dimanche 3 mars 2019

AFFAIBLISSEMENT DU RÔLE DES PARTENAIRES SOCIAUX

Le gouvernement vient de porter un grand coup aux partenaires sociaux en leur imposant des contraintes intenables pour trouver une solution à la réforme des retraites.
Les syndicats après trois mois de négociations se sont quittés sans possibilité d'accord, ou tout au moins, avec un seul point d'accord : celui de considérer que les contraintes qui leurs avaient été imposées par le pouvoir étaient intenables.
Rarement on a vu une négociation se solder par un mécontentement aussi général.
Tout le monde sait qu'après les trente glorieuses qui ont vu les syndicats s'affaiblir au profit d'un individualisme forcené, ceux-ci ne sont pas au mieux de leur forme.
Emmanuel Macron, après avoir négligé les syndicats, fait semblant de se rendre à l'évidence que, dans une démocratie, les contre-pouvoirs et les négociations sont indispensables.
Après avoir, pour la révision du Code du Travail, remplacé les négociations par des consultations, il demande aux partenaires sociaux de jouer le rôle qu'ils n'auraient jamais du quitter, celui de négocier des accords entre employés et patronat. Mais il leur impose de telles contraintes que ces accords sont voués à l'échec et que de ce fait la décision finale revient au gouvernement, ce qui lui permet ainsi de formuler des critiques acerbes sur l'incompétence des partenaires sociaux, de manière à les discréditer encore un peu plus.
Le pouvoir en place fini par prendre une drôle d'allure dans un pays où la démocratie paraît être un bien auquel une immense majorité semble attachée.

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