lundi 18 décembre 2017

PATRIMOINE DES MINISTRES

La  Haute Autorité pour la transparence de la vie politique vient de faire connaitre le patrimoine des ministres. Certains, et non des moindres sont multimillionnaires.
J'entends autour de moi des voix scandalisées par le fait que l'on puisse accumuler de tels patrimoine en étant membre d'un gouvernement. Bien que cela ne me paraisse pas cohérent avec la pauvreté existant dans notre pays, on ne peut interdire à certains d'accumuler des richesses en toute légalité, qui sont d'ailleurs loin d'être les plus importantes que l'on connaisse en France et souvent même détenues par des personnes que l'on ne cesse d'honorer sans que cela ne choque ceux que la richesse de certains de nos ministres dérange. D'un certain point de vue, on pourrait même dire que ces ministres, en acceptant le portefeuille qui leur a été proposé, ont tourné le dos à la possibilité d'accumuler de nouvelles richesses, geste qui tout compte fait les honore si c'est pour se mettre à la disposition du pays, moins si c'est pour rechercher une certaine notoriété.
Mais en dehors de certaines choses qui me choquent, comme le fait que la Ministre du Travail ait fait d'excellentes opérations financières après que la société dont elle a été DRH ait pratiqué le licenciement collectif ou que le Ministre de l'Environnement possède six voitures dont cinq utilisent des moyens de propulsion polluants, il y en a d'autres qui me posent problèmes.
- Ce gouvernement est essentiellement constitué de ministres fort bien nantis, n'existe-t-il pas des compétences parmi d'autres secteurs de la population ?
- Ces ministres dont la vie a été si facile sont-ils capables d'apprécier les difficultés dans lesquelles se trouvent les couples de smicards dès qu'ils ont des enfants, sans parler des chômeurs ?
- Se rendent-ils compte qu'en baissant les prestations sociales ou en augmentant les prélèvements sociaux (augmentation du forfait journalier à l'hôpital, baisse des APL, augmentation de la CSG...)pour des valeurs qu'ils croient marginales, ils peuvent toucher à des besoins fondamentaux de leurs concitoyens ?
En réalité ce qui peut paraitre choquant c'est que lorsque l'on dispose de telles richesses, et malgré peut-être toute la bonne volonté nécessaire, on manque de repères pour apprécier les difficultés dans lesquelles certains français vivent.
Cette erreur d'appréciation ne serait-elle pas due à une notion d'échelle ? Il semble de plus en plus que deux mondes coexistent.

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