vendredi 27 janvier 2017

L'AGNEAU OU LE LOUP ?

On ne le reconnaissait pas Manuel VALLS lors des débats pour le premier tour de la primaire de la gauche lorsqu'ils étaient sept candidats. Il savait bien que Benoît HAMON et Arnaud MONTEBOURG allaient se partager les voix des électeurs les plus à gauche et que Vincent PEILLON mal préparé ne serait pas un réel danger. Se croyant certain d'arriver en tête au premier tour il adoptait un profil bas plein d'humilité. Méconnaissable il était! Pas de mouvements de menton, s'excusant d'avoir utilisé le 49/3 en expliquant qu'il y avait été obligé, souriant, détendu, aucun signe de crispation. On aurait pu croire qu'il avait réellement changé, qu'il pouvait se dominer, que sa main ne tremblerait plus, on lui prêtait même la carrure d'un homme d'état comparativement aux autres candidats, car on le croyait présentable sur le plan international.
Las, les choses ont bien changé, au soir du 22 janvier le voilà distancé par Benoît HAMON qui de plus bénéficie du soutien d'Arnaud MONTEBOURG, alors que pour lui, Sylvia PINEL a été la seule à accepter de  proposer les 2% de voix qu'elle avait recueilli.
Alors il fait feu de tout bois, il devient de plus en plus agressif, laisse supposer qu'en cas de défaite il ne respectera peut-être pas la charte d'union qui lui demande de soutenir son vainqueur, il envoie ses lieutenants, pas les plus malins, accuser son concurrent de compromission avec l'islamisme en le traitant "d'islamo gauchiste" (d'après l'Obs), pendant que lui ne se prive pas  d'y faire des allusions. Cet homme se croit indispensable à la marche du pays en voulant appliquer à son petit niveau (moins de 400000 voix en 2016 et 6% des voix en 2012) la politique de la terre brulée pour le parti qu'il devrait représenter, croyant que le déluge arriverait après ses piètres prestations.
Lors du débat entre les deux tours, il a repris son attitude initiale, souriant et courtois. Mais qui est-il donc?
Il semble que sa vraie personnalité soit  réapparue entre les deux débats, pourra-t-on compter sur lui pour être le rassembleur, lui qui est le plus clivant des hommes politiques, après avoir dit qu'il y avait deux gauches irréconciliables? Sera-t-il capable de renouer le dialogue avec Emmanuel MACRON et Jean-Luc MELENCHON alors qu'il ne sera pas en position de force, lui qui ne rêve que d'être numéro un? Si par le plus extrême des hasards, il accédait à la fonction suprême serait-il assez diplomate pour aborder les rudes débats avec les autres chefs d'Etat? Il ne suffit pas de dire par exemple à Angela MERKEL qu'on l'aime comme on a su le faire face aux entrepreneurs.
Non, vraiment ce costume que l'on a voulu lui faire porter lors de premiers débats me parait bien trop grand pour lui.

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