mardi 8 décembre 2015

PARTI SOCIALISTE, L'HEURE DU CHOIX

Ségolène ROYAL avait inventé le concept d'accord "gagnant-gagnant", cette année à l'occasion des élections régionales le P.S a mis en œuvre celui de "perdant-perdant".
En effet, en se droitisant le P.S. n'a pas pu créer des listes communes avec les écologistes et les différents partis de gauche, si bien que dans onze régions la gauche est majoritaire alors que le P.S. n'arrive en tête que dans deux régions et en deuxième position dans une troisième.
Si la gauche avait été unie, pour le second tour c'est au L.R. et au F.N. que serait revenu la nécessité de négocier ou de se retirer.
Pour le second tour, le P.S. se retire partout où il est en troisième position lorsque le F.N. est en tête, sans qu'en compensation le L.R. ne se retire dans la seule région où il pourrait le faire.
Pourtant, force est de constater qu'au niveau régional les décisions ont le plus souvent été prises avec l'accord des deux partis, de ce fait le panachage de liste pour le second tour n'aurait rien eu de scandaleux.
L'heure est à la recomposition du paysage politique pour que les électeurs puissent avoir des repères et ne pas se réfugier dans je ne sais quel ensemble en votant pour le seul parti qui affirme ses convictions en s'appuyant sur des ressorts peu avouables.
Le bipartisme semble disparaître du paysage politique mais le tripartisme n'est pas suffisant pour représenter tous les courants d'idées. Assisterons-nous bientôt à des accords de circonstances comme ce fut le cas pendant la 4° République? Ce sera peut-être compliqué mais plus sain que de donner la majorité à un parti qui se constitue plus sur le cumul des mécontentements que sur ses propres propositions, surtout lorsque celles-ci ne font que profiter de circonstances génératrices d'inquiétudes.

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