vendredi 14 octobre 2022

 VERSATILITÉ

Dans notre pays, la gloire n'a vraiment qu'un temps.

Lors des incendies en Gironde la population a encensé, aidé, admiré et remercié les pompiers, les commentaires dithyrambiques étaient le lot quotidien. Un mois après, les pompiers sont critiqués, couverts de reproches alors qu'ils peuvent être fiers d'avoir fait qu'un tel fléau se soit soldé sans aucun décès et que s'il y a eu des blessés ils ont été les seules victimes.

En 2015, après les attentats terroristes on a vu un homme embrasser un CRS alors qu'en général ces professionnels du respect de l'ordre ne sont pas particulièrement appréciés sauf...en cas de grand danger et de risque majeur.

Pendant la pandémie de covid-19 des manifestations de soutien au personnel soignant, particulièrement démonstratifs, faisaient que tous les soirs applaudissements et concerts de casseroles raisonnaient aux fenêtres. Mais, une fois la pandémie maîtrisée le corps médical se plaint toujours de subir des agressions verbales et parfois physiques.

Toujours pendant la pandémie ceux qui étaient au premier rang pour nous servir, souvent mal rémunérés, faisaient l'objet de notre admiration. Est-ce pour cela que l'on réclame pour eux de meilleurs salaires et conditions de travail, alors que chacun sait qu'ils appartiennent à des professions pour lesquelles la syndicalisation est difficile et de ce fait les revendications également ?

Que c'est facile de se donner, à peu de frais, bonne conscience dans les moments difficiles et ensuite de devenir amnésique et parfois injustement sévère. Ne  serait-ce pas du au fait qu'aux périodes de grandes peurs succèdent celles de fortes exigences ?

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