dimanche 18 octobre 2015

RETRAITES

L'état des finances des caisses de retraites complémentaires conduit à des débats stériles qui font que certains quittent la table des négociations alors que d'autres essaient de réparer des dégâts ou des manques de prévoyance avec des artifices qui ne sauraient régler pour très longtemps les problèmes posés.
Ne se trompe-t-on pas d'hypothèse de réflexion lorsqu'on aborde le problème des retraites en croyant le régler par une différence d'âge de départ ou de durée de cotisation pour essayer d'apporter un peu de justice dans la compensation de la pénibilité engendrée par une longue carrière difficile.
Tout le monde constate que suivant la pénibilité du travail accompli, l'espérance de vie est très variable, alors pour toute réparation, pour les métiers les plus durs on essaie de garantir une espérance de vie après le départ en retraite à peu près convenable. On accepte donc, par principe, que certains aient, en raison de leur travail, une espérance de vie plus courte que d'autres. N'y a-t-il pas là quelque chose de choquant?
Et si l'on posait les deux hypothèses suivantes:
- Essayer de donner à chacun une même espérance de vie
- Essayer de donner à chacun une espérance de vie de retraité équivalente
La première conclusion qui en découle est la suivante: l'âge de départ possible à la retraite sera le même pour tous.
Mais alors comment faire pour que chacun ait la même espérance de vie? Certainement pas en abaissant pour certains l'âge de départ à la retraite, mais en agissant sur plusieurs paramètres parmi lesquels: - mettre au point le plus d'outils possible pour diminuer la pénibilité du travail et non pas pour accroitre la productivité
               - diminuer la durée hebdomadaire du travail proportionnellement à la pénibilité
               - prévoir pour les travaux difficiles de longs moments de repos
               - reconvertir à partir d'un certain âge les travailleurs dans des taches plus confortables
               - donner au cours de la carrière, à partir d'un certain âge, la possibilité d'avoir le choix, lors d'une promotion entre une diminution de la durée du travail ou une augmentation de salaire.
J'ai conscience que cela est certainement très compliqué mais on ne peut réparer par des mesurettes des comportements et des solutions qui ont trop longtemps refusé d'aborder le problème en voulant sérieusement le traiter.
Un autre point, et non des moindres, est de connaître le montant dont peuvent disposer les caisses de retraites. Les travailleurs doivent-ils se "débrouiller" entre  eux ou doit-on chercher ailleurs quelques ressources complémentaires comme des prélèvements sur les mouvements de capitaux ou les dividendes des actipnnaires                                                                                                                                               C'est un choix de société.Je crains que personne, ou presque, ne le porte lors des prochaines échéances électorales sans prendre conscience du risque que cela comporte.
On ne peut demander indéfiniment aux plus démunis de s'arranger entre eux sans faire appel à la solidarité des possédants en évitant le risque d'une explosion sociale. Je crains aussi que le problème ne soit pas de savoir si cette explosion aura lieu mais quand elle aura lieu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire