une différence de taille, cette prime n'est pas obligatoire.
Dans ces conditions elle creusera un peu plus les inégalités en permettant aux grosses entreprises, en général les plus riches et pratiquant les salaires les plus élevés, de donner les primes les plus importantes, quant aux petites entreprises et artisans qui ont bien souvent du mal à vivre , que croyez-vous qu'ils peuvent donner à leurs employés ?
Mais où le versement de cette prime s'apparente à de la provocation, c'est lorsque Total, bien connue pour éviter de payer ses impôts en France, dans un geste d'une largesse inouïe, fait passer cette prime à 1500€.
On voit bien à travers ce modeste exemple toutes les astuces et effets d'annonce que sont capables d'utiliser nos dirigeants.

samedi 15 décembre 2018

VENT DE PANIQUE SUR L'ULTRALMIBERALISME

Ce capitalisme qui s'est retrouvé en 1989 à être quasiment le seul modèle économique mondial; après la chute du mur de Berlin, n'a su ni se réguler ni se contrôler.
Il a donné naissance à un monstre qui dévore une partie de l'humanité: l'ultralibéralisme. Trente ans après, il est devenu fou, incontrôlables, insupportable et immaitrisable a tel point que ses défenseurs les plus zélés finissent par prendre peur, que ce soit au niveau local, national ou mondial.
Trois exemples nous en fournissent actuellement la preuve.
- Face à la décision de fermeture de l'usine Ford à Blanquefort, l’État et les collectivités locales ne peuvent rien. Ford a su prendre les fonds qui lui ont été attribués pour l'attirer et accepter les nombreuses aides à la sauvegarde de l'emploi. La colère de Bruno Le Maire, Ministre des Finances n'y changera rien. Les états ont perdu la main, la finance et les grosses entreprises gouvernent le monde, les responsables politiques doivent les servir ou s'en aller.
- Emmanuel Macron se trouve à devoir faire face à la fronde des gilets jaunes constituée de ceux qui ne peuvent vivre de leurs ressources bien qu'ils travaillent ou qu'ils ont travaillé pour faire marcher l'économie qui maintenant les dévore faute d'avoir été régulée.
Ils veulent mettre fin à quarante années d'inertie, trente années de tromperie et dix-huit mois d'accélération de ce phénomène de déclassement des classes moyennes et d'exploitation des plus faibles. A ce niveau de mécontentement l'incendie et difficile a éteindre. Derrière ces revendications relatives à la décroissance du pouvoir d'achat c'est en réalité tout un projet de société qui est remis en cause.
- Au niveau mondial, même Christine Lagarde, Directrice du FMI (Fonds Monétaire International) tire la sonnette d'alarme  devant l'ampleur prise par le creusement des inégalités.
Il y a peu encore, on croyait que le malheur des plus faibles n'était pas suffisant pour faire craindre une révolution espérant que seules quelques révoltes étaient éventuellement possibles. Ce ne paraît plus être le cas, les violences actuelles en sont la preuve. Des menaces de mort ont été proférées et, comme chaque fois dans pareil cas, elles ne ciblent pas ceux qui sont responsables ou qui espèrent encore profiter du désastre à venir.
Mesdames, Messieurs les responsables politiques, prenez en conscience. Arrêtez d'avoir toujours le regard fixé sur la dette, les déficits, les bilans des entreprises et les placements boursiers. Vous avez perdu la main, il est temps de la reprendre pour que l'équité vous guide plus que les rendements, c'est cela que l'immense majorité de la population attend de vous.

vendredi 14 décembre 2018

QUI APRES EDOUARD PHILIPPE ?

Le Premier Ministre après dix huit mois de pouvoir, plutôt réussis, puisqu'il avait une cote de popularité supérieure à celle du Président, vient de montrer ses limites quand la tempête se lève.
Y survivra-t-il? Là est la question.
Il semble qu'Emmanuel Macron n'ait pas grand choix en réserve quand on voit la maladresse de ceux qui l'entourent, malgré leurs compétences techniques indiscutables et le peu de sens politique dont ils font preuve. On peut se demander, pour certains même, s'ils ne sont pas prêts à mettre leurs compétences au service de n'importe quel projet, tant pour eux la compétence et la technique prime sur le projet de société.
Alors vers qui se tourner ?
Il faut constater qu'après trois semaines d'hésitations, le gouvernement applique tout bonnement les propositions que Laurent Berger, Secrétaire Général de la CFDT, avait faites pour sortir de la crise des gilets jaunes.
Lui,a un passé social important et une vision politique de la société. Pourquoi ne pas faire appel à lui?
On a l'habitude de ne pas vouloir mélanger syndicaliste et hommes politiques, mais, souvenons nous, Lech Walessa en Pologne et Lula au Brésil ont-ils été de si mauvais responsables politiques que cela?

REVOIR LA CONSTITUTION

Le mandat présidentiel d'une durée de cinq ans n'est certainement pas la cause des problèmes actuels, mais il renferme, en lui même, les ferments d'une espèce de mauvais déroulement du mandat.
Une durée aussi courte impose au Président d'aller vite pour appliquer la politique qu'il désire et parfois même de se précipiter, ce qui n'est jamais bon, tout en ayant pour horizon la prochaine élection. D'autre part les élections législatives, étant simultanées des l'élection présidentielle, donnent au Président un blanc seing, sans contrôle ni possibilité de sanction, pour une durée de cinq ans.
Il y a fort à parier que si Emmanuel Macron avait du affronter une élection législative de mi-mandat, il aurait certainement mis plus de doigté dans la conduite de sa politique. Mais, prévoir des élections législatives tous les deux ans et demi n'est pas raisonnable? Le pays serait en campagne électorale permanente.
Il serait certainement plus sain de revenir au septennat, voir à un octennat, et procéder à des élections législatives tous les trois ans et demi ou tous les quatre ans.
Cette durée serait suffisante pour mener une politique de long terme qui serait soit validée soit sanctionnée en cours de réalisation.
Ceci imposerait à la fois au Président de l'innovation et de la prudence.

mercredi 12 décembre 2018

LA VIOLENCE AU SECOURS DU PRESIDENT

Le mouvement des gilets jaunes est né du mécontentement ce ceux qui n'arrivent plus à vivre de leur revenu et de ceux qui se sentent déclassés ou qui craignent de l'être.
Ce mouvement assez homogène au niveau des revendications est loin de l'être au sens politique.
Pour cette raison il a recueilli très tôt la sympathie de 84% des français qui, bien que gênés par leurs manifestations, comprenaient leurs revendications. C'est tout compte fait réconfortant de voir que plus de huit français sur dix pensent que, dans la société dans laquelle nous vivons, tout le monde a le droit de vivre dignement de son travail ou de ses pensions s'il a travaillé ou encore de certaines indemnités s'il se trouve dans une situation précaire indépendante de sa volonté.
Un tel ensemble de manifestants a permis aux gilets jaunes de maintenir leurs manifestations dans le temps, car contrairement à une grève où le revenu des grévistes est directement impacté, ce mouvement ne demandait que de la disponibilité.Les retraités manifestaient la semaine, les travailleurs le week-end et les uns et les autres en dehors des heures normales de leurs activités.
Dans ces conditions les manifestations peuvent durer longtemps et maintenir la pression sur le gouvernement, tant que la population leur exprime, d'une manière ou d'une autre, leur soutien.
Ils n'ont pas su profiter de la situation en se rendant à Paris pour manifester où ils ont prêté le flanc à l'action de groupes extrémistes responsables de violences. Quelques uns s'y sont associés et peut-être un certain nombre les a souhaité pendant qu'un petit nombre a participé à leur déclenchement.
Il en est malheureusement actuellement souvent ainsi lors de manifestations qui se veulent pacifiques.
De ce fait, petit à petit, les gilets jaunes perdent le soutien de la population. A peine plus de 50% des français comprennent qu'ils continuent leur action comme il l'ont fait pendant quatre samedis.
Si, ce qui est à craindre, d'autres manifestations violentes devaient avoir lieu, il n'y aurait plus qu'une minorité de français qui le comprendraient.
Il est temps, même s'il ne sont pas entièrement satisfaits des mesures proposées par le gouvernement, qu'ils se ressaisissent, que les manifestations redeviennent pacifiques. Ils maintiendront ainsi la pression sur le gouvernement et retrouveront le soutien de la population car, même sans actions violentes, sans empêcher les commerces de fonctionner, les pouvoirs publics seront bien obligé de les écouter, car on ne peut considérer que voir systématiquement des rond-points occupés par des campements de gilets jaunes donne une bonne image d'un pays qui vit dans la sérénité.
L'heure est venue de négocier, le gouvernement le propose, les gilets jaunes doivent y participer, nul ne pourra leur reprocher de montrer leur force et leur détermination s'ils le font dans le respect de ceux qui les comprennent et les soutiennent.

mardi 11 décembre 2018

EMMANUEL MACRON PEUT ET DOIT FAIRE MIEUX.

