jeudi 18 juin 2020

LES GIROUETTES

En politique, il y a un homme célèbre que l'on qualifiait de girouette, c'était Edgar Faure. Il avait prononcé à ce sujet une phrase bien connue qui était à peu près celle-ci: "Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c'est le vent"
Il savait à merveille prendre le sens du vent, en général sans trop de risques, car il évitait de trop anticiper son changement de direction. Le dernier souffle qu'il n'a pas osé prendre, c'était en 1974 quand la présidence de la République aurait pu lui revenir, mais il a préféré laisser sa place à Jacques Chaban-Delmas, qui trahi par Jacques Chirac, s'est fait battre par Valéry Giscard d'Estaing.
Actuellement, une girouette, apparemment moins habile, vient de se dévoiler, c'est Gérard Collomb. Il faisait parti du Parti Socialiste en étant toutefois très près de la marge de droite. Il a bien senti le vent du macronime souffler et a été récompensé par un Ministère d'État. Le vent était si fort qu'il en avait les larmes aux yeux. Mais, l'émotion s'est vite calmée et voyant l'orage succéder à la brise, il a quitté son ministère en prononçant des prévisions pessimistes. Après un temps d'hésitation, ne sachant comment reconquérir la mairie de Lyon ou la Métropole lyonnaise il a senti une brise venant de sa droite l'effleurer, suffisamment fort, pour l'inciter à se rapprocher des LR (Les Républicains). Peut-être espère-t-il que, d'ici l'élection présidentielle de 2022, ce parti arrivera à reprendre le pouvoir qui lui a échappé en 2017, pour lui offrir ses bons offices ?
Pari risqué, car même en cas de victoire des LR, il n'est pas certain qu'il ait de nouveau l'occasion de verser une larme de joie, car l'accueil lui sera peut-être moins favorable qu'en macronie.

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