vendredi 28 décembre 2018

RECYCLAGE FACILE

Les temps sont difficiles pour ceux qui perdent leur emploi. En retrouver un autre demande une formation, parfois lourde, que le gouvernement a promis mais que l'on attend toujours et dont on ne perçoit pas encore les effets.
Pourtant il existe certaines personnes pour lesquelles cette tâche semble particulièrement facile.
Prenons l'exemple d'Alexandre Benalla. Voilà un homme présenté comme un modeste auxiliaire chargé de la protection du couple présidentiel en dehors de tout cadre administratif compétent. Après avoir commis une faute grave, usurpation des insignes de la police nationale et voies de faits sur manifestants, il a été faiblement sanctionné avant de perdre sa place sous la pression des révélations publiques fort gênantes pour notre Président, son gouvernement et son administration.
Malgré ces péripétie et ces sanctions, on le retrouve quelques mois plus tard offrant, soit disant, ses bons offices à des sociétés internationales, à fonds en partie qataris, pour leur faciliter leurs négociations, auprès de gouvernements africains, en utilisant un passeport diplomatique, qu'il n'aurait théoriquement jamais du posséder, et qu'il a certainement oublié de rendre en l'ayant simplement déposé sur son bureau avant de le quitter.   Certainement que les autorités proches du pouvoir n'ont pas su saisir l'occasion de récupérer ce document pour qu'il soit encore en sa possession.
Qu'Alexandre Benalla se mette au service de sociétés qui font appel à lui, rien de plus normal. Mais, qu'avait-il de si intéressant ? Quelles étaient ses compétences particulières pour rencontrer les Présidents du Tchad et du Congo et le Directeur de cabinet du Président du Cameroun ?
Il se pourrait qu'il ait subi une formation accélérée auprès d'Alexandre Djouhri, qu'il a rencontré à plusieurs reprises, car cet homme a une telle compétence pour s'infiltrer dans toutes les affaires douteuses, notamment africaines, que la justice française a demandé son extradition à la Grande Bretagne pour pouvoir l'interroger sur ses contacts avec la Libye à une époque où les relations entre ce pays et la France ne paraissaient pas d'une très grande clarté.

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