Face à la fronde des gilets jaunes, Emmanuel Macron a du, contre son gré, prendre des mesures d'apaisement. Seront-elles suffisantes ? Rien n'est moins sûr.
Se rendra-t-il enfin compte qu'à toujours vouloir maîtriser l'heure de ses décisions il a laissé se développer un mouvement qu'il aurait pu contrôler s'il avait su apprécier l’ampleur du mécontentement qui l'a provoqué. Après plusieurs semaines d'hésitation il en a été réduit à accorder plus que la rue ne le lui avait demandé initialement, sans pour cela lui donner satisfaction. C'est une énorme erreur d'appréciation, c'est une faute politique.
Quoiqu'il en soit, il a fini, non seulement, par adopter un profil bas qui lui va si mal, ce qui a du beaucoup lui coûter, mais aussi prendre des mesures qui s'apparentent à un certain bricolage pour donner l'impression de ne pas se dédire.
-Le SMIC ne sera pas augmenté, mais ceux qui perçoivent que ce modeste revenu recevront un complément de rémunération qui, ne venant pas des entreprises, viendra nécessairement de l’État. Comptera-t-il dans le calcul de la retraite du salarié ? Quel impôt viendra compenser la dépense ainsi générée ? La question reste entière.
-Une prime de fin d'année ne sera pas attribuée, mais pourra éventuellement l'être suivant ce que les entreprises décideront en fonction de leurs possibilités et, certainement, de la volonté qu'elles auront d'aider le pouvoir en place.
-Les heures supplémentaires seront défiscalisées et de ce fait exonérées de charges pour les entreprises et d'impôt pour les salariés. Bien que cette mesure sera certainement très appréciée, force est de constater que c'est, d'une part une curieuse façon de lutter contre le chômage en permettant aux entreprises, avec l'accord des salariés, de ne pas recruter sur des postes qu'elles pourraient pourvoir et, d'autre part un manque à gagner pour l’État qui ne percevra aucune recette.
-Suppression de l'augmentation de la CSG pour les retraités percevant une pension inférieure à 2000€. Cette mesure laisse de coté les autres retraités qui ont été les seuls, à l'occasion de la réforme de la CSG, à connaître une perte de revenu.
Il y a dans toutes ces mesures des oublis importants et des artifices permettant de ne pas aller chercher l'argent où il se trouve, alors qu'il aurait été si simple
-Tout en supprimant l'ISF d'obliger ceux qui y étaient soumis à placer au moins le montant de cet impôt dans des PME françaises, sans compter simplement sur leur bon vouloir ou leur sens civique.
-De taxer les mouvements de capitaux
-De faire la chasse à l'évasion fiscale
-De lutter au niveau européen pour empêcher l'optimisation fiscale
-De taxer les énergies polluantes en ne se contentant pas des voitures particulières.
Au lieu de cela, pour préserver les entreprises, les gros revenus, les délinquants fiscaux et les acrobates de la finance, on préfère solliciter l'aide de l’État et le priver de revenus tout en voulant diminuer le montant des charges sociales, dont on nous rebat les oreilles en répétant sans cesse que la France est la championne du monde quant à leur montant.
Sans le dire, Emmanuel Macron ne se dirigerait-il pas vers le revenu de base universel pour éviter de demander un effort aux entreprises et au grand capital ?  Quelle surprise ! Il ne resterait plus qu'à s'entendre sur la manière de financer cette prestation. Ce n'est pas un détail et là je crains que les discutions deviennent assez houleuses!!!

lundi 10 décembre 2018

MESSAGES SUBLIMINAUX DES LEADERS POLITIQUES

Édouard Philippe a reçu les différents leaders politiques ayant des élus à l'Assemblée Nationale
Chacun y est allé de ses propositions, mais en réalité que cachent-elles?
Marine Le Pen veut dissoudre l'Assemblée Nationale et espère y faire entrer un groupe majoritaire. Elle ne pense certainement pas, raisonnablement, avoir la majorité absolue, mais compte sur le mécontentement commun exprimé par LFI, pour envisager peut-être une coalition à l'italienne.
Jean-Luc Mélenchon a, à peu près, les mêmes ambitions que Marine Le Pen en présentant des propositions identiques, mais lui espère fédérer un mécontentement venu de tout bord pour mettre en place une Assemblée Constituante, qu'il imagine depuis longtemps, pour passer à la VI° république.
Laurent Wauquiez ayant conscience de la faiblesse de LR, pour manifester son mécontentement, fait une proposition utopique: le référendum. Il ne veut pas laisser croire qu'il préfère garder le régime en place plutôt que de causer les risques inhérents à une dissolution de l'Assemblée Nationale.
Olivier Faure essaie lui de faire des propositions constructives. Il ose dire qu'il ne veut pas renverser le gouvernement et est prêt à lui apporter son aide à condition qu'il prenne des mesures sociales qu'il souhaite et que ce gouvernement se recentre après un an et demi de politique de droite. Peut-être se verrait-il faire partie de l'équipe gouvernementale.
Quant à Nicolas Dupont Aignan, il a joué une comédie incroyable en demandant que son entretien avec le Premier Ministre soit filmé, comme l'avait fait un représentant des gilets jaunes, en voulant leur signifier que: "s'il y en a un sur qui vous pouvez compter, c'est bien moi". Lamentable. 

dimanche 9 décembre 2018

GILETS JAUNES, L'HEURE DU CHOIX

Après les dramatiques incidents hebdomadaires qui depuis trois semaines ont eu lieu aussi bien en province qu'à Paris, il est temps de demander aux gilets jaunes de réfléchir à la suite de leur action.
Parmi  les manifestants qui se sont exprimés en donnant naissance, souvent malgré eux, à des scènes de violence, on peut considérer qu'il y a trois groupes distincts:
-Les "casseurs", qu'il ne faut pas faire l'affront aux gilets jaunes de les associer à leurs revendications, car ils sévissent à l'occasion de toute manifestation.
- Ceux qui ont un projet politique qu'ils sont impatient de voir aboutir. Ils ne veulent pas attendre les prochaines élections et essaient de profiter du climat délétère actuel. Ce sont bien souvent des groupes dont les projets politiques sont incompatibles.
- Ceux qui expriment un "ras le bol social" car ils ont du mal à vivre de leurs revenus. Ce sont les plus nombreux, ils sont à l'origine du mouvement, ils demandent simplement de vivre mieux.
Il est indiscutable que les gilets jaunes, qui se sont spontanément mobilisés il y a près de deux mois, appartiennent à cette dernière catégorie. Ils ont obtenu des avancées, il appartient de les mettre en forme et pour cela il faut négocier.
Il faut souhaiter qu'ils se rappellent les paroles de Maurice Thorez "Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue". Or, actuellement la revendication initiale de la suppression de l'augmentation des taxes sur les carburants a été actée et, sous la pression de la rue, le gouvernement a lâché bien plus et est certainement prêt, après négociations, à aller encore plus loin.
Il est donc souhaitable de cesser toute manifestation qui, on l'a vu, sont génératrices de désordres et de pertes économiques, tout en restant mobilisé pour que la pression exercée sur les décideurs soit maintenus. 

samedi 8 décembre 2018

LES LIMITES DE LA TRANSPARENCE

Les français réclament à juste titre plus de transparence dans les affaires de l’État. Savoir comment l'argent des impôts qu'ils payent est employé, connaitre clairement les relations entre le pouvoir et les lobbies, être informés sur les affaires qui touchent parfois les membres de la classe politique, tout cela paraît sain et indispensable et pourtant c'est dans ces secteurs que les choses paraissent parfois les plus masquées.
A l'opposé, dans le cadre des problèmes rencontrés par le pouvoir face aux récentes manifestations des gilets jaunes, on est informé dans les moindres détails des difficultés rencontrées par les forces du maintien de l'ordre: manque de personnel, épuisement du personnel, équipement insuffisant, etc.
De ce fait il y a d'une part un manque de transparence qui peut susciter la colère en laissant supposer qu'il cache des injustices, et d'autre part, lorsque cette colère s'exprime et que l'on veut la contrôler toute la transparence est faite sur la faiblesse de ceux qui ont le devoir d'intervenir.
Un peu d'ouverture d'un coté et de discrétion de l'autre, paraîtrait de bon aloi.

vendredi 7 décembre 2018

IL FAUT SAVOIR ECOUTER LES ANCIENS

L'immense problème que rencontre aujourd'hui le gouvernement face aux gilets jaunes  fait immanquablement penser à la démission de Gérard Collomb du Ministère de l'Intérieur.
Peu avant sa démission, il avait fait remarquer en parlant du gouvernement que "nous devrions faire preuve de plus d'humilité.
Lors de la passation des pouvoirs avec Édouard Philippe, il a prononcé un discours prémonitoire qui, à ce moment là est passé pour alarmiste et pessimiste. Rappelons une partie de ce discours: "On vit cote à cote. Je crains que demain on ne vive face à face. Nous sommes face à des immenses problèmes"
Ainsi, le Président était averti par un vieux routard de la politique. On peut penser que le fait de ne pas avoir pu se faire comprendre a poussé Gérard Collomb à la démission plus que l'envie de reconquérir Lyon.
Assurer l'ordre républicain lorsqu'on sait que le pouvoir mène une politique qui conduira à l'affrontement avec et parfois entre les citoyens, est certainement trop inconfortable pour avoir envie d'en assurer la responsabilité.
Que ceux qui créent les désordres en paient les conséquences. Ils ne peuvent compter sur ceux qui les avertissent des dangers qu'ils prennent inconsidérément.
Un jeune loup est plus vulnérable qu'un vieux renard.

jeudi 6 décembre 2018

VIRAGE A GAUCHE URGENT

Emmanuel Macron a été élu Président de la République par deux tiers des électeurs. Parmi eux 25% des électeurs approuvaient son programme et 40% lui ont donné leurs voix par défaut pour éviter que le Front National arrive au pouvoir. C'était bien évidemment aussi ce que désiraient ceux qui ont voté pour lui dès le premier tour.
Sa priorité devait donc être de prendre des dispositions pour satisfaire tous ses électeurs du second tour qui lui demandaient, essentiellement, de réussir son mandat pour qu'en 2022 la même question ne se pose pas et que cette crainte de l'extrême droite ait disparue.
Il ne l'a pas compris. Il n'a cherché qu'à appliquer son programme initial qui ne recueille même plus l'aval de tous ceux qui ont voté pour lui dès le premier tour, tant ses méthodes, son vocabulaire et parfois ses excès les ont choqués.
Il se trouve maintenant dans une impasse. Au lieu d'éviter l'échéance catastrophique qui nous guette en 2022, il est confronté au risque que cette échéance se rapproche et soit à l'ordre du jour en 2018.
Il est impératif qu'il agisse vite. Lui qui se disait et de droite et de gauche; il a tellement pris des mesures de droite pendant la première année de son quinquennat qu'il ne lui reste plus qu'à les détricoter et à prendre des mesures de gauche que la majorité des français attendent de lui. C'est pour cette raison que les gilets jaunes, malgré leurs excès, attirent encore la sympathie de 72% des français.
Le comprendra-t-il ? L'avenir du pays est entre ses mains, il doit modifier sa politique pour qu'il ne ressemble pas dès maintenant à l'Italie et peut-être à échéance à la Grande Bretagne, car il n'est pas impensable qu'un frexit nous guette.

