vendredi 23 décembre 2016

UBERISATION

Il y a peu les chauffeurs de taxi manifestaient contre les chauffeurs de V.T.C. qui leur prenaient des clients dans des conditions de concurrence déloyale. Les chauffeurs de V.T.C. étaient alors contents de leur sort, la plupart après avoir connu le chômage retrouvait un emploi qu'ils avaient, pensaient-ils, créé alors qu'ils ne devenaient que la main armée d'une société mondialisée sans scrupule qui ne leur fournissait même pas leur outil de travail.
Actuellement, ce sont les chauffeurs de V.T.C. qui manifestent, ils ont enfin compris à quel point ils étaient exploités en étant, d'après ce qu'ils disent, obligés de travailler pour 4€ de l'heure, 70 heures par semaine pour retirer un revenu mensuel de 1000€ après avoir supporté un crédit important pour acheter un véhicule haut de gamme qui leur était imposé et payer leurs cotisations sociales.
Encore une fois, c'est par une bataille, en bout de chaine, entre des travailleurs, parfois pauvres, que les incidents ont commencé.
Pendant ce temps-là, à l'Assemblée Nationale, la loi travail prétendait régler les problèmes de l'emploi en assouplissant les règles imposées par le code du travail selon certains critères régissant l'emploi tel qu'il était au siècle dernier.
Mesdames et Messieurs les responsables politiques réveillez-vous! Il ne s'agit plu d'assouplir les règles de l'emploi pour aider le patronat à embaucher mais d'adapter les lois aux conditions futures de l'activité professionnelle.
Il s'agit de protéger le travailleur vis à vis des excès de la mondialisation, d'établir des règles de rémunérations acceptables pour ceux qui perdent l'emploi qu'ils ont créé, de les aider à se reconvertir afin de vivre dignement en continuant à être acteur dans la société dans laquelle ils vont vivre et dont ils ont assez rarement eu l'occasion de se prononcer sur la pertinence.
Il est temps pour les anciens responsables d'arrêter leur combat stérile d'arrière-garde et de laisser la place aux jeunes générations. Ils se flattent tous de créer çà et là des pépinières d'entreprise, ils ont oublié de créer des pépinières de responsables politiques. Il faut dire que pour ces pépinières-là, la graine doit être rare quand on voit l'état des géniteurs potentiels.

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