dimanche 16 mai 2021

 RÉFORMES DE l'ENSEIGNEMENT

Depuis l'après guerre les réformes de l'enseignement se succèdent et malgré cela notre pays est l'un des plus mal noté en ce qui concerne les élèves de CM 2 et de 4°.

Je voudrais profiter de cet situation pour rapporter une des premières expérimentations, dès 1947, dont j'ai eu la chance de profiter dans les classes du premier cycle du second degré au Collège Moderne de Bordeaux.

Il s'agissait de classes dites "Modernes nouvelles". Cette expérience n'a été que de courte durée et je crois bien qu'elle n'a duré que quatre ans, de la 6° à la 3° pour une seule "promotion".

Dès la 6°: classe de 24 élèves répartis en quatre équipes. Travaux individuels, évidemment, et travaux d'équipe pour constituer des dossiers sur des thèmes variés proposés par les professeurs de sciences ou d'histoire et géographie. Ces dossiers devaient être présentés oralement depuis la table du professeur devant les autres élèves répartis en hémicycle, suivis de question et réponses, souvent relancées par le professeur qui assistait à l'exercice. Tenue d'un cahier appelé "Cahier de vie" avec textes journaliers décorés et corrigés par le professeur de français. Chaque semaine une demi journée était consacrée à "l'étude du milieu" qui consistait en la réalisation de sorties avec un professeur pour aller visiter des musées, des monuments ou des entreprises ainsi que des sites naturels comme d'anciennes carrières faisant apparaître des coupes de terrain, des bois ou la campagne pour ramasser des champignons ou constituer un herbier. Chaque sortie étai suivie d'un compte rendu ou d'établissement de fiches d'identification des éléments récoltés.

En 5° le travail d'équipe disparaissait mais les sorties faisaient toujours partie du programme. 

En 4° et  3° venaient s'ajouter des demi journées d'atelier où toutes sortes de techniques commençaient à être enseignées: travail du bois et du fer, reliure, pyrogravure, linogravures, eau-forte, électricité, peinture sur porcelaine etc.

Pendant tout ce premier cycle nous bénéficiions de cours de dessin, où différentes techniques et notions nous étaient enseignées comme la perspective ou le pochoir, et de musique où malheureusement le solfège occupait la majeure partie du temps. D'autre part des échanges étaient proposés par le professeur d'anglais avec un établissement de la ville de Bristol

J'ajouterais qu'en dehors des livres destinés à l'apprentissage des langues étrangères, tous les livres nous étaient prêtés et donc gratuits.

Bien que n'ayant pas à cette époque fait partie des meilleurs élèves, je garde un excellent souvenir de ces années. Deux critiques me viennent à l'esprit: l'enseignement de la musique qui m'a paru très austère et qui de ce fait m'a plutôt éloigné de l'envie de connaitre les grandes œuvres musicales et le fait que les échanges linguistiques proposés par l'association "Bordeaux-Bristol" n'étaient accessibles qu'aux élèves dont les familles disposaient des moyens suffisants pour leur permettre de profiter d'une telle opportunité. 

Pour le reste, je ne garde le souvenir que d'une réforme très positive et regrette quelle n'ait connu aucune suite.

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