mercredi 5 décembre 2018

GILETS JAUNES: RECUPERATION SOURNOISE

L'évolution des revendications des gilets jaunes a de quoi susciter des inquiétudes.
Que ces demandes passent de la suppression de la taxe sur les carburants à d'autres réclamations fiscales est tout à fait compréhensible après la politique menée par le pouvoir en place, et c'est pour cela que ce mouvement est soutenu par 84% de la population.
Mais, au cours de la première quinzaine de manifestations on a vu apparaître la demande de dissolution de l'Assemblée Nationale qui est maintenant devenue une revendication prioritaire.
Bien que les gilets jaunes se méfient de toute récupération politique, il se pourrait qu'ils confondent récupération politique et récupération par de vieux routards de la politique, car cette demande de dissolution n'est rien d'autre que ce que demandent Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélenchon. Ils ne se privent pas d'ailleurs de le rappeler. Ainsi, il est fort probable que des sous-marins, téléguidés par ces personnages, viennent agir, masqués, pour transformer une revendication d'ordre fiscal et économique en un coup d'état politique.
Il suffit que parmi les gilets jaunes un Donald Trump, un Borris Johnson ou un Mattéo Salvini se lève pour que la France, en retournant aux urnes, se trouve dans la situation où ces populistes ont plongé leurs pays.
Le risque est tellement évident que, même Emmanuel Todd, qui ne rêve que de voir la France sortir de l'euro, tire la sonnette d'alarme pour que la dissolution de l'Assemblée Nationale soit évitée.
Le Maître des horloges à l’Élysée ne maitrise plus le calendrier. Il y a urgence. Il faut faire vite. Répondre aux demandes initiales formulées par les gilets jaunes, elles sont fondées, mais ne pas laisser la rue prendre le pouvoir surtout lorsqu'elle est constituée d'un assemblage aussi disparate que celui que l'on perçoit actuellement.

lundi 3 décembre 2018

CONTRE LA FRONDE, AGIR VITE

Les manifestations des gilets jaunes ont pris une telle ampleur, et fourni un terrain insurrectionnel aux casseurs qui n'attendaient que cela, qu'il est maintenant impératif que le gouvernement agisse au plus vite et propose des des pistes de réflexion pour les trois mois de concertations à venir.
Agir vite, c'est donner une prime de fin d'année aux plus démunis et à ceux qui ont subi une perte de pouvoir d'achat depuis les 18 mois que le pouvoir actuel est en place.
Fournir des pistes de réflexion pourrait être par exemple:
-donner à ceux qui ont bénéficié de la suppression de l'ISF, soit de payer cet ISF, soit d'investir le double de son montant dans des entreprises françaises,
-revoir la progressivité de l'impôt sur le revenu en lui donnant une progression exponentielle plus importante qu'actuellement afin d'aboutir à une enveloppe globale plus importante,
-maintenir la taxe sur les carburants pour financer la sortie des énergies fossiles, mais diminuer les autres taxes sur ces mêmes carburants et en compensation affecter aux voitures les plus polluantes un malus annuel,
-diminuer la TVA sur les produits de première nécessité et l'augmenter sur les produits de luxe,
-rendre le taux de la CSG progressif,
-ne pas chercher à diminuer la protection sociale mais rechercher des économies dans la fonction publique en rendant les services plus efficaces par redéploiement du personnel et, de ce fait, diminuer les effectifs dans certains secteurs,
-supprimer les niches fiscales favorables aux placements financiers tels que les aides à la construction de logements sociaux et les remplacer par des aides à l'accession à la propriété,
-examiner la possibilité d'un revenu social universel après des essais réalisés dans les départements qui se sont portés volontaires pour tester différentes formes d'application de cette mesure, avec pour but qu'il ne puisse plus exister de travailleurs pauvres.
Ceci ne constitue que des exemples mais le gouvernement doit agir rapidement et donner des signes indiscutables de volonté de mener une politique allant dans le sens d'une plus grande justice sociale.
L'efficacité d'une équipe gouvernementale ne se mesure pas comme celle d'une entreprise.

"PLACE PUBLIQUE", TROP DISCRETE

Il y a peu Raphaël Glucksmann, associé notamment à Thomas Porcher a lancé un mouvement de gauche se proposant de réfléchir à la formulation de propositions constructives qu'il est nécessaire de faire dans la situation actuelle de notre pays.
Des conférences devaient avoir lieu un peu partout dans le pays, si ça a été le cas elles ont été très discrètes.
Maintenant "Place Publique" envisage éventuellement de présenter des candidats aux élections européennes, mais voudrait surtout ouvrir un large débat avec toute la gauche, située politiquement entre LREM et LFI, pour que celle ci parle d'une seule voix lors de la campagne électorale.
C'est une noble idée, mais il est difficile d'y croire quand on connait le paysage politique et il faudrait certainement un autre dynamisme que celui dont fait preuve actuellement "Place Publique" pour atteindre un tel résultat.
Il y a 5 ans, "Nouvelle Donne" de Pierre Larrouturou a fait rêver certains électeurs de gauche puis a peu à peu près disparu du débat politique, on peut malheureusement craindre qu'il en soit de même pour "Place Publique".

RAS LE BOL FISCAL ??

Il paraitrait que "le ras le bol fiscal" soit à l'origine des multiples mécontentements qui s'expriment aujourd'hui dans la rue.
Je crois que l'on confond le "ras le bol fiscal" et les bas salaires.
Ce qui importe pour vivre dignement est de gagner correctement sa vie, que les prélèvements fiscaux soient plus ou moins importants importe peu. Ce qui reste à dépenser mensuellement est la chose la plus importante et la seule significative du niveau de vie.
Chacun sait que les français sont attachés à leur modèle social: protection santé, retraites, aide aux plus démunis. Bien que notre système ne soit pas parfait, puisque la France compte neuf millions de pauvres, c'est parait-il encore le meilleur. Il serait plus raisonnable de penser à l'améliorer plutôt qu'à essayer, par souci d'économie, de le rendre moins performant. Tous les économistes reconnaissent que cette protection sociale a permis d'amortir les chocs financiers successifs dont, notamment, celui de 2008, mieux que d'autres pays.
Les français ne sont pas naïfs, ils savent que ces garanties ont un coût. Elles sont payées par les prélèvements fiscaux.
Ce dont certains français se plaignent, c'est de la modicité de leurs revenus, pour une quantité  non négligeable de la baisse de leur pouvoir d'achat et pour une immense majorité de l'inégalité devant l'impôt, qu'il soit direct ou indirect.
En dehors du fait que ce sont les plus aisés qui peuvent faire appel aux meilleurs conseillers financiers, il faut se rendre compte que plus on diminue l'impôt sur le revenu, plus l'injustice fiscale s'installe et, pourtant, cette mesure est assez bien vue par la population.
Il est temps de se rendre compte que l'impôt sur le revenu est le plus juste et le plus redistributif car son taux est d'autant plus important que les revenus sont plus élevés.
D'autres impôts, comme la CSG, sont plus inégalitaires puisqu'ils sont simplement proportionnels aux revenus, il n'ont aucun rôle dans la diminution des inégalités.
Quant aux taxes, rien de plus injuste, notamment la TVA qui est appliquée sur les produits consommés, lesquels constituent la totalité des produits achetés par ceux qui ne peuvent faire d'économies, alors que les autres peuvent placer l'argent, qu'ils ne dépensent pas pour vivre, en percevant des intérêts.
Si les salaires permettaient de vivre dignement et si le seul impôt existant était celui sur le revenu, et éventuellement sur les biens possédés, on ne voit pas comment, dans ce cas, la fiscalité pourrait susciter des manifestations, à condition, bien évidemment, que les produits de la fiscalité soient utilisés à bon escient. Ceci est un autre débat qu'il ne faut absolument pas occulter.

dimanche 2 décembre 2018

QU'EST-CE QU'UN LOBBYISTE ?

