vendredi 14 avril 2023

 AUX SYNDICATS DE REPRENDRE LA MAIN

Comme il fallait s'y attendre le Conseil Constitutionnel a globalement validé la loi sur la réforme des retraites et notamment la cessation d'activité  à 64 ans, le gouvernement avait respecté la Constitution à défaut de savoir entendre le pays. Il a également refusé la tenue d'un Référendum d'initiative partagée, comment aurait il pu en être autrement pour un référendum demandant que l'âge de départ en retraite soit fixé à 62 ans  alors que c'est déjà le cas lorsque la question est posée.

Emmanuel Macron sort péniblement vainqueur de ce bras de fer et comme à son habitude ne présente pas un profil bas puisqu'il veut promulguer la loi sous 48 heures. Il faut toutefois remarquer qu'une loi promulguée ne peut s'appliquer qu'après publication d'un décret d'application. Élisabeth Borne, plus nuancée, a prétendu qu'il n'y avait ni vainqueur ni vaincu; C'est en réalité une victoire à la Pyrrhus, Emmanuel Macron a gagné mais la majorité du pays est contre lui pour bien d'autres raisons, il a devant lui quatre années de présidence difficile.

Les syndicats, bien qu'ayant perdu cette bataille en ressortent renforcés, ils ont montré leur détermination pendant que certains alliés du Président prennent leurs distances. Le moment est donc propice pour que les syndicats, en établissant un rapporte de force favorable, soutenus par la population, obtiennent des compensation importantes au combat qu'ils viennent  de perdre.

Les sujets ne manquent pas: pénibilité au travail, fins de carrières, bas salaires, emplois précaires et même plus généralement l'état de nos services publics dont en particulier la santé, l'enseignement et la recherche.

Il faut agir vite, le Président doit le comprendre s'il ne veut pas laisser sa place à l'extrême droite qu'il se faisait fort d'affaiblir et de voir disparaître. Là est peut-être le terrain d'entente entre le pouvoir et la majorité des français. 

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