vendredi 25 janvier 2019

CURIEUX GRAND DEBAT SUR ANTENNE 2

Pour son "Émission Politique" sur Antenne 2 du 24 janvier 2019 Léa Salamé avait mis le Grand Débat à l'ordre du jour et pour cela elle avait invité vingt personnes parmi lesquelles se trouvaient deux représentantes des Gilets Jaunes, deux ministres, des femmes et hommes politiques, des philosophes et essayistes, un représentant des PME et des personnes connues de la société civile.
Il était impossible que toutes les professions soient représentées, il n'y avait ni enseignant ni agriculteur, mais on notait surtout deux grands absents, ni les grosses fortunes, ni le grand patronat n'étaient représentés.
De ce fait, par moment on se demandait si la discussion ne portait pas sur des détails, tant la totalité des participants était pour plus de justice sociale et meilleure répartition des richesses. A la fin de l'émission Nathalie Saint Cricq, en conclusion, a fait une légère allusion ou elle laissait entrevoir qu'elle souhaitait pouvoir croire que chacun avait été honnête dans ses constatations.
Mais en dehors de cette critique principale, qui n'est pas anodine, quelques événements ont émaillé le débat.
L'affrontement entre les deux représentantes des Gilets Jaunes a montré clairement que si une partie de ce mouvement voulait porter ses revendications dans le cadre de la démocratie représentative, l'autre ne reconnaissait que la démocratie participative sans toutefois donner les clés du fonctionnement de ce régime. L'affrontement très vif avait pour but de délégitimer la présence d'une liste Gilet Jaunes aux élections européennes.
On a pu voir Rachida Dati et Marlène Schiappa tenter d'attirer la sympathie d'Ingrid Levavasseur, pour le moment se présentant comme tête de liste Gilets Jaunes aux élections européennes, l'une en l'appelant "Ingrid"   et en le faisant remarquer, l'autre en faisant état d'une rencontre antérieure à l'émission.
Autre événement, et non des moindres, Gaspard Koenig, essayiste apôtre du libéralisme, a proposé d'instaurer le Revenu Universel, rejoignant en cela Benoît Hamon, actuellement leader de Génération's  et anciennement représentant de la gauche du Parti Socialiste, qui paraissait tout surpris d'une telle convergence de solution pour lutter contre la précarité.
Dans l'ensemble, tout le monde est plein de revendications mais peu, pour ne pas dire pas, de propositions ont émergées pour trouver les fonds nécessaires pour satisfaire les demandes exprimée afin que le pays se redresse en ne laissant personne sur le bord du chemin.
C'est là que l'on a ressenti la malencontreuse absence de ceux qui accumulent les richesses et les privilèges et qui détiennent la clé de la réponse aux questions que la société se pose.
Ainsi le débat s'est déroulé entre gens bien élevés de la classe moyenne, tout en sachant que bien des participants devaient déjà, depuis longtemps, en être sorti par le haut alors que d'autres cherchaient à ne pas la quitter par le bas et parfois même à y avoir accès.
Quoiqu'il en soit, on peut féliciter Léa Salamé d'avoir osé présenter une telle émission et d'avoir réussi à faire en sorte qu'elle se tienne, globalement, dans la sérénité.

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