Il semble que la réponse à cette question soit donnée dans le journal Sud-Ouest par Thierry Coste, lobbyiste bien connu, défenseur entre autre de la chasse, lorsqu'il dit:"Mon job n'est pas d'avoir une morale. J'assume de travailler pour des régimes autoritaires"
Je ne sais si ceux qui pratiquent la même activité que ce monsieur sont d'accord avec cette définition et, dans ce cas,  s'il sont fier de ce qu'ils font. Quant à lui, refuser toute morale et se mettre au service de n'importe quelle cause pour de l'argent est proprement scandaleux, s'en flatter est une véritable honte et pourtant, d'après l'article cité ci-dessus, quatre de nos anciens Présidents ainsi que l'actuel ont fait appel à ses compétences et certainement utilisé certaines de ses relations.
S'il s'avérait que cette définition soit la bonne, j'aimerais que l'on m'explique la différence qu'il y a entre un lobbyiste et un mercenaire.

samedi 1 décembre 2018

PENSIONS DE REVERSION: NOUVELLES INQUIETUDES

Jean-Paul Delevoye, Haut Commissaire chargé de la réforme des retraites vient de laisser échapper, peut-être volontairement, la formulation inquiétante d'une de ses réflexions. Il se demande si la pension de réversion pour le conjoint survivant ne devrait pas être plafonnée à la moitié de la somme des pensions que le couple percevait avant le décès de l'un de ses membres.
Non seulement cela serait une régression sociale mais aussi une profonde injustice car chacun sait qu'au décès de l'un des conjoints, celui qui reste doit continuer à supporter des charges fixes comme les loyers, le chauffage, l'électricité, le gaz et faire appel bien souvent à des aides supplémentaires pour la vie domestique quotidienne.
Les vieux, que l'on appelle pudiquement séniors, car ça ne coûte pas cher de prendre des égards de langage, se sentent stigmatisés, gênants et mal traités par le pouvoir en place.
Pourvu que les élus de la majorité actuelle, souvent des diplômés pragmatiques, une espèce à sang froid, n'aient pas à légiférer sur l'euthanasie !

jeudi 29 novembre 2018

REPONSE BIZARRE AUX GILETS JAUNES

La première mesure prise suite aux manifestations des gilets jaunes contre la taxe sur les carburants est de ne pas envisager d'autoriser les métropoles à percevoir un péage urbain.
Chacun peut s'en satisfaire. Mais de là à comprendre le rapport qu'il pourrait y avoir entre les revendications et cette mesure, ce n'est pas un pas qu'il y a à franchir mais un véritable fossé.
En effet il semble que la taxe sur les carburants pénalise essentiellement les populations éloignées des centres urbains. De ce fait la promesse qui leur est faite de leur permettre d'entrer dans les villes sans acquitter de péage, avec des voitures dont on dit qu'elles sont particulièrement polluantes, au lieu de les inciter à prendre les transports en commun à l'approche des agglomérations, ne répond absolument pas à la question posée.
La gratuité des transports en commun aurait, semble-t-il été une réponse plus intelligente. Cette mesure aurait peut-être aussi été plus équitable puisque ce serait les urbains qui par leurs impôts locaux prendraient en charge cette dépense et offriraient ainsi un service gratuit à ceux qui sont journellement pénalisés par la nécessité d'utiliser leur voiture pour des trajets parfois très longs, sans compter qu'eux mêmes profiteraient également de cette gratuité.
     

mercredi 28 novembre 2018

LE MAITRE DES HORLOGES JOUE LA MONTRE

Toujours soucieux de maitriser le temps et le calendrier, Emmanuel Macron a attendu quinze jours de manifestations des gilets jaunes pour prendre la parole et parfois pour montrer son désaccord avec ses ministres.
Face à ceux qui ont du mal à vivre de leur revenu, il s'est lancé dans la présentation d'un plan ambitieux pour réaliser la transition énergétique, mais pour répondre à leurs soucis quotidiens et immédiats il a proposé trois mois de concertations.
C'est un peu comme si un pompier arrivant sur les lieux d'un incendie retournait à la caserne pour établir les plans des dispositifs de sécurité de l'immeuble entrain de se consumer.
Lui qui est l’apôtre du "en même temps" devait proposer un plan relatif au respect de l'environnement, comme il l'a fait, mais aussi prendre des mesures efficaces et immédiates en attendant la proposition de vraies solutions qui, souhaitons le, sortiront de ce trimestre de concertations.
Au moment où les fêtes de fin d'année approchent, l'occasion était belle, à titre provisoire et pour donner un signe de volonté d'apaisement, d'offrir une prime à tous les smicards et à ceux qu'il a spoliés en diminuant leur pouvoir d'achat par l'augmentation des charges qu'il leur a imposée.
On ne peut s'occuper de l'avenir sans régler les problèmes du moment.
Il faut se préoccuper de la vie de nos enfants en leur laissant une planète propre mais, pour  qu'ils en profitent encore faut-il que l'on puisse les nourrir correctement, tant on sait que la qualité des soins et de l'alimentation apportés dès le plus jeune âge est un facteur important dans la probabilité de connaître un âge adulte en bonne santé.

LES GAFFEURS

Qu'ils sont mauvais communicants les ministres de l'actuel gouvernement.
Lorsque Gérald Darmanin parle de pouvoir d'achat il prend l'exemple d'un repas à 200€, vin non compris, pour rendre compte des difficultés des français. A-t-il déjà oublié qu'il vient d'un milieu modeste, ce dont il se flatte, et qu'il a bien du, comme la plupart d'entre nous avoir l'occasion de s'offrir un repas convenable au restaurant pour bien moins que cela. Il ne peut mieux s'y prendre pour nous montrer qu'il est complètement déconnecté des réalités.
Quand Christophe Castaner prend la parole pour fustiger les gilets jaunes, il affirme que c'est Marine Le Pen qui a provoqué la manifestation sur les Champs Elysée, alors qu'elle a simplement fait remarquer que d'autres manifestations s'y étaient déroulées en toute tranquillité sans que le gouvernement les oblige à être parquées au Champs de Mars. C'est une interprétation abusive de la réalité qui s'apparente à de la démagogie.
Mais la palme revient à Benjamin Griveaux qui, parlant des électeurs de Laurent Wauquiez les défini comme ceux qui "fument des clopes et roulent au diésel". Quel mépris autant dans l'affirmation que dans l'expression.
Même le Premier Ministre, au soir de la première manifestation des gilets jaunes a pris la parole à la télévision pour dire, qu'il n'avait rien à dire.
Quand le fond n'y est pas, si on n'y met même pas la forme, que reste-t-il ?  

mardi 27 novembre 2018

REPARER LA FRACTURE SOCIALE

Emmanuel Macron a été élu par une majorité de français.
Il a pu être candidat à l'élection présidentielle, lui qui n'appartenait à aucun parti politique, grâce à une minorité de français qui l'ont soutenu financièrement. Ils avaient les moyens de l'aider, ce sont les plus riches d'entre nous, et malgré cela, leurs dons, remboursés à 66% par des avoirs fiscaux, sont moins importants que ce que le reste de la population a supporté par le paiement de ses impôts.
Notre Président est maintenant face à une fronde sociale. Parmi les manifestants, certains ont voté pour lui, ils attendaient autre chose et plus de justice, de sa politique.
Il lui appartient de rétablir la paix sociale.
Il sait bien que la taxe sur les carburants n'est qu'un prétexte à la mobilisation, l’État en a certainement besoin pour permettre la transition énergétique. Il doit la maintenir.
Mais, Monsieur le Président, redonnez aux français ce que vous leur avez pris: CSG sans compensation pour les retraités, APL pour les plus démunis , garantissez à tous au moins le maintien du pouvoir d'achat en indexant salaires et retraites sur l'inflation. Pour cela vous pouvez solliciter ceux qui vous ont permis d'être candidat à l'élection présidentielle, ils en ont les moyens.
Ne soyons pas inquiets pour eux, vous continuerez à leur rendre service, vous leur avez certainement promis et déjà donné bien des signes encourageants, mais arrêtez de prendre dans la poche des moins favorisés pour accroître les richesses de ceux qui n'en ont pas besoin.
La paix sociale reviendra alors plus facilement que par quelques artifices que je vous soupçonne d'être en train de mettre au point.
Votre devoir est de réconcilier les français entre eux puisque vous les représentez tous.
Si vous y arrivez, ils vous en sauront gré.

lundi 26 novembre 2018

NICOLAS HULOT SUR LA 2

Après sa démission du gouvernement et la manifestation des gilets jaunes suite à l'augmentation de la taxe sur les carburants, il était très attendu Nicolas Hulot reçu par Léa Salamé sur la 2  pour "l’Émission Politique".
Malgré les difficultés qui semblaient l'attendre, il s'en est plutôt bien sorti et a montré un visage qu'on lui connaissait bien, celui de l'écologiste défenseur de l'environnement, et un autre que l'on connaissait moins, celui d'un homme de gauche qui mettait la solidarité comme préalable à toute action.
Il a présenté sa démission du gouvernement comme une impossibilité de faire aboutir ses propositions et une différence d'appréciation avec Emmanuel Macron sur l'urgence qu'il y a à régler les problèmes écologiques mais, dans son discours, on sentait bien qu'il y avait une divergence de fond sur la vision de la société. Visiblement le modèle libéral défendu par le Président ne lui convenait pas.
Cette émission m'a pourtant laissé sur ma faim en raison de la piètre qualité des intervenants.
Le dialogue a été impossible avec le représentant des gilets jaunes qui a voulu profiter d'une tribune pour exprimer ses revendications sans aucune discussion possible. La comédienne Juliette Binoche, bien que signataire d'un manifeste pour la planète, n'a rien apporté au débat. Quant à tous les autres intervenants, on peut résumer leur participation à approuver le fait que l'écologie est importante et que l'homme est en danger, ce qu'une énorme majorité de citoyens pense. Seule la jeune agricultrice, invitée à l'émission, qui cherche à remplacer le glyphosate pour gérer convenablement la production de son exploitation, a alimenté le débat d'une manière constructive.
J'aurais aimé que Nicolas Hulot explique:
- comment sortir du nucléaire sans le secours de nouvelles centrales exploitant des gisements fossiles?
- comment traiter les déchets provenant des panneaux solaires et des batteries usagées?
- comment produire plus d'énergie lorsque le parc automobile sera tout électrique?
- comment dans la société de plus en plus libérale que nous connaissons on va taxer le kérosène des avions et le fuel lourd des tankers?
- comment remplacer les pesticides et les fongicides ?
- comment peut-on remplacer l'énergie nucléaire obtenue par fission de l'atome par celle obtenue par la fusion et est-ce intéressant ?
Pour cela il aurait fallu qu'il y ait un débat avec ceux, qui comme lui veulent sauver la planète, et qui se posent ces questions.
Je pense notamment aux scientifiques comme Laurent Alexandre et Bertrand Piccard, aux sociologues Monique Pinçon-Charlot et Frédéric Lenoir, à l'economiste libéral Nicolas Bouzou, à l'économiste de gauche Thomas Porcher, à l'agronome Claude Bourguignon et pour apporter une vision plus philosophique à Cynthia Fleury philosophe et psychanalyste.
Une table ronde avec ces gens là aurait probablement une certaine allure.

dimanche 25 novembre 2018

MESURER LES FORTUNES

De peur que les français ne sachent plus ce qu'est qu'un hectare, on a pris l'habitude d'exprimer les surfaces en nombre de terrains de football. Ce serait plus parlant.
Par contre, lorsqu'on parle de fortunes et de gros salaires on s'exprime toujours en euros, quitte à ce que ceux qui gagnent le SMIC ne sachent pas trop ce que représente un million voire un milliard d'euros.
Actuellement on parle, en raison des démêlés de Carlos Ghosn avec la justice japonaise, de certains gros salaires pendant que le journal Challenge fait le point sur les hauts revenus et les plus grosses fortunes françaises.
J'ai choisi de traduire en années de SMIC brut les chiffres publiés en euros. On se représentera mieux ainsi les valeurs exorbitantes que cela représente.
Carlos Gohsn gagne par an l'équivalent de 750 années de SMIC.
Le plus gros revenu se situe chez Dassault Aviation il correspond à 1300 ans de SMIC
Pour ceux que le football intéresse, le revenu de Kilian M Bappe est de presque 600 ans de SMIC
Si maintenant nous nous intéressons aux fortunes:
La plus grosse fortune, celle de Bernard Arnault, équivaut à plus de 4 millions années de SMIC
La somme de 50 plus grosses fortunes française représente plus de 23 millions années de SMIC
Les choses doivent paraître ainsi plus facilement appréhendables.

samedi 24 novembre 2018

AVEC EMMANUEL MACRON, LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT

L'Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE) vient de publier un rapport sur la variation du revenu des français entre 2008 et 2016 (pendant le mandat de François Hollande). On peut y lire que la perte de revenu a été en moyenne de 470€ allant de 160€ pour les 5% les plus modestes à 2500€ pour les plus riches. Il est inadmissible que dans un pays riche les plus pauvres le soient de plus en plus, mais reconnaissons au moins que les plus riches ont été plus impactés, au moins en valeur absolue, si ce n'est peut-être pas le cas en pourcentage.
L'Institut National des Statistiques et des Études Économiques (INSEE) a publié également un rapport qui montre que depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, le pouvoir d'achat moyen des français a augmente, mais où le problème se pose , c'est que celui des plus riches a cru plus fortement que celui des plus modestes et même certains y ont perdu.
Ainsi, maintenant, sous couvert d'une évolution favorable, certes faible, on s'aperçoit que les inégalités se creusent.
Emmanuel Macron nous avait promis le changement. Il est là. Les riches sont toujours plus riches, les pauvres les plus chanceux ne perdent rien ou ne gagnent pas grand chose, certains même y perdent.
Parole tenue ! Le changement a bien eu lieu.

vendredi 23 novembre 2018

LA LASSITUDE DES MAIRES DE FRANCE

Le journal Sud-Ouest du mardi 20 novembre a publié un article très intéressant et bien documenté sur le "ras le bol" des Maires de France.
Il n'est pas surprenant de voir que cette lassitude est inversement proportionnel à la taille de la commune dont ils ont la responsabilité, tellement les maires des petites communes manquent d'aide au niveau du personnel municipal.
Par contre, ce qui est surprenant, c'est que parmi les raisons invoquées pour mettre un terme à leur mandat, la grande responsabilité qui revient aux maires, notamment en ce qui concerne la sécurité, n'est jamais citée. C'est extrêmement étonnant, tant les textes définissant leur responsabilité sont abondants, tant les normes sont contraignantes et précises, ne serait-ce que pour les équipements de sport et de loisir, ce qui demande une attention constante et l'obligation de faire réaliser des mesures de contrôle et des visites d'experts que la plupart de leurs administrés ne soupçonnent pas.
Ceci pourrait justifier que les maires des communes les plus importantes, bien aidés qu'ils sont par du personnel municipal souvent très compétent, n'envisagent en général pas de mettre un terme à leur mandat en 2020

jeudi 22 novembre 2018

APPEL AUX LEADERS DE LA GAUCHE

Vous, leaders de la gauche qui avez en 1989 applaudi, à juste titre, à la disparition du mur de Berlin signifiant la fin du communisme, qui en réalité n'était qu'une interprétation dévoyée d'une noble idée, vous avez en même temps applaudi à l'avènement sans réserve du capitalisme et de l'économie de marché.
Vous aviez certainement raison, tant l'exemple qui venait de s'écouler avait créé de misère, de drames et de morts, mais vous ne soupçonniez pas, et c'est grave pour des leaders politiques, qu'à son tour c'est le capitalisme qui allait être dévoyé. Vous avez été naïfs en croyant que, sans contre proposition, celui-ci allait se réguler de lui-même. Ça n'a pas été le cas, ça ne pouvait pas l'être.
Vous n'avez pas été capables de le contrôler et de le réguler, c'était pourtant la base de l'idée de la social-démocratie, mais petit à petit le social-libéralisme est arrivé, puis le libéral-socialisme et enfin le néolibéralisme.
Maintenant il faut que ceux que vous avez laissés de coté  se révoltent hors de toute structure pour faire trembler le pouvoir et vous faire peur, en enfilant des gilets jaunes, pour que vous preniez enfin conscience de votre carence. Ils ont préféré se révolter dans la rue plutôt que d'aller aux urnes, étant convaincus que cela ne sert plus à rien.
Il vous appartient maintenant, non pas de récupérer ce mouvement, mais de vous unir, vous ressaisir, élaborer un programme, faire des propositions.
On n'attend pas de vous une révolution, 73 ans de paix nous ont donné aussi le goût de la paix sociale. On attend simplement que vous sachiez réguler le modèle économique que vous avez accepté qui, tout en produisant des richesses, soit capable d'apporter la paix et l'équité sociales. Les moyens techniques et financiers existent, ils n'ont jamais été aussi performants et importants, il faut simplement vouloir les utiliser, les imposer et en partager les bienfaits.
Nous souhaitons encore pouvoir compter sur vous en espérant que le mouvement spontané que nous venons de connaitre vous réveillera et vous fera prendre conscience de vos responsabilités; qui sont plus importantes pour notre avenir que vos luttes intestines qui ne ressemblent pas aux idéaux de solidarité qu'en principe vous devriez défendre.

mardi 20 novembre 2018

HAUSSE DU POUVOIR D'ACHAT ?

L'INSEE vient de publier les variations du pouvoir d'achat des français qui, en moyenne, aurait augmenté.
C'est un organisme sérieux, il faut le croire. Mais, comme chacun sait, une moyenne cache des différences, parfois importantes, au niveau de la population qu'elle représente.
L'INSEE indique que le pouvoir d'achat des hauts revenus a augmenté plus que celui des revenus les plus faibles. Comme il s'agit de mesures en pourcentage, ce décalage devient considérable.
Mais à l'intérieur de chaque classe de revenu, il y a aussi des sous catégories qu'il faut regarder de plus près et qui elles n'ont pas connu une  hausses du pouvoir d'achat mais une baisse conséquente.
C'est le cas des retraités de la classe moyenne qui eux ont subi:
- la hausse de la CSG, sans compensation
- parfois la hausse de la taxe d'habitation, mais jamais la baisse
- la stagnation de leur pension de retraite
- une prévision d'augmentation de ces pensions inférieure à l'inflation
Si on ajoute à cela les hausses que tous les français ont subies comme l'augmentation des prix du gaz, de l'électricité, des carburants, des primes des mutuelles santé, de la taxe foncière, c'est un recul important de leur pouvoir d'achat que ces retraités ont connu, ce qu'ils apprécient d'autant moins qu'ils sont les seuls à être traités de la sorte, eux qui n'ont aucun moyen de se faire entendre en dehors des consultations électorales.  

POURQUOI LES GILETS JAUNES ?

Les "Gilets Jaunes" se sont mobilisés spontanément contre la hausse des taxes sur les carburants. Ils l'ont fait en utilisant les réseaux sociaux, sans leaders ni organisation.
Comment dans une démocratie où il existe, en principe, une opposition au pouvoir en place et des corps intermédiaires, tels que les syndicats, est-il possible que des mouvements puissent prendre naissance en dehors de toute structure ?
Tout simplement parce que Emmanuel Macron paie à la fois le prix de sa manière d"accéder au pouvoir et de gérer ce pouvoir en faisant preuve plus d'autoritarisme que d'autorité.
Pour arriver au pouvoir il a discrédité et fait imploser les vieux partis politiques. Il faut reconnaître que c'était à la fois assez facile et tentant. Ceux-ci ont été atomisés, ils ne s'en sont ps encore remis après 18 mois. De ce fait il manque face à ce  régime un contre pouvoir garant du débat démocratique.
Une fois au pouvoir, Emmanuel Macron a fait peu de cas des syndicats, y compris des plus réformistes comme la CFDT. Il les a plus souvent convoqués pour, après des semblants de concertation, imposer la ligne qu'il s'était fixée.
De  ce fait il paie ainsi, dans la rue, les risques qu'il a inconsidérément pris, mais, pire que cela, ces risques sont réels pour la démocratie et pour le pays.
Ce qui se passe actuellement en France n'est pas digne d'une démocratie aboutie. 

dimanche 18 novembre 2018

EMMANUEL MACRON SUR TF1 : UN SEUL OUBLI, L'ESSENTIEL

Emmanuel Macron vient de donner une interview sur le porte-avion Charles de Gaulle diffusé le 14 novembre 2018 par TF 1. J'ai trouvé l'entretien intéressant et le Président vif et plutôt bon.
Il a reconnu un seul problème, celui de "ne pas avoir su réconcilier le peuple français avec ses dirigeants"
C'est là que le bat blesse. Tout est dit. Pour moi la priorité des priorités est la confiance. Pour que tout un pays avance d'un même pas, il faut qu'il ait confiance en ses dirigeants. Ce n'est pas le cas, loin s'en faut.
Pourtant Emmanuel Macron avait tout en main pour y arriver. Plus de 60% des français y ont cru, certains par conviction, d'autres moins convaincus y croyaient bien un peu, ils attendaient de voir, mais avec un préjugé favorable.
Mais alors, que s'est-il passé ?
Énormément de maladresses et, ce qui est plus grave, une politique délibérée de vouloir privilégier certaines classes sociales.
- Stigmatiser les retraités, ça divise.
- Supprimer l'ISF et favoriser les possédants, ça divise.
- Montrer du doigt ceux que l'on dit favorisés par leur statut, ça divise.
- Supprimer certaines prestations aux plus faibles, ça divise.
- Avoir près de soi des gens que l'on protège, ça divise
- Avoir dans son équipe gouvernementale des gens qui ont des comptes à rendre à la justice, ça divise.
Voilà pourquoi la confiance n'y est pas. Mais croire à une accumulation de maladresses serait peut-être bien naïf.
Emmanuel Macron sous couvert de vouloir redynamiser l'économie, pour que tout le monde trouve un emploi, ne pense-t-il pas qu'au "premiers de cordée"
Je le crains.

samedi 17 novembre 2018

GILETS JAUNES, ATTENTION DANGER !

