mercredi 27 mai 2020

CIRCUITS COURTS ET EMPREINTE CARBONE

Le confinement a permis, dans le domaine de l'alimentation, d'accélérer le développement des circuits courts: consommation de produits locaux, faibles distances de transport.
Il est certain que la consommation de produits locaux valorise l'agriculture et le maraîchage de proximité, sans pour cela garantir nécessairement de bonnes pratiques agricoles, mais la proximité favorise les possibilités de contrôle.
Les circuits courts, comme leur nom l'indique, diminuent les distances de transport et, théoriquement, doivent diminuer l'empreinte carbone de ces produits livrés à la consommation. Est-ce toujours si vrai que cela ?
Les marchés d'été sur la cote atlantique voient arriver chaque jour des petits producteurs du Marmandais avec de petits fourgons, vendre quelques kilos de fruits et légumes. Un transport groupé venant de plus loin n'émettrait pas plus de CO2.
Et c'est là que le problème se pose.
Les petits producteurs devraient se structurer pour  regrouper leurs produits et les faire transporter en grande quantité dans des véhicules beaucoup plus importants. Ils seraient à la merci des transporteurs et cela les obligeraient d'avoir à la fois des ouvriers sur le lieu d'exploitation et des vendeurs sur les marchés pour éviter des allers-retours journaliers. C'est toute une organisation à repenser en veillant à la fois à ne pas se faire exploiter par ceux qui leur proposeront leur service, comme l'ont fait les super marchés, et à proposer des prix relativement attractifs.
N'ayant jamais pratiqué quelque commerce que ce soit, je n'ai évidemment aucune proposition à formuler, mais je sens bien qu'il y a là un problème difficile à résoudre car la consommation de carburant pour transporter 50 kg de fraises qui chaque jour peuvent parcourir plus de 200 km (il faut bien revenir à l'exploitation) doit correspondre à une empreinte carbone non négligeable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire