vendredi 22 décembre 2017

PAUVRE EUROPE

La droite a pris le pouvoir en Autriche mais, n'ayant pas la majorité absolue, elle a été obligée de s'allier à l'extrême droite dont le leader avait autrefois fait parti des jeunesses nazies.
Il semble que l'Europe ne s'en émeuve pas outre mesure, bien que ce pays doive la présider au deuxième semestre 2018.
Il y a pourtant eu un précédent. En 1999, en Autriche, l'extrême droite, avec son leader charismatique Jörg Heider, avait déjà eu l'occasion de faire partie du gouvernement. Immédiatement l'Europe avait mis ce pays à l'index après un vote des pays membres. Ce n'a pas été le cas cette fois. Pour quelle raison ?
Pour prendre des sanctions contre un pays dont la dérive politique est incompatible avec les textes fondateurs de l'Union Européenne il faut une majorité des 4/5 des pays membres. Or, en 2000 l'Europe unie ne comportait pas encore 28 états. Les pays de l'Europe de l'est  n'en faisaient pas partie. Actuellement si une sanction devait être proposée contre l'Autriche, cette majorité serait introuvable, car il y a fort à parier que Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaquie, dont les positions vis à vis de l'immigration sont proches de celles de l'Autriche, s'opposeraient à cette décision.
Ainsi l'Europe Unie se trouve encore confrontée à l'inconséquence des décisions qu'elle a prises, lorsqu'elle a cherché à s'agrandir, sans prendre les garanties suffisantes pour être à l'abri des dérives que pourrait lui causer la participation de certains pays ne partageant pas les mêmes valeurs que les pays créateurs de cette union et qui n'ont vu dans leur entrée dans cette Europe qu'une opportunité économique en raison de l'aide qu'ils croyaient y trouver et qu'ils ont obtenue.

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