mardi 28 mars 2017

HAMON, MELENCHON, L'ACCORD SERAIT-IL DEVENU POSSIBLE

Jusque là les tentatives de rapprochement entre les deux candidats de la gauche ont échoué. Benoît HAMON avait la légitimité des sondages, Jean-Luc MELENCHON celle de "son ego".
Les choses ont changé, faisons le point.
Benoît HAMON est dans une situation très particulière, il a été élu à la primaire de la gauche  en sachant que les voix des électeurs du Parti Socialiste se sont reportées à peu près équitablement entre lui et Manuel VALLS. La différence est venu des électeurs situés plus à gauche et ne voulant pas rejoindre Jean-Luc MELENCHON.
Actuellement, bien des ministres et des hiérarques du Parti Socialiste rejoignent Emmanuel MACRON. Est-ce de la trahison? Je ne sais car en dehors de Manuel VALLS personne n'avait signé d'engagement. Ainsi, on voit que Benoît ne représente que les frondeurs et si les autres membres du Parti Socialiste lui sont infidèles, il est en droit de se demander s'il représente toujours ce parti, auquel cas il peut s'affranchir de cette étiquette, reprendre sa liberté et se comporter comme le candidat de ceux qui l'ont élu à la primaire de la gauche..
D'autre part ces défections en l'affaiblissant font qu'il vient récemment d'être dépassé dans les sondages par Jean-Luc MELENCHON.
Connaissant les deux personnages, on sait que l'un, Benoît HAMON, pratiquant le "nous" pense à son projet, l'autre Jean-Luc MELENCHON n'employant que le "je" ne pense qu'à sa propre réussite. à la présidence de la République, d'ailleurs le souhaite-t-il? Par contre son but principal étant de faire éclater le Parti Socialiste, je crois qu'il a réussi.
Ainsi, dans les conditions actuelles, pourquoi Benoît HAMON, sans trahir ses électeurs ne rejoindrait-il pas Jean-Luc MELENCHON? Il perdrait alors toute chance d'être élu Président de la République, mais croit-il qu'il le peut?
Ce tandem, si chacun accepte de faire un pas vers l'autre, Benoît HAMON en amendant son projet de revenu universel et Jean-Luc MELENCHON en adoucissant sa position sur l'Europe, rien ne parait impossible, surtout lorsqu'on voit que chacun essaie de prospecter de telles options.
Mais alors se pose la question de la personnalité du Président de la République si cet attelage arrivait au pouvoir. En un mot, Jean-Luc MELENCHON a-t-il la carrure d'un Président?
Voyons ses défauts, il en a essentiellement un, il n'a pas l'air d'accepter la contradiction. C'est fort gênant, mais sous la pression de son gouvernement et du corps électoral, peut-être s'assouplira-t-il? On ne le sait car on ne l'a jamais vu dans une telle situation.
Voyons maintenant ses qualités. Il a une forte personnalité et a conscience de l'importance de la France en Europe, on peut penser qu'il est à même d'influer sur la modifications des traités européens dans le sens d'une meilleure prise en compte des problèmes sociaux. La France n'est ni l'Italie ni la Grèce et peut se faire entendre et respecter.
On peut penser aussi que sa main ne tremblera pas pour faire passer des réformes favorables à la classe moyenne et aux laissés pour compte, notamment s'il accepte quelques propositions de Benoît HAMON.
Enfin pour ceux qui le prennent pour un utopiste je rappellerai qu'il est aller se faire applaudir à l'ESSEC, qui n'est pas un nid de gauchistes, et que certains experts, parmi lesquels Alain BAUER, pensent que son projet pour lutter contre le terrorisme est le plus crédible.
Finalement, dans le cadre d'un accord entre les deux candidats de la gauche, la vraie question est de savoir si Jean-Luc MELENCHON a envie d'être élu Président de la République. Si ce n'est pas le cas aucun projet n'est possible car il n'acceptera jamais de s'effacer derrière un autre candidat.

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