mercredi 2 décembre 2015

ELECTIONS REGIONALES: LES GRANDES MANOEUVRES

Pour les élections régionales, trois partis de forces à peu près équivalentes s'affrontent au 1° tour.
La particularité de ces élections est qu'il est facile de se maintenir au second tour car seulement 10% des suffrages exprimés sont nécessaires, alors que pour les précédentes élections il fallait 12,5% des électeurs inscrits. De ce fait pour le second tour treize triangulaires sont possibles.
P.S et L.R. sont d'accord pour faire barrage au F.N., mais rarement d'accord pour la stratégie à adopter.
Trois possibilités existent dans la mesure où le F.N. arrive en tête au 1° tour:
1- Le parti arrivé en troisième position se retire. Dans ce cas il n'aura aucun élu au Conseil Régional et il n'est pas certain que ses voix se reportent sur l'autre parti. Les risques sont l'abstention pour le P.S., et pour le L.R. l'abstention ou le vote F.N.
2- Personne ne se retire, il y a donc une élection triangulaire et les résultats du 1° tour ont de fortes chances d'être confirmés.
3- Les partis s'entendent pour panacher les listes. Les critiques du F.N. fustigeant l'U.M.P.S. prennent tout leur sens, ce qui n'est pas particulièrement apprécié par les adhérents et les sympathisants des autres partis. Il n'est donc pas certain que les électeurs suivent la stratégie du parti pour lequel ils ont voté. Le risque parait le même que pour le cas n° 1 à ceci près qu'il est certainement moins important.
Ajoutons à ce dilemme que si le F.N. n'arrive pas en tête au 1° tour, chacun voulant certainement rester sur ses positions, il n'y a aucune garantie pour que le vote soit confirmé. La décision appartiendra alors aux abstentionnistes.
Cela promet des négociations sévères entre les deux tours, et tous les cas peuvent se présenter car l'analyse de la situation dans chaque région sera différente de même que la sensibilité des décideurs.
Ainsi le bipartisme arrogant des cinquante dernières années et ses manœuvres politiciennes ont laissé un vide idéologique occupé maintenant par un parti qui a su fédérer les mécontentements et dont il ne sait comment l'éradiquer.
Il vaut mieux ne pas s'endormir que d'être obligé de se réveiller brusquement après un long moment de léthargie.

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