lundi 5 avril 2021

 SPECTACLE LAMENTABLE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Le jeudi 1° avril, le Premier Ministre Jean Castex venait présenter à l'Assemblée Nationale les nouvelles mesures de confinement prises par le Président de la République pour lutter contre le covid-19. Il s'en est suivi une bataille et des altercations dignes de l'ancienne émission "Droit de réponse" de Michel Polac. Ne manquait que les nuages de fumée.

Quel spectacle désolant que de voir s'affronter une majorité arrogante et des oppositions virulentes sur un sujet dont personne ne connait la meilleure manière de le traiter.

Visiblement les hommes politiques français ne sont pas pour l'union nationale ou au minimum pour accepter d'unir leurs efforts et propositions en temps de crise. Il faut dire aussi que l'approche de l'élection présidentielle échauffe les esprits, ce qui empêche évidemment à chacun de garder un minimum de sang froid.

Lorsque des élections ont un tel impact sur notre vie politique, peut-être serait-il bon d'en revoir le calendrier et leur fréquence, en sachant que les français tiennent absolument à élire leur Président de la République au suffrage universel direct tout en lui reprochant par la suite d'abuser du pouvoir qu'ils lui ont confié.

On pourrait imaginer d'autres pratiques comme par exemple:

- Élections présidentielles: un mandat de 5 ans fait que dès le lendemain de son élection le nouveau Président ne rêve que de se faire réélire. Il est déjà en campagne. Un mandat plus long et non renouvelable serait certainement un facteur de plus grande sérénité.

- Élections législatives: la durée d'un mandat de député est actuellement la même que celle du Président. Cela lui permet en général de disposer d'une Assemblée Nationale complètement soumise pour toute la durée de son mandat. Aucune sanction n'est alors possible contre le Président. Des élections législatives de mi-mandat seraient souhaitables. Elles sanctionneraient le Président, aussi bien pour lui renouveler la confiance que pour lui imposer une cohabitation.

- Élections sénatoriales: il est important que leur date ne correspondent pas avec celle de l'élection présidentielle pour assurer une sorte de continuité garantissant une certaine sagesse. Le renouvellement des sénateurs par tiers ou moitié reste une bonne solution.

Le calendrier suivant pourrait être proposé:

- Année 0: élection du Président de la République pour 8 ans et élections législatives

- Année +4: nouvelles élections législatives.

- Année -2: élections sénatoriales

- Année +2: nouvelles élections sénatoriales 

- Année +6: nouvelles élections sénatoriales.

Avec un tel calendrier on pourrait espérer que le souci de s'occuper de la bonne marche du pays prenne en partie le pas sur les ambitions personnelles, au moins pour l'élection présidentielle, et que le Président ne se comporte plus comme un monarque à l'abri de toute sanction pendant la durée de son mandat.

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire