mardi 22 mai 2018

UN AN DEJA

Il y a déjà un an qu'Emmanuel Macron et son équipe, car il s'agit bien d'une équipe et non d'un parti politique, sont au pouvoir, et à cette occasion, Léa Salamé avait regroupé sur l'antenne de France 2 pour son "Émission politique" les leaders des différents partis politiques représentés à l'Assemblée nationale. De ce fait Benoît Hamon en était exclu; si bien que la principale proposition qu'il avait faite, le revenu universel, n'a pu être ni débattu, ni proposé, ni critiqué. Il faut toutefois reconnaitre que c'est en partie à cause de cette proposition que ceux qu'il était censé représenter ne l’en pas suivi. J'ai pourtant trouvé cette absence fort regrettable.
Mais, passons sur cet épisode, les regrets ne servent à rien, essayons plutôt de retenir l'essentiel des critiques et observations qui ont été faites.
- Tous les intervenants sont unanimes, la politique du gouvernement actuel creuse les inégalités.
- Emmanuel Macron apparait comme le président des riches et des métropoles.
- Le pouvoir en place ne tient compte des observations d'où qu'elles viennent, que ce soit de l'opposition ou des corps intermédiaires.
- Les députés sont à la botte du Président dont l'autorité s'exprime chaque jour.
Cette intervention des différents représentants politiques était suivie d'un débat et de la présentation de sondages sur la manière dont les français avaient apprécié la prestation des intervenants.Qu'a-t-on pu observer:
- Aucun n'a paru convaincant à plus de la moitié des sondés.
- Jean- Luc Mélenchon est apparu comme le principal opposant.
- Laurent Wauquiez a fait un meilleur score que Marine Le Pen.
- Olivier Faure est arrivé bon dernier avec 6% de personnes convaincues par sa prestation, ce qui représente le résultat de Benoît Hamon à l'élection présidentielle.
- 58% des français pensent que les manifestations ne vont que s'amplifier.
Au vu de ces constatations, que peut-on en conclure ?
- Que Laurent Wauquiez est en passe de réussir son pari en attirant les électeurs du Front National
- Que le Parti Socialiste reste toujours aussi faible et inaudible.
- Que Jean-Luc Mélenchon reste le principal opposant, mais tous les scrutins et les sondages le prouvent, il n'arrivera pas quel que soit son talent à devenir majoritaire.
Dans ces conditions:
- On ne peut s'attendre à voir la politique d'Emmanuel Macron évoluer vers la gauche, car il n'a rien à en craindre,. Par contre il peut se droitiser pour gêner Laurent Wauquiez.
- Les futurs débats se situeront entre droite et extrême droite.
- La faiblesse et la désunion de la gauche fait craindre l'augmentation de l'expression du mécontentement dans la rue, ce qui est un signe avant coureur de désordre et de graves dangers.
Le pouvoir en place ferait bien de regarder avec acuité les sondages actuels pour qu'un quinquennat qui avait l'air de se présenter plutôt moins mal que ceux qui l'ont précédé, ne se termine dans le chaos, le désordre et de dangereux affrontements.  

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