dimanche 23 avril 2017

LE GRAND ORAL

Ce jeudi 20 avril Léa SALAME et David PUJADAS recevaient sur France 2 les onze candidats à l'élection présidentielle pour les interviewer, chacun pendant 15 minutes, avant de les laisser conclure pendant 2 minutes 30.
Cette émission m'a paru très déséquilibrée, soit en raison des questions posées par les journalistes, soit en raison du choix de chaque candidat                                                                                        Jean-Luc MELENCHON, Benoît HAMON et François ASSELINEAU ont exposé très clairement la quasi-totalité de leur programme, alors qu'Emmanuel MACRON n'a traité que de défense et d'éducation et François FILLON essentiellement de politique étrangère. Il est à noter que ce dernier a refusé d'apporter "un objet qu'il garderait sur son bureau s'il était élu Président de la République", comme le lui avaient demandé les journalistes, disant qu'il ne pratiquait pas ce genre de chose, voulant certainement intentionnellement confondre symbole et superstition, pour que le croyant qu'il est ne soit pas soupçonné de s'en remettre à la protection d'un talisman. Nicolas DUPONT-AIGNAN, tout en présentant son programme voulait régler ses comptes avec François FILLON comme c'était également le cas de Philippe POUTOU. Marine LE PEN s'est contentée, tout en durcissant son discours, de dénégation systématique des propos des interviewers qui lui montraient les incohérences de son programme et a osé affirmer qu'avec elle l'attentat du Bataclan n'aurait pas eu lieu. Quelle audace et quelle prétention !  Jacques CHEMINADE a fait des efforts louables pour essayer de montrer la cohérence de son projet avec ce que l'on prend parfois pour des élucubrations lorsqu'il parle de la conquête de l'univers. Quant à Nathalie ARTAUD et Jean LASSALLE ils ont tenu parfois des propos frisant l'incohérence en présentant des conclusions dont le raisonnement ne permettait pas d'identifier le fil conducteur.
Cette émission ne m'a donc pas semblé être d'une grande utilité, mais les organisateurs ont eu raison de la poursuivre malgré l'attentat des Champs Elysées pour montrer que la pression du terrorisme n'altérait en rien la marche de notre débat démocratique.

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