jeudi 27 avril 2023

 EST-CE LA FIN DU MACRONISME ?

Emmanuel Macron semble en panne de Premier Ministre. mais il hésite à en changer immédiatement pour  ne pas faire connaître à Élisabeth Borne le sort peu glorieux qu'a connu Édith Cresson.

Mais qui peut la remplacer ? Un nom revient en boucle, celui du Président du Sénat, Gérard Larcher. Cette nomination présenterait pour le Président de nombreux avantages, il aurait en sa personne un homme de droite dont il a besoin pour avoir la majorité absolue à l'Assemblée Nationale et un homme politique dont l'habileté, et parfois la rouerie, permettrait de convaincre une bonne partie de ceux qui se présentent parfois comme des adversaires, ajoutons à cela le contingent de "godillots" qui soutiennent le Président car ils n'existent que grâce à lui. Le Président pourrait enfin espérer mener la politique  qu'il veut imposer et ne peut mener depuis la fin de son premier quinquennat.

Ainsi, nous dirigerait on vers une politique de droite clairement affichée. Notons que les choix seraient enfin plus clairs puisque ce Président de la République qui sort des rangs de la gauche, adoubé par Jacques Attali, ancien conseiller personnel de François Mitterrand et soutenu par Pierre Rosanvallon, théoricien de la deuxième gauche, n'a nommé lors de son premier quinquennat que des Premiers Ministres de droite, préalablement peu identifiés, et au début de son deuxième quinquennat une Première Ministre issue des rangs de la gauche à qui il a imposé de porter une réforme de droite.

Vu sous cet angle, le "macronisme" ne serait qu'un intermède sans idéologie qui a fait croire aux gens de gauche modérés qu'il existait une autre voie crédible que la sociale démocratie.

La vraie question n'est donc pas de savoir comment va se terminer ce quinquennat qui mènera une politique de droite, à moins qu'il ne se trouve paralysé par des manifestations ou des événement de toutes sortes, mais de savoir quelle idéologie, ou à défaut quelle politique, pourrait bien lui succéder.

Les paris sont ouverts, la droite tient la corde, à moins que ce ne soit l'extrême droite, alors que les événements récents ont montré que la gauche existait toujours. Mais quand sa majorité préfère les "casserolades" au débat, que peut on espérer, alors que le mouvement syndical a montré qu'une gauche modérée, voulant négocier, existe toujours.

Quatre années restent pour la sortir de sa léthargie et de ses divisions, c'est certainement très peu.

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