mercredi 27 septembre 2017

MACRONISME, QUEL PROJET SOCIETAL ?

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron nous avait présenté un projet de société s'inspirant des modèles scandinaves en avançant l'idée de flexisécurité. Sur ce projet il a recueilli 24% des suffrages exprimés au premier tour et, au second tour, face au Front National il a obtenu près des deux tiers des voix.
Après quatre mois de présidence le volet flexibilité est bien engagé par la révision du Code du Travail, quant à la sécurité, attendons l'automne, parait-il, pour connaitre la proposition sur la formation et sur les indemnités de ceux qui perdent ou qui sont sans emploi.
Pour le moment, que peut-on constater ?
- l'auto entrepreneur va devenir un micro entrepreneur,
- le chiffre d'affaire autorisé pour ce nouveau statut sera considérablement augmenté,
- la rupture conventionnelle collective de contrat est instaurée,
- les indemnités de chômage devraient pouvoir être perçues par des non salariés.
Par ailleurs il semble que l'effort de solidarité soit moins sollicité si l'on en juge par la réduction des Aides Personnalisées au Logement.
Ainsi, on est en droit de se demander si notre Président, très admiratif des Start up, n'est pas plus enclin, en fin de compte, à nous proposer un modèle de société à la californienne plus qu'à la scandinave, en incitant les gens à créer leur propre emploi avec de nouvelles facilités administratives et quelques indemnités au lieu de leur proposer le modèle scandinave avec des entreprises recrutant des salariés dont les garanties de revenus seraient assurées par la loi et les pouvoirs publics pendant les éventuelles périodes de reconversion.
La grande différence est qu'en Californie il n'y a la place que pour les meilleurs alors qu'en Scandinavie la société essaie de prendre en compte les difficultés des plus faibles pour leur venir en aide.
Les prochains mois, avec les nouvelles propositions de notre gouvernement devront être regardés avec un esprit critique aigu, pour que notre pays ne soit pas l'objet d'une régression sociale supplémentaire dont il n'a vraiment pas besoin sur le plan de l'éthique. Sur le plan de l'économie, c'est une autre histoire. L'heure du choix approche.

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