lundi 7 novembre 2016

LE COLLEGE UNIQUE

Le collège unique est beaucoup critiqué, notamment par la droite qui avance l'idée d'une meilleure adaptation de l'enseignement à la capacité de chaque enfant.
Mais, à y regarder de près, cela conduit à orienter rapidement ceux que l'on considère comme les moins doués intellectuellement vers des métiers, le plus souvent manuels, avant de leur avoir fourni les bases fondamentales de l'enseignement que tout citoyen doit posséder.
Il n'y a pas incompatibilité entre travail manuel, connaissances fondamentales et culture acquises à l'école.
Que l'on apprenne très tôt la pratique de travaux manuels, ce que l'on ne fait pas, me parait indispensable, mais que l'on oriente un enfant, par défaut, vers les métiers manuels, avant de lui avoir donné la possibilité d'acquérir les connaissances nécessaires pour évoluer dans la vie professionnelle, me parait être une attitude ségrégationniste.
Certains, comme Bruno LE MAIRE osent masquer cette vision des choses par de bien grands mots en parlant de "l'intelligence de la main", cela s'appelle de l'adresse. Pour un travailleur manuel, l'intelligence dont il a besoin, dans son métier, est comme dans tous les métiers, conceptuelle.  Prenons l'exemple du charpentier, concevoir une charpente fait appel à l'intelligence, ajuster deux pièces ou un tenon et une mortaise est de l'adresse.
Les connaissances de base ne sont jamais trop importantes. Ce n'est pas le collège unique qu'il faut critiquer, c'est le manque de contrôle qui y est exercé et qui permet à des jeunes de 16 ans de sortir de l'école sans savoir ni compter ni lire.
L'acquisition des connaissances doit être régulièrement contrôlée pour qu'à 16 ans l'adolescent ait en main les outils pour faire un choix, parce qu'on lui aura donné quelques connaissances de base de certains métiers qu'il aura pu choisir à partir de 14 ans, sans abandonner l'acquisition des connaissances que lui apporte l'enseignement général.

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