dimanche 2 avril 2023

 LA COLÈRE VA COUVER

Les manifestations du mardi 28 mars ont connu un net recul, mais cela n'est pas significatif d'un essoufflement. Deux éléments sont à prendre en compte: la perte des salaires des jours de grève qui commencent à s'accumuler et le danger que les black blocs font, par leur violence, courir aux manifestants pacifiques.

Si comme on peut le penser les manifestants s'épuisent, la colère restera et, à la moindre occasion, la violence renaîtra, si ce ne sont les syndicats qui mobiliseront leurs troupes, ce sera alors des manifestations spontanées non structurées et hors de contrôle type Gilets Jaunes à moins que ce ne soit la jeunesse, notamment étudiante, qui se mobilisera.

Emmanuel Macron commettrait une faute grave s'il tentait d'attendre le pourrissement des mouvements actuels. Les quatre ans de son quinquennat qui lui restent à accomplir risquent non seulement de constituer une paralysie pour notre pays, mais aussi de devenir une période de violences incontrôlables.

Il ne faut pas compter sur la décision du Conseil Constitutionnel pour que le problème soir réglé. Un Président désavoué ne serait plus apte à diriger sereinement le pays, pas plus qu'un Président qui refuse toute négociation avec des syndicats qui ont la sagesse de manifester dans l'ordre et le calme.


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