mercredi 24 octobre 2018

PASDEVAGUE

Il aura fallu qu'une professeure soit braquée par une arme, fut-elle factice, pour que les enseignants s'émeuvent de leur perte d'autorité.
Le début de cette perte d'autorité remonte bien avant 1968, année accusée de tous les maux, car dès le début des années 1960 les professeurs n'avaient pas le droit de mettre un élève à la porte de leur cours pour des raisons de manque de surveillance.
Petit à petit, les conditions se sont dégradées, et d'après ce que l'on sait, voir "pasdevague" sur les réseaux sociaux, les chefs d'établissements préféreraient taire les problèmes auxquels ils sont confrontés, pour ne pas nuire à la réputation de leurs établissements, mais aussi, peut-être, au déroulement de leurs carrières.
Pourquoi alors les syndicats d'enseignants ne se sont pas plaints et mené des actions en conséquence. Manifester pour les salaires et le maintien de certains avantages, comme les vacances, est une chose , mais manifester pour les conditions de travail et notamment pour que l'enseignement dispensé le soit en toute sécurité est un devoir.
Au point où nous en sommes, la réaction doit être forte, sinon elle ne sera pas à la hauteur du problème à résoudre.
Il existe dans chaque établissement des Conseils de Discipline. Il est indispensable que les enseignants les utilisent, quitte à mettre tout le poids de leur fonction et de leur responsabilité  en jeu pour que les chefs d'établissements respectent leurs demandes.
Pourquoi n'existerait-il pas, au niveau de l'académie un Conseil Supérieur de Discipline chargé de traiter des fautes les plus graves comme celle qui vient de faire la une de tous les médias? Associé à cette mesure on pourrait également prévoir la mise en place d'un pensionnat semi-disciplinaire où les délinquants scolaires seraient placés pour une durée déterminée par le Conseil Supérieur de Discipline, et partiellement à la charge des parents du fautif qui perdraient la partie de l'allocation familiale à laquelle leur enfant délinquant leur ouvre droit, puisqu'il ne serait plus à leur charge.
Jamais je n'aurais pensé lorsque j'ai enseigné, certes pendant peu de temps, être amené à tenir de tels propos, et même à l'idée qu'un jour j'aurais pu le faire j'aurais certainement eu honte.
Malheureusement ce n'est plus le cas, l'angélisme n'a qu'un temps, pour qu'il perdure il aurait été indispensable que les pouvoirs publics fassent leur travail de manière à ce que le laxisme dont ils ont fait preuve ne permettent pas les dérives que nous connaissons actuellement. 

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