lundi 25 janvier 2016

LA NOUVELLE LUTTE DES CLASSES

Je croyais ce temps révolu malgré les énormes inégalités que l'on constate. Cette notion a été remise à l'ordre du jour par un ministre dit de gauche, Emmanuel MACRON, en prétendant que "la vie d'un entrepreneur, elle est bien souvent plus dure que celle d'un salarié......il peut tout perdre lui et il a moins de garanties"
Le rôle d'un responsable politique est d'essayer de créer l'union et non la division. Les propos clivants d'Emmanuel MACRON ne sont pas à la hauteur de ses responsabilités. Créer des antagonismes, notamment en prenant parti pour ceux qui sont dans l'ensemble les mieux lotis, venant d'un ministre "non encarté", mais voulant représenter la gauche est proprement scandaleux.
Mais, tout compte fait, Emmanuel MACRON a des excuses, il a connu le salariat à la banque Rothschild avec un revenu moyen de plus de 130000€ mensuels pendant dix huit mois, ce qui a du lui donner une vision assez fausse du salariat, car il est bien vrai que peu d'entrepreneurs peuvent se flatter d'avoir des revenus aussi importants que de tels salariés.
Il oublie que s'il y a un hiatus à identifier, il se situe entre les hauts et les bas revenus, qu'ils viennent du capital ou du travail ainsi qu'entre les différentes catégories sociales et non pas entre les types d'activités pratiquées par les individus.
Bien sûr il y a des salariés riches (il le sait) et des entrepreneurs pauvres et socialement très exposés, mais avec un peu de discernement il pourrait se rendre compte, qu'en moyenne, un salarié a des revenus inférieurs à ceux d'un chef d'entreprise. Dans la limite du raisonnable, cela ne me choque pas car l'emploi créé par l'entreprise permet au salarié d'avoir du travail, mais en contre partie, sans les salariés que serait l'entreprise.
Raisonner sur des ensembles non homogènes comme "entrepreneur" et "salarié" du point de vue des revenus, est un non sens indigne de la part de celui qui profère ces propos, surtout lorsque ce dernier est d'un niveau intellectuel et culturel aussi élevé que l'est Emmanuel MACRON. Il n'a pas l'excuse de l'incompétence ni de la méconnaissance de la société.

1 commentaire:

  1. Il y a quand même un sérieux bémol à intégrer dans ce type de commentaire, généreusement partagé en France par ce qu'on appelle "la gauche".
    Ce bémol part d'une comparaison : à ma connaissance, dans aucun pays de culture occidentale, on oppose ainsi les entrepreneurs aux salariés. Ailleurs, les salariés intègrent bien plus facilement dans leur raisonnement le fait qu'un entrepreneur "fait" des choses, investit, prend des risques, crée. Et chacun, ailleurs, de comprendre alors qu'en cas de réussite, cela se traduit par des revenus supérieurs. Où est le mal ?
    Avant de porter l'opprobre sur cette catégorie, qu'on travaille un peu plus en France, l'efficacité et les avantages des administrations dont la puissance limite sérieusement les possibilités d'évolution que peuvent souhaiter plus d'un ministre.
    Un fait étonnant : à Bordeaux, dont le maire affiche de belles ambitions nationales, quel est le nombre de jours - en moyenne - de "vacances" supplémentaires pris par les quelques 1600 employés de la ville ? Il me semble avoir lu 28 jours. Mais si le maire ne peut rien faire, histoire de garder une paix sociale comme on dit en France, que va t'il donc faire à la tête de l'Etat ? Dire vite, trop vite que seul il ne peut pas grand chose ? Mais le dira t'il avant ?

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