mardi 3 janvier 2017

QUELLE CRISE ?

L'émission "C'dans l'air" du 31 décembre 2016 présentée par Caroline ROUX sur la 5 essayait de faire le bilan de l'année 2106.
Cynthia FLEURY était l'une des invités, elle a, à mon sens, fait preuve d'une hauteur de vue que l'on rencontre assez peu souvent actuellement, mais pour tout dire, cela ne m'a pas étonné.
Lorsque le sujet abordé a été celui de la crise mondiale actuelle, elle a réagi en tant que psychanalyste en expliquant, certainement mieux que je ne vais le traduire, que la crise dont on parle tant n'existe pas.
Pour elle une crise est par essence passagère, après avoir atteint son maximum elle disparait, or, actuellement ce que nous prenons pour une crise n'en n'est pas une, c'est un changement de société et dans ces conditions les sociétés réagissent comme les individus face à un obstacle.
Il y a ceux qui affrontent l'obstacle, prennent les dispositions nécessaires pour s'y préparer et mettent ensuite en œuvre des moyens nouveaux, pertinents et suffisants pour le franchir.
Il y en a d'autres qui ayant peur de l'obstacle et se sentant incapables de le franchir, se replient  sur eux-mêmes et essaient de s'installer dans une situation nouvelle avec de vieilles recettes inadaptées.
Pour Cynthia FLEURY notre société ferait partie de cette catégorie là. La peur de l'avenir et le manque d'imagination favorisent la montée des idées extrémistes qui recherchent des boucs émissaires, et constitue  des groupes qui se replient sur eux mêmes et sont conduits à l'isolement.
A titre d'exemple elle cite le problème de l'immigration. Il faut considérer ce phénomène comme un fait qui ne peut que se pérenniser pour de multiples raisons, politiques, économiques, climatiques... Il faut donc prendre cette situation en compte comme un problème à régler, car il est inévitable, en envisageant des solutions pour l'accueil des émigrés mais certainement pas en fermant les frontières pour générer des conflits de toutes sortes internes et externes.
Dans un domaine plus général elle s'est plainte, et elle a oh combien raison, du manque d'engagement des intellectuels dans la vie politique et a osé affirmer, face aux autre participants à peu près ceci: les cerveaux ont déserté la vie politique, je pense que cela ne vous a pas échappé.
Bravo Cynthia FLEURY, cela fait plaisir à entendre, il faut espérer que bien du monde vous entendra pour que vos propos fassent sortir la société de sa léthargie.

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