mardi 19 novembre 2019

L'UTOPIE DES GILETS JAUNES

Ils se sont spontanément mobilisés le 17 novembre 2018. Ils ont fait trembler le pouvoir, ils ont déstabilisé la République, aidés en cela par des spécialistes de la violence qu'ils n'ont pas tous, toujours, refusée. Ils ont cru imaginer une nouvelle forme de revendication en refusant de se faire représenter par des porte-paroles. Ils étaient tous solidaires, sauf de celles ou de ceux qui se proposaient de les représenter.
Un an plus tard après l'accalmie de l'été, ils ont cru, comme on dit, pouvoir "remettre le couvert", mais, sans être arrivé à se structurer, ils n'ont affiché que leurs divergences et leur manque de maturité. Ils sont maintenant dans l'attente du succès des manifestations organisées par les syndicats  et prévues pour le 5 décembre. Ces syndicats dont ils se sont tant méfiés, et qui leur ont fait les yeux doux, voudront-ils le accueillir ? Rien n'est moins sur s'ils apportent comme seule contribution la violence, l'inorganisation, la pseudo anarchie ainsi que la grande diversité de leur population et de leurs revendications.
Un an après leur succès, puisqu'ils ont obtenu que l’État pour les calmer dépense 17 milliards d'euros, et après leur récent échec, sauront-ils devenir raisonnables, respecter les lois de la République, revendiquer dans le calme et peser de tout leur poids auprès des organisations syndicales pour, par leur nombre, les redynamiser.
Le salut des classes qu'ils veulent représenter passe peut-être par la resyndicalisation de ceux qui veulent exprimer leur mécontentement en redonnant toute leur importance aux corps intermédiaires.
Rien n'est moins certain tant la situation sociale est dégradée après quarante années de désyndicalisation et une contestation incontrôlée qui a fait chanceler le pouvoir.

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