samedi 19 mars 2022

 RETRAITE À 65 ANS: UN PREMIER INDICE

En 2017 Emmanuel Macron avait promis la retraite par point et la fin des régimes spéciaux. Il n'a pu mener son projet à son terme pour deux raisons: les luttes syndicales ont ralenti le processus de transformation des conditions actuelles et la pandémie de covid-19 est venue interrompre le déroulement de la réforme, mais cette proposition reste toujours au programme  de 2022.

Vient s'y ajouter maintenant la proposition de repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans, ce qui était l'un des sujets de désaccord entre Emmanuel Macron et son Premier Ministre Édouard Philippe. Mais actuellement sous la pression de la chute du chômage et pour ne pas laisser le champ libre à Valérie Pécresse, Emmanuel Macron a fait sienne cette proposition.

Avec son habilité habituelle il a commencé à associer cette volonté d'augmenter la durée d'une carrière  à une volonté d'en rendre la fin moins pénible en prévoyant une adaptation des dernières années par le biais d'une reconversion.

De ce fait les syndicats vont avoir une partie difficile à jouer s'il est  prévu que la fin de carrière devienne moins pénible et si la diminution du chômage ne permet plus d'opposer le chômage des jeunes à l'emploi des travailleurs les plus âgés.

Sous la pression de l'accroissement de l'espérance de vie, il faut craindre qu'il ne reste plus aux syndicats, pour améliorer la condition des travailleurs, que de se battre pour la diminution de la durée hebdomadaire du temps de travail,  l'accroissement des rémunérations et le temps partiel en fin de carrière sans perte de salaire.

C'est peut-être à cette fin qu'il faudra exiger des entreprises, qui engrangent d'énormes bénéfices et favorisent particulièrement leurs actionnaires, qu'elles participent à l'amélioration des conditions de vie de ceux qui leur permettent d'exister et de fructifier.


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