mardi 21 février 2017

TRIBUNAL ET SUFFRAGE

Qu'il est désagréable d'entendre régulièrement entretenir la confusion entre la justice des hommes et le choix des électeurs.
L'affaire FILLON en est un magnifique exemple. Profitant des règles imposées par la Constitution qui font qu'un Président de la République ne peut être poursuivi, on entant et on lit régulièrement  que si la justice n'a pas encore éventuellement condamné François FILLON en cas de culpabilité, ce qui est impossible en raison du temps nécessaire à l'instruction, ce sont les électeurs qui le jugeront le 7 mai.
Quelle regrettable confusion, le 7 mai on élira un Président de la République, on ne jugera pas un homme. Si par cas cet homme était mis en examen et qu'il était élu, il faudrait alors attendre cinq ans, peut-être dix, pour connaitre la suite du développement de l'affaire. Quel remarquable sursis!
Ainsi, dans ce cas il faudra que l'épée de Damoclès qui menace l'intéressé soit solidement accrochée pour que le lien qui la maintient résiste aussi longtemps. Il ne faudrait pas que dans l'intervalle de temps ainsi écoulé une nouvelle loi vienne rendre ce lien d'une solidité à toute épreuve.

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