jeudi 18 juin 2020

TRAVAILLER PLUS ! OUI, MAIS QUI ET COMMENT ?

Après trois mois de crise pendant lesquels l'économie a été mise à l'arrêt, il est normal de vouloir rattraper le temps perdu, mais faut-il s'acharner pour refaire à l'identique ce qui n'a pu être réalisé ?
Ce serait certainement une erreur au moment où notre Président affirme avoir de nouveaux projets et vouloir tenir compte des conditions environnementales dont il semble avoir pris conscience que les dégradations ne peuvent plus durer.
Il faut certainement fournir une somme de travail plus importantes, mais pour faire autre chose.
- Somme de travail plus importante ne veut pas dire que ceux qui ont la chance de trouver un emploi devraient travailler plus, et accessoirement pour un salaire moindre, afin de rester dans le schéma classique et universel du  libéralisme exacerbé que l'on souhaite quitter. Fournir plus de travail, c'est mettre plus de personnes à la tâche, payer les chômeurs pour travailler dans de nouveaux emplois au lieu de voir leur santé psychique se dégrader.
- Faire autre chose: deux axes majeurs, mais non exclusifs, doivent guider la recherche de nouveaux emplois: les relocalisations et l'indépendance énergétique par la promotion des énergies renouvelables.
Pour que les relocalisations soient possibles, il faut que les tâches que nous avons confiées aux pays à main d'oeuvre bon marché puissent être accomplies sur notre territoire. La formation est pour se faire un outil essentiel.
Dans le domaine des énergies renouvelables, pour assurer notre indépendance énergétique, nous avons un retard considérable et peut-être un manque d'imagination. On ne remplace pas une énergie existante décarbonée comme le nucléaire avant d'avoir des solutions de rechange. Il ne faut donc pas abandonner dès maintenant le nucléaire, mais accélérer le programme de recherche sur la fusion de l'atome (programme ITER) pour avoir à notre disposition une énergie nucléaire non polluante. Investir dans le solaire, l'éolien, l'hydraulique, l'hydrogène et le stockage de l'électricité.
Il faut que la main d'oeuvre disponible se mette à l'ouvrage sur ces postes essentiels, "quoiqu'il en coûte".
On a augmenté considérablement la dette pour lutter contre le coronavirus, sans espoir d'économie en retour. On peut bien l'accroître un peu plus pour des actions dont le retour sera favorable à la planète, à notre indépendance et à notre économie.

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