Bien des commentateurs comparent les "Gilets Jaunes" qui se mobilisent contre l'augmentation de la taxe sur les carburants aux "Bonnets Rouges" qui luttaient contre l'installation de portiques de péage pour les poids lourds.
C'est une grossière erreur.
Les "Gilets Jaunes" sont nés d'une mobilisation par le biais des réseaux sociaux, sans leaders ni organisation.
Les "Bonnets Rouges" avaient un leader et même un élu de Bretagne à leur  tête.
S'il faut comparer les "Gilets Jaunes" à un autre mouvement, c'est  à celui des commerçants en 1956, dont un certain Pierre Poujade avait pris la tête, et souvenons nous que c'est à cette occasion qu'un jeune député de 28 ans, du nom de Jean-Marie Le Pen, a entamé une longue carrière politique en s'asseyant pour la première fois sur les bancs de l'Assemblée Nationale.
Il est toujours bon de savoir se souvenir de manière à ne pas se faire manipuler et permettre à certains de se livrer à quelque récupération facile de mouvements dont ils n'ont pas été à l'origine.

TRUMP: LA GOUJATERIE AU POUVOIR

On lui connaissait bien des défauts à ce Président des États-Unis mais, le weekend dernier, il s'est surpassé  en se comportant avec on ne peut plus de goujaterie envers ses hôtes de l’Élysée.
Il fallait la voir cette image de sa voiture, lorsqu'il quittait l’Élysée en enfumant avec ses gaz d'échappement, ceux qui l'avaient reçu.
Cette attitude était pleine de symboles. Il montrait un total irrespect vis à vis de la France et de son Président en signifiant également qu'il n'avait aucun soucis de l'environnement et des conséquences de l'émission de gaz toxiques,  en prenant plaisir d'avoir demandé à son chauffeur de faire émettre par sa limousine des flatulences afin d'enfumer le perron de l’Élysée.
Était-ce un symbole pour condamner l'élevage d'une de nos race à viande les plus prestigieuse ?
Certainement pas, ce serait lui faire l'honneur de croire qu'il connait ce fleuron de notre production agricole. L'inculture peut aller jusqu'à la méconnaissance de l'agriculture.

vendredi 16 novembre 2018

YEMEN: DEVOIR DE S'EMOUVOIR

Il y a quatre ans que le Yémen connait la guerre civile. L'Arabie Saoudite sunnite et l'Iran  chiite ont trouvé là une belle occasion de s'affronter sur les terres d'un pays particulièrement pauvre en soutenant chacun de son coté le belligérant représentant ses principes religieux.
De ce fait le Yémen compte des milliers de morts et des millions d'affamés. C'est un désastre mondial que tous les grands de ce monde connaissent bien.
Il a fallu que le Prince de l'Arabie Saoudite Mohamed ben Salmane fasse assassiné le journaliste Jamal Khashoggi dans son ambassade en Turquie, et surtout que Recep Tayiip Erdogan diffuse régulièrement, par doses homéopathiques, pour mettre la pression, les circonstances barbares de cette exécution, pour que les dirigeants des principaux pays s'en émeuvent.
Ils ont enfin eu honte de ne pas intervenir, au moins en protestant, dans ce conflit. Ils ont ressenti comme un devoir de s'émouvoir, sans toutefois ne tenter aucune intervention et en continuant à livrer des armes aux belligérants.
Quelle hypocrisie !

jeudi 15 novembre 2018

LES GRAND-MESSES

Ils en ont du mérite ces Présidents de la République Française qui organisent des grand-messes  contre le terrorisme, pour l'environnement et pour la paix.
Chaque fois, bien des chefs d'états y participent pour ne pas se faire remarquer sachant que lors de la marche de novembre 2015 contre le terrorisme, certains des participants en étaient des acteurs ou tout au moins des spectateurs passifs, que lors de la COP 21 un bon nombre n'avait aucune intention de diminuer la pollution générée par leur pays et que le 11 novembre 2018, une belle brochette de chefs d'état, belliqueux, osaient s'afficher, parfois au premier rang, lors du forum pour la paix, sans désirer pour cela la défendre.
A l'occasion de cette dernière manifestation, un seul responsable important faisait défaut, Donald Trump. Malgré tout le mal que l'on peut penser de lui et de la politique  qu'il mène, on ne peut que lui reconnaître au moins l'honnêteté de ne pas faire semblant de se mobiliser pour la paix, lui qui apparemment ne sait raisonner qu'en terme de confrontations violentes, et pour qui la force semble être le seul argument.. 

mardi 13 novembre 2018

BRICOLAGE

Le gouvernement n'arrête pas de prendre des mesures fiscales impopulaires qu'il s'empresse de corriger partiellement, espérant qu'il en tirera toujours un certain bénéfice.
J'en veux pour preuve:
- Hausse de la CSG sans compensation pour les retraités, après de nombreuses réclamations, 300.000 d'entre eux seront épargnés. Où trouvera-t-on l'impôt qui compensera ce manque à gagner ?
- Hausse des taxes sur les carburants: l’État réfléchit, il demande aux producteurs, à juste raison, de répercuter la baisse du prix du pétrole, on ne peut le critiquer, mais pour croire que ces producteurs ne trouveront pas un moyen de remplacer ce manque à gagner, il faudrait être naïf. D'autre part, certains maires vont aider une partie de leurs administrés. Qui paiera la facture ? Les impôts locaux.
-Transition écologique: l’État projette d'aider à l'acquisition de véhicules dits propres, mais en raison du prix de ces derniers il demande aux constructeurs de faire un effort. Qui paiera ? Certainement les employés à qui l'on demandera d'augmenter leurs performances.
Tout ceci n'est pas sérieux et s'apparente à du bricolage. Des décisions sont prises avant d'en avoir apprécié et mesuré leurs effets. Le gouvernement donne l'impression de naviguer à vue, en prenant en compte au cas par cas les revendications, en les hiérarchisant, pour éviter les conflits qu'il  croit ne pas pouvoir contrôler, ou soit en revenant sur ses décisions, soit en demandant de l'aide, soit en étant tout satisfait de trouver quelque affidé voulant l'aider.

lundi 12 novembre 2018

PETAIN, MALADRESSE PRESIDENTIELLE, POLEMIQUE INUTILE

Emmanuel Macron en voulant, comme bien de ses prédécesseurs relire l'histoire et distinguer les deux visages de Philippe Pétain, héros de 1918 et traitre en 1940, a commis une maladresse et soulevé une polémique inutile, souvent rapidement et maladroitement saisie par ses adversaires politiques.
S'il voulait honorer les maréchaux de la grande guerre, il n'avait pas à évoquer le nom de Philippe Pétain. Il pouvait les honorer tous, sans exception, puisque Philippe Pétain n'en fait plus partie puisqu'il a été destitué lors de son procès, il n'est plus Maréchal de France.

PARTIS POLITIQUES ET SYNDICATS A LA TRAINE

Nous vivons actuellement en France une époque dangereuse par manque d'opposition au pouvoir en place. Une démocratie à besoin d'une opposition pour qu'il y ait débat d'idées.
Ce n'est actuellement pas le cas en France où syndicats et partis politiques sont complètement désorganisés, ils n'agissent pas et ne font que réagir, souvent sur des points de détail, si bien que leurs prises de parole s'apparentent à des polémiques. Le dialogue avec le pouvoir se limite à quelques interpellations du Président de la République par quelques quidams en colère.
Dans ces conditions, la nature ayant horreur du vide, ce sont des foules inorganisées qui s'expriment dans la rue et, sans encadrement par les corps intermédiaires, les débordements les plus graves et les récupérations les plus avides sont à craindre.
Emmanuel Macron, dont Jacques Attali fut un temps le mentor, puisque c'est lui qui lui a permis d'entrer dans les cercles du pouvoir, a bien compris les leçons de celui-ci. Tout est dit dans l"Histoire du Temps" publié en 1982 où il explique que la maîtrise du temps est la maîtrise du pouvoir, en donnant pour exemple que lorsque le pouvoir a quitté l’Église pour l’État, c'est l'horloge de la mairie qui a rythmé la vie et non plus le clocher de l'église.
Ainsi, Emmanuel Macron ne cesse de vouloir être le maître des horloges, il y parvient parfaitement en imposant son calendrier.
Rappelons nous que dans un même ordre d'idée, François Mitterrand ne cessait de dire qu'il fallait "laisser le temps au temps"
Deux hommes politiques qui ont bien compris que maîtriser le calendrier et imposer son rythme sont deux éléments importants de l’exercice du pouvoir.  

