lundi 27 février 2017

LE VELO EN VILLE

Le journal Sud- Ouest du vendredi 25 février fait état de l' augmentation du nombre d'accidents de cyclistes en ville.
C'est une situation grave et inquiétante, mais pas étonnante. Je ne parlerai pas du comportement des utilisateurs de la voirie municipale mais constaterai simplement que lorsque tout est fait pour que le vélo devienne le moyen de transport le plus utilisé, il est normal, du simple point de vue statistique, que le nombre d'accidents augmente. En est-il de même si on se réfère au pourcentage d'accident par rapport au nombre d'utilisateurs de ce moyen de transport?
Mais la réalité est plus inquiétante. On ne sait pas, ou on ne veut pas, pour des questions d'ordre financier prendre le problème à bras le corps.
Comment expliquer qu'à la fin du XIX° siècle on construisait un métro à Paris pour ne pas encombrer les rues alors que la circulation hippomobile était loin d'être saturée alors que maintenant on se contente de construire des lignes de tramway?
Comment expliquer que pour favoriser l'usage des transports en commun on mette treize ans à Bordeaux pour avoir trois lignes de tramway alors qu'en 1958 il y en avait plus de vingt en ville sans compter les lignes de banlieues?
Comment expliquer, alors que les experts en prospective sont légion, qu'à cinquante d'intervalle on créé des voies sur berge pour faire pénétrer "la bagnole" en ville et qu'ensuite on les ferme pour permettre aux piétons de se promener?
Comment expliquer que pour franchir un fleuve on construise un pont levant, certes très esthétique, mais que l'on ferme au passage de chaque paquebot au lieu d'avoir creusé un tunnel?
Ce n'est certainement pas le manque de moyens techniques ni la richesse nationale qui permet d'expliquer cet état de fait si l'on compare ces deux critères à ce qu'ils étaient il y a un siècle.
Exclure les voitures des villes,à l'époque où le moteur électrique va remplacer le moteur thermique, où l'on commence à construire des petits véhicules urbains dans lesquels les utilisateurs sont protégés (voir la Twizy par exemple), pour favoriser l'utilisation de moyens de transport qui par essence sont dangereux, et pas à la portée de tous (je pense aux personnes âgées) me parait s'apparenter à une régression sociale.
L'imagination et la bonne utilisation des deniers publics ont encore besoin de faire énormément de progrès.

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