lundi 16 septembre 2019

UNE REPUBLIQUE EXEMPLAIRE

Emmanuel Macron avait promis s'il était élu que la France deviendrait une république exemplaire.
Après deux ans et demi de pouvoir, à mi-mandat, il est peut-être temps de faire le point et de voir si ces promesses ont été tenues.
Que constate-t-on ?
Dès les tout premiers mois de mandat, quatre ministres ont été obligés de démissionner . Trois pour utilisation d'emplois fictifs, un pour prise illégale d'intérêt.
Un garde du corps chargé de la protection rapprochée du Président ayant des pratiques douteuses à tel point qu'il a fait l'objet de deux enquêtes parlementaires, une à l'Assemblée Nationale, une au Sénat, et a entrainé la nécessité d'entendre les plus proches collaborateurs du Président soupçonnés de le protéger.
Deux Présidents de l'Assemblée Nationale ayant des comptes à rendre à la justice, l'un pour utilisation de fonds publics à des fins personnelles, l'autre pour prise illégale d'intérêt.
La proposition comme Commissaire européenne d'une personne ayant été obligée de démissionner de son poste de ministre et qui reste soupçonnée d'emplois fictifs et de conflit d'intérêt.
Certains sont tellement peu surs de leur comportement qu'ils remboursent les sommes, qu'on leur reproche d'avoir indument perçues ou dépensées, qu'ils le font avant qu'elles leur soient exigée.
Ainsi la république exemplaire serait-elle celle de ceux qui savent s'approcher le plus possible de comportements interdits sans trop risquer d'être sanctionnés et, surtout sans trop se soucier de la moralité de leur comportement, alors que la première loi que voulait faire voter l'un des ministres obligé de démissionner devait traiter de la moralité en politique.
Bien évidemment tout ce monde bénéficie fort justement, comme tout citoyen, de la présomption d'innocence, mais sur le plan de la morale il semble régner comme un certain désordre et même un certain laxisme de la part de celui qui avait promis une république exemplaire et qui s'immisce parfois dans les affaires, soit pour soutenir le Président de l'Assemblée Nationale, soit pour demander "qu'on vienne (le) chercher" quand il s'agit de douter de l'honnêteté de celui qui était  son plus proche gardien.
Tous ces comportements font le lit du populisme que pourtant, à n'en pas douter, Emmanuel Macron souhaite combattre.

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