dimanche 11 novembre 2018

UN NOUVEAU NE A GAUCHE

Raphaël Glucksmann, essayiste bien connu, et Thomas Porcher, économiste de gauche, oui ça existe, sont venus annoncer sur La 5, l'un dimanche 4 novembre à "C' politique", l'autre le mardi 7 novembre à "C' à dire", la naissance d'un nouveau mouvement de gauche appelé "Place Publique".
Ils se sont associés, pour mener à bien ce projet, à Claire Nouvian, écologiste, Jo Spiegel, très impliqué dans la démocratie participative et Diana Philippova, spécialiste de l'innovation et du numérique.
Ce mouvement se veut être le siège de débats d'idées et de propositions de gauche, sans être un parti politique, mais sans exclure sa participation éventuelle aux élections européennes.
Ce mouvement se dit proche de Génération's de Benoît Hamon et d'Europe Écologie Les Verts. Souhaitons qu'il arrive à faire se rapprocher de nouveau ces deux partis politiques alors que Benoît Hamon et Yannick Jadot, qui s'étaient associés lors de la dernière élection présidentielle, donnent l'impression actuellement de prendre leur distance.
Place Publique a une grande ambition, essayer de fédérer les gens de gauche en mettant en évidence ce qui les rapproche plutôt que ce qui les différencie. Thomas Porcher, optimiste sur ce sujet, pense que 80% des propositions peuvent être communes et que, de ce fait, des accords sont possibles. Espérons que cet optimisme ne sera pas déçu.
Si toutefois il avait raison, le fait que pour les élections européennes la gauche arrive  divisée, mais avec un socle commun, ne serait pas un inconvénient, puisque le scrutin est de type proportionnel. L'important serait qu'après les résultats, les heureux élus soient suffisamment raisonnables pour se rapprocher et défendre ensemble ce qui les unit.
Souhaitons à ce mouvement plus d'efficacité et de réussite que celui lancé il y a 5 ans, Nouvelle Donne, par Pierre Larrouturou qui paraissait avoir la même ambition mais qui a manqué de dynamisme et de leaders charismatiques, si bien que l'on n'entend plus, pour ainsi dire, parler de lui.

jeudi 8 novembre 2018

IMPRUDENT YANNICK JADOT

Face à la montée du populisme et du nationalisme, Emmanuel Macron et François Hollande, chacun de son coté, ont cherché à attirer l'attention de leurs concitoyens sur la similitude qu'ils perçoivent entre la période actuelle et les années 1930.
Est-ce pour se démarquer de cette analyse que Yannick Jadot a cru bon d'essayer d'apaiser les inquiétudes des français, que de tels propos peuvent créer, en disant que Mattéo Salvini n'avait rien à voir avec Mussolini, pas plus que le Rassemblement National ne pouvait être présenté comme un parti fasciste.
Il a certainement raison, pour le moment. Quoique, si on ne peut reprocher à Marine Le Pen d'avoir des propos fascisants, il n'en a pas toujours été de même de son père qui, à son époque, a été suivi par bien des responsables et des électeurs, que l'on retrouve actuellement pour certains au sein du R.N.
Il faut vis à vis de ces idéaux politiques être extrêmement prudent et, au risque de se tromper, faire preuve plus d'inquiétude et de vigilance que de naïveté.
Rappelons nous Edouard Daladier revenant satisfait, et même acclamé, au retour des accords de Munich, signés avec Hitler en 1938.

mercredi 7 novembre 2018

QUEL AVENIR POUR LA NOUVELLE-CALEDONIE ?

Par referendum, le dimanche 4 novembre 2018, la Nouvelle-Calédonie a choisi de rester française.
Ça n'a pas été une surprise, tous les sondages donnait un avantage important à ceux refusant l'indépendance. Mais, au soir du 4 novembre, les indépendantistes ont obtenu, avec 44% des suffrages, un score bien supérieur à ce qui était attendu.
Comme les accords de 1998 prévoient la possibilité d'organiser deux autres referendums dans les quatre ans à venir, c'est maintenant qu'il faut s'attendre à une lutte pour l'organisation de ce scrutin.
Les indépendantistes y tiendront absolument.
Les opposés à l'indépendance voudront faire acter définitivement les résultats de ce dimanche 4 novembre et les conséquences qui en découlent.
Il est peu probable, ne serait-ce que pour garder la paix sociale, qu'un nouveau referendum ne soit pas organisé.
Si celui-ci donnait la victoire aux indépendantistes, le résultat actuel deviendrait caduc. Si les indépendantistes progressaient, sans toutefois devenir majoritaires, il y a fort à penser qu'il serait nécessaire d'organiser un troisième et dernier scrutin. Si les non indépendantistes progressaient, peut-être alors leur victoire actuelle serait définitivement reconnue.
Le sort de la Nouvelle-Calédonie n'est donc pas scellé.

mardi 6 novembre 2018

BON COURAGE MADAME ROYAL

Ségolène Royal hésiterait à prendre la tête de la liste d'une gauche unie en vue des élections européennes de 2019.
Si elle se laissait tenter, elle aurait droit à l'admiration de tous, y compris de ses adversaires, tant elle a connu d'embuches venues de la part de ceux qu'elle représentait, au cours de sa carrière politique, sans malheureusement être la seule à avoir connu de telles trahisons.
Rappelons nous.
-En 1994, aux élections européennes, Michel Rocard à la tête de la liste du Parti Socialiste a du affronter un assemblage improbable des Radicaux de Gauche composé de Bernard Tapie, Jean-Louis Borloo et Noël Mamère, largement inspirée par François Mitterrand qui ne voulait pas voir son ennemi, et concurrent au sein du Parti Socialiste, obtenir un brillant résultat.
-En 1995 le même François Mitterrand a assuré moins que le service minimum pour que Lionel Jospin puisse devenir Président de la République. Il a été battu par Jacques Chirac, bien que l'ayant largement devancé au premier tour.
-En 2007, Ségolène Royal n'a pas eu le soutien de ceux qu'elle avait battu lors de la primaire de la gauche. Sans la trahir ouvertement, Laurent Fabius, sur le ton de l'ironie, avait peur que si elle était élue elle ne puisse "garder ses enfants".
-En 2012 où la présidence de l'Assemblée Nationale paraissait être acquise à Ségolène Royal, la nouvelle compagne  de François Hollande s'est invitée dans le débat et par un tweet  vengeur, qui a pesé très lourd dans la campagne électorale, lui a interdit l'accès à cette assemblée en favorisant l'élection du nouveau député Olivier Falorni.
-En 2017, Benoît Hamon vainqueur de la primaire de la gauche a été trahi par Manuel Valls et François De Rugy qui s'étaient engagés à le soutenir. Ils n'ont malheureusement pas été les seuls parmi les membres du Parti Socialiste et ses sympathisants à avoir la même attitude.
Ajoutons à qu'en 2007 François Bayrou, croyant encore avoir un avenir politique, a refusé la main tendue de Ségolène Royal, alors que dix ans plus tard, se rendant à l'évidence, et sachant que son avenir était définitivement compromis, il a offert ses services à Emmanuel Macron.
Après ce bref rappel, on ne peut que rendre hommage à la persévérance et au courage de Ségolène Royal qui ne parait jamais renoncer.

POLLUTION, QUI CROIRE ?

Il n'est pas question ici de rejoindre les bataillons, de plus en plus clairsemés des climatisceptiques, mais de se poser la question sur le bien fondé des taxes qui touchent actuellement les carburants et notamment le gas-oil.
Une étude récente, bien documentée de Gilles Corde, Laurent Thibault et Philippe Degeilh montre que les nouvelles mesures imposées aux véhicules diesel ont fait chuter l'émission de particules fines de 95%, en rendant obligatoire la mise en place de filtres à particules fines sur les véhicules, pendant que l'injection directe pour les moteurs essence, pour augmenter leurs performances faisait augmenter, pour ce moyen de propulsion, l'émission de particules fines dans des proportions importantes.
Ils citent d'autre part une étude de l'Observatoire de l'Air en Ile de France qui montre que l'usure des pneumatiques et des freins est responsable de 41% des émissions de particules fines.
Alors, pourquoi taxer le diesel plus que l'essence, et pourquoi présenter les modèles électriques ou hybrides comme des véhicules particulièrement propres ?
Le lundi 5 novembre, Bertrand Picard était l'invité de l'émission "C' à dire" sur la 5. Il a affirmé qu'un boîtier dit "Antismog" ,d'un prix de 350 €, permettait en l'installant sur un véhicule d'en diminuer la consommation de 20% et l'émission de particules fines de 80%. Il a par ailleurs annoncé qu'il existait un logiciel pour apprendre aux conducteurs à moins consommer et à moins polluer, ce qui leur fait économiser 20% de carburant en usant moins les pneumatiques et les freins.
Pourquoi alors ne pas inciter les conducteurs à s'équiper de ce boîtier et de ce logiciel en aidant financièrement les plus démunis d'entre eux ?
Signalons aussi qu'au 1° janvier 2019 les carburants vont subir une nouvelle augmentation en raison de l'accroissement de la taxe carbone prévue depuis longtemps. Cette augmentation sera plus importante pour le diésel que pour l'essence alors que l'on nous a expliqué, il n'y a pas si longtemps qu'il fallait aider à l'achat de véhicules diésel pour diminuer l'émission ce gaz carbonique responsable de l'effet de serre. Allez comprendre.
Compte tenu de ces informations qui paraissent bien documentées, et dont à priori il n'y a aucune raison de douter, l'augmentation massive du prix des carburants et notamment du gas-oil s'apparente à une manipulation, d'autant plus qu'il n'y aura qu'une faible partie des taxes qui sera utilisée pour améliorer les conditions environnementales.
S'il faut prélever un impôt pour la transition énergétique, il serait préférable de l'annoncer honnêtement, mais, à en croire Bertrand Picard, si les lobbies, notamment pétroliers voulaient investir en direction de moyens permettant des pratiques vertueuses, ils auraient à terme un retour sur investissement assuré en créant des emplois et ce serait là un autre moyen que celui qui consiste à ajouter sans arrêt des taxes aux taxes, sans jamais régler les problèmes.

LES DEMOCRATES DESUNIS

S’émouvant de l'arrivée au pouvoir de régimes populistes et extrémistes, Emmanuel Macron a fait part de ses inquiétudes en montrant les similitudes entre notre époque et les années 1930.
De son coté, François Hollande a fait part de son pessimisme en raison des mêmes constatations.
Là dessus, Emmanuel Macron fait publier une vidéo où il stigmatise les régimes hongrois de Victor Orban et italien de Mattéo Salvini en oubliant, en passant, que ce dernier n'est que Ministre de l'Intérieur.
Immédiatement, levée de boucliers de la part de toutes les opposants à LREM voyant dans cette vidéo le début de la campagne de ce parti pour les élections européennes payée par l’État.
Il me semble qu'il aurait été plus subtil pour les partis qui défendent la démocratie de s'associer à cette démarche, quitte par la suite pour chacun de reprendre ses marques pour montrer sa différence.
Face aux périls tels que les années 1930 les ont vu naitre, populisme, fascisme, nazisme, c'est en s'associant que le démocrates peuvent contrer les désastres qui sont à craindre.
Il semble bon de rappeler qu'après, et malgré, le pacte de non agression signé en 1939 entre Staline et Hitler, la résistance française a vu s'associer les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) et les FTPF (Francs Tireurs Partisans Français) d'obédience communiste, et que le Général de Gaulle a fait entrer en 1946 des ministres communistes au gouvernement.
Ceux qui combattent la démocratie ne sont pas si regardant sur leurs alliances. Si les loups se mangent entre eux par la suite, ils n'abandonnent pas facilement le pouvoir.
En période tourmentée, il y a des priorités qu'il faut savoir identifier.

dimanche 4 novembre 2018

FONCTION PUBLIQUE CONTRACTUALISABLE

Dans le cadre de la réforme de la fonction publique, le gouvernement veut à la fois diminuer le nombre de fonctionnaires et supprimer la garantie d'emploi "à vie" en le remplaçant par des contrats de type privé, dans le but de faire des économies.
Ce que le gouvernement oublie, c'est que lorsqu'on entre dans la fonction publique  on accepte un salaire inférieur à ceux du privé, uniquement en contre partie d'un emploi garanti.
Si cet emploi n'est plus garanti, pour que l'administration puisse recruter des agents aussi compétents que dans le privé, elle devra nécessairement, au minimum, s'aligner sur les salaires de ce secteur, à moins de compter sur la pression du chômage, ce que je n'ose supposer un seul instant.
Compte tenu du nombre de fonctionnaires (5,4 millions) et de la diminution prévue du nombre de ces derniers (120.000), si les salaires restent ce qu'ils sont , l'économie ne sera que de 2,22%.
Si pour recruter sous contrat l'administration ne veut pas dépenser plus d'argent qu'actuellement pour payer ses agents, elle ne pourra proposer des salaires que de 2,22% supérieurs à ce qu'ils sont actuellement, sans que l'emploi permanent soit garanti.
Je doute que cela soit suffisant pour attirer les candidats.
Alors, comment faire ?

REFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE

Je suis très surpris que la réforme de la fonction publique, que le gouvernement entreprend actuellement, commence par imposer des moyens avant se poser la question des missions à accomplir.
En d'autres termes, définir à priori une diminution du nombre de fonctionnaires me semble incompatible avec la mise en place d'une fonction publique avant que toutes les tâches qu'elle aura à accomplir soient définies ainsi que le temps et les moyens qu'il seraient nécessaires d'y affecter.
Il semble évident que la fonction publique a besoin d'être réformée. Certains outils devenus de plus en plus performants font que des postes, en certains endroits, devraient être supprimés, mais en contre partie, chacun sait que les hôpitaux, la justice, les forces de l'ordre, les contrôles financiers manquent de personnel. Il faut noter également que certains services, comme la médecine en milieu rural doivent être pourvus et que, compter uniquement sur le volontariat privé ne permet pas actuellement de répondre à la demande.
Il aurait été certainement préférable de faire une liste exhaustive de toutes les missions que l'on veut confier à la fonction publique et de  définir les moyens nécessaires pour les accomplir afin d'apprécier le plus justement possible le nombre de fonctionnaires dont le pays a besoin.
Le problème de recrutement, de reconversion, de statut est un autre sujet, certes très important mais il ne peut être traité qu'après avoir défini ce que l'on attend de la fonction publique et les moyens dont elle a besoin..

samedi 3 novembre 2018

MELANGES EXPLOSIFS

La particularité des populistes et extrémistes qui accèdent actuellement au pouvoir dans différents pays ou qui tentent de le faire, est qu'ils représentent des classes disparates de la société et en général complètement opposées.
Aux États-Unis les milliardaires ont voulu l'élection d'un des leurs, Donald Trump, mais sans la classe populaire blanche, il n'aurait eu aucune chance d'être élu.
En Italie le parti d'extrême droite, La Ligue, autrefois appelée la Ligue du Nord a toujours été opposée aux populations du sud du pays dont elle considérait qu'elles étaient à sa charge, a fini par s'associer au mouvement Cinq Étoiles représentant justement ces populations, souvent miséreuses du sud, pour accéder au pouvoir et choisir Giuseppe Conte, bien embarrassé de devoir représenter, à la tête du pays, un tel assemblage, si bien que l'on n'entend presque plus parler de lui.
Au Brésil ce sont les grands propriétaires terriens, associés à l’Église Évangélique, mais surtout aidés des populations pauvres déçues de la gauche, bien que celle-ci ait sorti trente millions de leurs semblables de la misère, qui ont porté Jair Bolsonaro au pouvoir, en espérant en plus qu'il installera la sécurité dans le pays en généralisant l'autorisation du port des armes.
En France, bien qu'elle n'ait pu accéder au pouvoir, ce sont les laissés pour compte de l'industrie dans le nord associés aux populations fortunées du sud-est qui ont voté pour Marine Le Pen.
Que peut-on attendre de telles associations ? Rien d'autre que le recul de la démocratie dans le monde, car ceux qui en ont le plus besoin sont venus, en étant manipulés, aider ceux qui ne rêvent que de la combattre.
Mais faire un constat n'est ni régler un problème ni en identifier ses causes. Ce mal a des racines. Les populations prêtes à se laisser manipuler sont souvent constituées par les déçus du système démocratique dont ils pensent que, par certains biais, il permet à une oligarchie d'accéder, et surtout, de conserver le pouvoir. Ils ont l'impression d'être victimes d'un entre soi malsain qui conduit à la confiscation du pouvoir par une certaine classe qu'ils appellent "les élites" et qui paraît n'être au service que d'une partie de la population. C'est à ces dirigeants de montrer par leur action qu'ils prennent en compte les aspirations de toutes les catégories sociales du pays qu'ils dirigent et notamment celles des classe le plus défavorisées pour qu'il ne soit plus possible de constater des choses aussi aberrante que l'existence de pauvres dans des pays riches.

jeudi 1 novembre 2018

ENERGIE NUCLEAIRE ET ENVIRONNEMENT

Pour les uns l'énergie nucléaire est l'énergie propre par excellence car les centrales nucléaires ne rejettent que de  la vapeur d'eau.
Pour les autres l'énergie nucléaire est d'une part l'ennemie de l'environnement en produisant des déchets radioactifs dont la durées de radioactivité se compte en siècles et, d'autre part un réel danger en raison des risques que pourrait provoquer un accident tel que tremblements de terre, crash d'avions de ligne ou inondations.
Il me semble que l'on oublie un peu vite que lorsqu'on parle d'énergie nucléaire on ne parle que de celle qui est obtenue par fission de l'atome et non de celle obtenue par la fusion.
Pourtant, en 2007,  la France s'est battue pour pouvoir participer aux expériences dans ce domaine avec le programme ITER appliqué en partie à Cadarache et en 2016 des ingénieurs allemands avaient réalisé dans ce domaine des expériences fort encourageantes.
Depuis on n'entend, pour ainsi dire, plus parler de ces études, et c'est fort dommage car la fusion aurait tous les avantages de la fission sans en avoir les inconvénients car elle réglerait à peu près tous les problèmes de déchets. Resteraient bien évidemment tous les problèmes de sécurité, mais vu l'avantage du procédé, on pourrait peut-être déployer les efforts financiers et techniques nécessaires pour sécuriser les sites de production d'électricité par ce procédé.
L'avantage énorme en serait la production d'énergie électrique propre qui permettrait d'envisager la multiplication de lignes ferroviaires à grande vitesse pour remplacer bien des transports aériens générateurs d'énormes pollutions atmosphériques. On pourrait également penser à étudier la propulsion des automobiles par des systèmes à induction dont des dispositifs analogues aux glissières de sécurité fourniraient l'énergie récupérée par les véhicules empruntant ces route et, que sais-je encore. Car, ce qui est inquiétant actuellement, c'est qu'à chaque fois que l'on dit promouvoir une énergie propre, soit on crée énormément de pollution pour fabriquer les objets qui permettent de la produire, comme les panneaux solaires, soit les objets qui permettent de la stocker, comme les batteries produisent énormément de matériaux polluants lors de leur destruction et nécessitent l'utilisation de constituants, comme les terres rares qui présentent d'autres dégradations environnementales.
Je me pose la question de savoir si les informations qui me conduisent à tenir ces propos sont erronées ou si je suis insuffisamment compétent pour être capable de les analysées correctement ou encore si de puissants lobbies agissent pour empêcher ces évolutions positives pour l'environnement en protégeant le pré-carré que constituent les techniques qu'ils maitrisent et qu'ils exploitent actuellement.
J'aimerais que des gens plus compétents que moi et surtout indépendants m'éclairent et éventuellement me contredisent car c'est par ses erreurs que l'on progresse.