L'EUROPE DU DOUTE

Emmanuel Macron en faisant son mea culpa, en même temps que celui de l'Europe, sur le manque d'anticipation pour la création de nouveaux vaccins afin de lutter contre la pandémie du covid-19, a mis le doigt sur l'un des principaux défauts le l'Union Européenne: son manque d'ambition, d'anticipation, en un mot l'Europe du doute qui reste timorée, bien ancrée sur ses savoirs et sans perspective.

Pendant que les principaux laboratoires européens, notamment les laboratoires français, fleurons de notre industrie pharmaceutique, employaient des techniques anciennes de mises en cultures biologiques pour mettre au point de nouveaux vaccins, d'autres aux États-Unis, en Chine, en Russie et au Royaume Uni travaillaient sur le génome pour produire des vaccins types ARN Messager ou à vecteur viral.

De ce fait la production rapide d'un vaccin, pour les européens, paraissait hautement peu probable et n'incitait pas l'Union Européenne à se précipiter pour investir dans la production de ces vaccins ni à les précommander "quoi qu'il en coûte".

Le retard pris ne se rattrapera jamais. Nous avons encore de la chance que les pays producteurs veuillent bien nous vendre des vaccins avant que leur population soit totalement immunisée.

Ce manque d'anticipation est extrêmement grave car je suis prêt à parier qu'il meurt actuellement bien plus de 1000 personnes en Europe par jour du covid-19 et chaque jour perdu correspond à autant de décès supplémentaires qui auraient pu être évités.

Cette façon d'aborder l'avenir est particulièrement significative de la manière dont l'Union Européenne se comporte au niveau international. Souhaitons que cela serve de leçon aux instances dirigeantes pour qu'elles incitent les 27 pays membres à enfin revoir le règles qui régissent le fonctionnement de cette Europe afin de lui impulser le dynamisme dont elle a besoin.