mercredi 22 novembre 2017

POLITIQUE ETRANGERE D'EMMANUEL MACRON

Il semble à peu près indiscutable que depuis l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron l'image de la France à l'international ait été redorée.
Il entretient de bonnes relations avec Donald Trump, sait recevoir et parler à Vladimir Poutine, ose affronter les pays de l'Europe centrale pour essayer de promouvoir son projet politique européen, prononce des discours sur l'avenir de l'Europe qui paraissent appréciés, sait entretenir des relations avec les pays du Moyen Orient qui ne rêvent que de s'affronter, offre ses bons offices pour aider le Premier Ministre libanais à sortir honorablement de l'impasse dans laquelle il se trouve.
Agir est une chose, mais se faire entendre et surtout écouter en est une autre.
Il semble pourtant que sur le plan international, bien des pays tendent une oreille attentive, si bien qu'on a l'impression que la France recommence à occuper, de ce fait, une meilleure place dans le concert des nations, place qu'elle n'aurait jamais du perdre car elle est quand même la cinquième économie mondiale.
Alors, est-ce la jeunesse, la force de conviction, l'acharnement que met notre Président à convaincre ses interlocuteurs qui est la seule cause de ce début de renouveau ?
Malheureusement, sans que son activisme débordant soit en cause, je ne le crois pas.
C'est certainement essentiellement parce que notre Président entreprend des réformes pour que notre pays se fonde dans le moule souhaité par les marchés et les tenants de l'économie mondiale, en faisant entrer notre pays sans réserve dans le néolibéralisme, que la voix de la France est devenue plus audible
Quel est le prix à payer pour être ainsi écouté à l'échelon mondial ? La première, et essentielle, condition est de résorber notre déficit et pour cela, depuis six mois, tous les coups sont permis. Diminution de la sécurité des travailleurs par la réforme du code du travail, atteinte à la protection sociale par la diminution des APL, diminution du pouvoir d'achat des retraités par l'augmentation sans compensation de la CSG, perte d'emploi avec la diminution du nombre des emplois aidés, appauvrissement des collectivités locales.
Il est grand temps que la phase 2 des réformes, après la sévérité de ces mesures vienne apporter un peu d'espoir, puisque l'horizon espéré est,parait-il, le modèle scandinave.
Cette deuxième phase était prévue pour l'automne, il y a déjà un mois que cette saison est commencée, on a l'impression que notre gouvernement se hâte avec plus de lenteur que pour mettre en place les projets de la première phase, si douloureuse, pour laquelle les vacances d'été ont paru être plus un stimulant qu'un inconvénient.
Ainsi, faisons la part des choses, et, pour le moment, constatons que si le blason de la France est en passe d'être redoré, c'est bien la partie habituelle de la population qui a supporté les frais de ce chantier en abandonnant progressivement le modèle de société auquel elle était attaché.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire