lundi 25 mars 2019

CONTRE LA VIOLENCE, REHABILITER LES CORPS INTERMEDIAIRES

Certaines images de la rue et réactions du gouvernement sont troublantes. 150.000 syndiqués défilent dans l'ordre et calmement, ils ne sont pas entendus. 50.000 gilets jaunes manifestent dans le désordre, cassent des vitrines, incendient des voitures, dégradent des symboles de la République, jackpot 10 Milliards d'euros, ça marche, c'est insuffisant, ils continuent. Pour éviter les morts, ce qui n'est pas critiquable, les forces de l'ordre les regardent agir. Incompétence des pouvoirs publics, manque d'anticipation ? certainement les deux.
Mais ce qu'il faut éviter en réalité c'est que la conclusion que l'on puisse tirer de ces événements  est que seule la violence paye. Dans une démocratie apaisée la violence n'est pas un moyen d'action elle doit être sanctionnée.
Pour cela il n'y a qu'une solution le dialogue et la concertation avec les organisations représentatives aboutissant à des accords.
La violence revendicative de la population appelle, pour être contrôlée, la violence du pouvoir. C'est le début du basculement de la démocratie libérale (sur le plan social) vers la démocratie appelée illibérale (nouveau concept hongrois) qui n'est qu'un premier pas vers la dictature.
Il est absolument indispensable que le pouvoir renoue le dialogue avec les corps intermédiaires, qu'il négocie avec eux, qu'il ne se contente pas de les consulter et que ceux qui ont des revendications à porter le fassent dans l'ordre, en se structurant et en désignant des responsables représentatifs.
La démocratie directe ne pouvant fonctionner que pour une population de taille relativement réduite, tout autre système,à l'échelle d'un pays comme la France, est antidémocratique.

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