lundi 4 mars 2019

REPRESENTATIVITE SYNDICALE

Lorsque je vois les représentants syndicaux, disons d'un certain âge, et que je lis l'article du journal Sud-ouest du jeudi 28 février 2019 sur la manière dont les jeunes voient le déroulement de leur vie professionnelle et ce qu'ils attendent de leur emploi, je me demande comment les représentants syndicaux peuvent porter la parole et les revendications des jeunes travailleurs.
Finis la demande de garantie d'emploi à long terme, les revendications salariales, la durée hebdomadaire du travail. Il semble maintenant que la qualité de vie dans le travail soit primordiale, comme les salles de détente et de sport avec l'accompagnement d'un coach. L'emploi peut être temporaire mais son intérêt est primordial.
Comment concrétiser ces demandes ? Concernent-elles toutes les classes de travailleurs?
Je crois que les jeunes conçoivent le travail comme une sorte de foire où les employeurs viennent chercher les employés sur un gigantesque marché où les contrats ne sont que temporaires et où l'emploi est perçu comme une manière de réaliser ses désirs et envies en souhaitant qu'un employeur ait justement besoin de celui qui présente, au moins temporairement, ce profil en étant prêt à y mettre le prix, et peut-être pas toujours, pour s'assurer les services du demandeur d'emploi.
Quand on voit que bien des diplômés sont prêts à faire tout autre chose que ce pour quoi ils se sont formés en créant leur propre emploi, bien que leur diplôme soit susceptible de leur garantir un travail correctement rémunéré et que d'autres personnes sans formation n'ont à leur disposition que des emplois de services mal payés, on peut  se demander si les deux axes principaux des revendications syndicales ne seraient pas de s'assurer que le statut d'autoentrepreneur garantisse une vie décente et d'exiger que chacun puisse se former, bien après l'âge de l'école obligatoire, pour espérer accéder à d'autres tâches que celles confiées à ceux qui ne peuvent postuler qu'aux emplois les moins gratifiants.
Il est difficile de concevoir que ceux qui actuellement sont à la tête des centrales syndicales puissent porter la parole des nouvelles générations de travailleurs appelées génération Y ou Z, c'est à dire nées après 1980 et bientôt au début de ce siècle.
Ces générations sont-elles prêtes à s'engager dans le syndicalisme ou est-ce la fin de ce mode de représentation des travailleurs et l'avènement définitif de l'individualisme ? Je n'ose répondre.

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