mercredi 26 mai 2021

 L'EUROPE À MARCHE FORCÉE

On a trop critiqué l'Europe pour sa faiblesse et ses difficulté à faire prendre en commun, et à l'unanimité, à ses vingt-sept pays membres, comme les textes l'imposent, des décisions très importantes, pour ne pas saluer ses réactions dans les cas les plus difficiles.

Il semble que ce soit dans les tempêtes que l'Europe agit, avance et sorte de sa torpeur.

En 2020 c'est le coronavirus qui est à l'origine du déblocage de 750 milliards d'euros, premier exemple de réelle solidarité de cette importance entre les vingt-sept pays.

En 2021, ces jours-ci, c'est face à l'acte de piraterie du dictateur biélorusse Loukachenko, se permettant d'arraisonner un avion irlandais reliant deux pays européens, la Grèce et la Lituanie, que les vingt-sept pays européens se sont prononcés d'une seule voix pour interdire l'espace aérien européen aux avions des compagnies biélorusses et inciter fortement les compagnies européennes à ne plus desservir la Biélorussie.

Dans ces deux cas pourtant le pari n'était pas gagné, les pays les plus riches dans le premier cas ont très difficilement accepté l'effort de solidarité qu'on leur demandait et les régimes illibéraux, dans le deuxième cas, n'ont pas osé, par leur véto, afficher leur proximité avec les régimes dictatoriaux.

Ne faudrait-il pas en profiter pour que l'Europe se défasse de ce carcan du vote à l'unanimité.

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