samedi 16 novembre 2019

RISQUES INDUSTRIELS

Le séisme qui a été ressenti en Ardèche, et qui a détruit plusieurs bâtiments, a été enregistré à la centrale nucléaire de Cruas Meysse par un capteur sur cinq.
C'est une constatation suffisante pour que les réacteurs aient été arrêtés, et ceci montre assez clairement les précautions qui sont prises pour assurer la sécurité des population vis à vis des risques nucléaires. Ajoutons à cela les contrôles pointilleux de l'ASN (Agence de Sureté Nucléaire), entité indépendante, qui par la minutie avec laquelle elle accomplit sa mission, n'a pas hésité à retarder plusieurs fois les travaux de l'EPR de Flamanville.
Le nucléaire fait peur, chaque incident si petit soit-il, alarme les populations et c'est bien normal. Mais, plutôt que de se méfier toujours plus du nucléaire, ne ferait-on pas mieux d'exiger que la sécurité de tous les sites Sevéso soit assurée dans les mêmes conditions que celles des centrales nucléaires ?
Le dernier sinistre de la société Lubrisol en Normandie a bien montré que, sans que la radioactivité soit en cause, la nocivité de certaines industries peut s'étendre sur plusieurs centaines de kilomètres.
Sans nier que les dangers du nucléaires sont indiscutablement très importants et les accidents dus à cette technologie, quand elle est mal maitrisée, de véritables catastrophes, (rappelons nous Tchernobyl, Fukushima ainsi que tous les essais réalisés dans la nature et dont bon nombre de militaires ont pâti), il semble que la seule évocation de son nom provoque des psychoses souvent injustifiées, y compris chez ceux qui sont plus près de sites Seveso de niveau 2  que de centrales nucléaires.
Difficile d'avoir une analyse serine des problèmes et des risques quand des débats enflammés se sont depuis longtemps installés autour d'une technologie à laquelle la France doit une bonne partie de son indépendance énergétique. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire