mercredi 13 mars 2019

GRAND DEBAT, ATTENTION A LA SORTIE

Au fur et à mesure que la fin du Grand Débat s'approche il semble qu'Emmanuel Macron retarde cette échéance en prolongeant de quinze jours ses rencontres pendant que ses ministres font feu de tout bois pour faire des propositions que lui juge inacceptables.
Pendant ce temps là, les gilets jaunes continuent de manifester, et il semble même que ce mouvement, bien que le nombre de participants diminue, acquiert une certaine maturité. Les défilés sont plus calmes et même plus souvent déclarés qu'ils ne l'étaient au début du mouvement.
Ainsi,après avoir perdu pendant un temps  leur popularité au sein du public, en raison du comportement violent qu'ils généraient, il ne serait pas impensable qu'en devenant plus raisonnables les gilets jaunes connaissent un regain de popularité.
S'ils arrivaient à se structurer et à formuler des cahiers de doléances qui ne seraient pas un inventaire à la Prévert, ils deviendraient peut-être une force d'opposition et de proposition crédible, que le gouvernement serait obligé d'entendre et de prendre en compte, si ces derniers n'étaient pas utopiques en demandant, par exemple, moins d'impôts et de charges et plus d'aides et de services publics.
Si les choses se déroulaient ainsi, on pourrait alors dire que les forces politiques traditionnelles de gauche auraient manqué un grand rendez-vous en ne sachant pas formuler d'une manière crédible ce que la population souhaitait, faute d'avoir su la représenter.
Dans ces conditions, on pourrait conclure que les responsabilités des désordres, que l'on connait depuis quatre mois, sont largement partagées par toute la classe politique qui n'a pas su entendre depuis plusieurs années les aspirations profondes de la nation.

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