lundi 29 mars 2021

 NAVIGATION DANS LE CANAL DE SUEZ

L'échouage de l'énorme porte conteneur de 400 m de long dans le canal de Suez paraît surprendre et paralyser le monde maritime.

Paralyser !Oui. Surprendre ! pas tellement.

Je me souviens d'une rencontre que j'ai faite, au cours de mon activité professionnelle, avec un ingénieur d'un important laboratoire grenoblois d'hydraulique, spécialisé dans la modélisation des ouvrages, qui avait la charge d'étudier la circulation sur le canal de Suez en construisant un modèle réduit avant que des travaux n'y soient réalisés.

Cet ingénieur m'avait rapporté les faits suivants:

Après de nombreuses recherches et modélisations, un bateau modèle réduit, avec à son bord un pilote du laboratoire devait tester la circulation sur cette maquette. Les ingénieurs étaient surs de leurs études et pourtant le bateau s'échouait à chaque tentative. De guerre lasse, l'un des chercheurs a eu l'idée d'inviter un pilote du canal de Suez pour tester la maquette et là, tout s'est bien passé.

Piloter sur ce canal relève d'une grande dextérité et d'une indiscutable habitude tant les pièges y sont paraît il nombreux.

Cette anecdote datant de plus de quarante ans n'est relative qu'à des navires beaucoup moins importants que ceux qu'il existe actuellement.

Alors, faut-il s'étonner d'un tel événement ou être surpris que cela n'arrive pas plus souvent ce qui conduirait peut-être à limiter le gabarit des navires empruntant cette voie maritime.

Le fameux principe de précaution trouverait peut-être là sa justification en s'appliquant à une donnée factuelle plus qu'à un programme de recherche

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