mardi 6 octobre 2015

L'EROSION LITTORALE

Le compte rendu dans le journal "Sud Ouest" du samedi 3 octobre de la réunion traitant de l'étude menée à Lacanau sur l'érosion du littoral aquitain m'a beaucoup surpris.
Après deux ans d'études il semble que l'on ait toujours le choix à Lacanau, soit de défendre le trait de côte avec force ouvrages dont les conséquences seraient, semble-t-il, de faire disparaitre les plages qu'il faudrait chaque année regarnir en sable, soit de délocaliser les habitations du bord de mer pour permettre au trait de côte de reculer.
Il me semblerait logique, peut-être est-ce du à mon incompétence, de traiter séparément deux phénomènes bien qu'ils soient interdépendants. Il s'agit: d'une part des évènements climatiques dangereux dont la fréquence augmente, et d'autre part de la montée prévisible des océans.
Pour que les conséquences des évènements climatiques qui sont la cause de l'érosion littorale en raison de l'énergie qu'ils libèrent soient combattus, ne serait-il pas plus opportun d'essayer de diminuer l'énergie de la houle avant qu'elle ne frappe le littoral plutôt que de penser à bétonner par la construction de pérrés les abords de l'océan.
Des études et exemples expérimentaux existent, certes à petite échelle, pour que l'énergie de la houle se dissipe avant d'atteindre le trait de côte. Il est possible d'agir sur la rugosité des fonds marins, de créer des herbiers artificiels, d'installer au large des ouvrages de défense (ex: les piscines de Soulac) etc.
En ce qui concerne la montée des eaux, si la mer doit monter de 20 cm.et que la plage est relevée d'autant, le problème pourrait se régler en une seule fois par apport de sable, à condition, bien sûr, que le problème de l'érosion puisse être traité par exemple par l'un ou plusieurs des procédés  indiqués ci dessus.
Je suis certain qu'au qualificatif d'incompétent que je m'accorde s'ajoutera, bien évidemment celui d'utopiste que je revendique.
Pourquoi utopiste? Parce que les coûts de ces propositions paraîtront prohibitifs. Mais chaque jugement de valeur, même s'il s'agit de finances, mérite d'être mesuré à l'échelle d'autres dépenses, celles générées par les guerres, les destructions, le coût des armements par exemple.
Alors tout compte fait, ne pas pouvoir lutter et programmer des recherches pour s'adapter au changement climatique n'est du qu'au comportement humain: plutôt s'entre tuer que défendre la planète.  

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