samedi 3 avril 2021

 TRANSPORTS EN COMMUN EN MÉTROPOLE BORDELAISE

Le journal Sud-Ouest du mardi 30 mars 2021consacre un important article à ce sujet et rapporte que les élus se penchent de nouveau sur ce sujet et constatent notamment que l'extension du réseau de tramway n'est pas la solution car ce mode de transport n'a pas permis de décongestionner le centre ville.

Rappelons que la ville de Bordeaux était avant 1995 dirigée par Jacques Chaban-Delmas qui défendait, bec et ongles, un projet de métro et avait fait entreprendre de très importantes études à ce sujet dont la réalisation paraissait proche.

Alain Juppé, dès son arrivée, en 1995a abandonné ce projet de métro, en raison de son coût et des difficultés présentées par le sous-sol bordelais, pour le remplacer par le tramway. La première ligne a été inaugurée en 2003 après d'importants travaux qui pendant quatre ans ont paralysé le centre-ville, ce qui s'est poursuivi par la suite pour la construction de trois autres lignes.

Un projet inauguré en 2003 dont la dernière phase s'est achevée quinze ans plus tard et qui est abandonné 18 ans après son inauguration est un mauvais projet. C'est un projet qui manque d'ambition et d'anticipation qui sous prétexte d'économie ne fait que dilapider les deniers publics pour la construction d'ouvrages non viables à long terme.

Encombrer les rues par un tramway pour en chasser les voitures en 1995 en raison de leur pollution pendant 20 ans pour s'apercevoir ensuite, certainement, que les véhicules électriques non polluants deviendront bientôt majoritaires, ne peut être considéré comme un exemple d'étude prospective ambitieuse et correctement conduite.

Dans les débats actuels, le coût de la construction du métro paraît toujours faire peur car une ligne coûterait 1 milliard d'euros, mais quand on sait que les quatre lignes de tramway ont couté 2 milliards d'euro sans donner satisfaction, cela demande réflexion. 

Les problèmes sont essentiellement l'encombrement de la ville et de la rocade. Ces deux problèmes auraient en grade partie été résolus si des mesures plus ambitieuses avaient été prises, à savoir un métro à Bordeaux et le grand contournement ou le doublement de la rocade par une "super rocade".

Sans être spécialiste et en essayant seulement de faire preuve de bon sens, tout en sachant que le sous-sol bordelais, en raison de la présence d'une nappe phréatique à faible profondeur, rend les travaux souterrains difficiles, on peut penser qu'une des solutions pourrait être un métro souterrain à l'intérieur des boulevards, avec peut-être des extensions plus importantes en certains endroits plus densément habités, prolongé par des lignes de métro aérien ou de tramways, pourquoi pas avec des rames identiques, en zones périurbaines. Une super rocade viendrait compléter le dispositif.

Il y a fort à craindre que, si d'importantes dépenses ne sont pas engagées, la question des transports en commun et de la circulation dans Bordeaux devienne une question récurrente. La phase la plus douloureuse serait peut-être dans quelques années de supprimer le tramways pour fluidifier la circulation.

Quand on pense à la réalisation du métro parisien au début du siècle dernier, au réseau de tramway qu'il y avait à Bordeaux jusqu'en 1958, on peut se demander s'il y a lieu d'être fier d'envoyer des hommes sur la Lune et bientôt sur Mars, en étant sur Terre incapable de régler les problèmes quotidiens

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire