mardi 8 janvier 2019

IMPRECISION ET AMBIGUITE DES SONDAGES

Depuis le début des revendications des gilets jaunes la presse nous inonde de résultats de sondages.
Le soutien aux gilets jaunes serait passé de 82% de la population, initialement, à 55% après toutes les manifestations, les incidents et les violences que l'on a connus.
Ces sondages ne représentent rien tant la question qu'ils posent est trop globale et trop peu précise.
Si la question initiale avait été de savoir s'il fallait taxer les carburants dans le but de financer la transition énergétique il n'y aurait certainement pas eu 82% de refus pour approuver la démarche des gilets jaunes, par contre si la question avait été de savoir s'il était normal que le travail ne permette pas de vivre décemment, il en aurait été tout autrement, et on aurait même du être choqué si le soutien à cette revendication n'avait pas recueilli 100% d'opinions favorables.
Ainsi, on ne voit pas pourquoi la population changerait d'avis pour que les opinions favorables passent de 82 à 55% après deux mois de revendications pour le moment insatisfaites quant à leur application, si les réponses n'intégraient pas plusieurs ressentiments comme le bien fondé de certaines revendications, la crainte de débordements et la condamnation des excès de toute sorte.
De ce fait il ne faudrait pas croire que les 55% de français qui soutiennent encore les gilets jaunes sont favorables aux revendications intempestives et aux violences qu'elles génèrent. Si ce n'était pas le cas cela serait fort gênant pour la démocratie.
 Je pense qu'actuellement il y a près de 100% de français qui pensent que toute personne doit pouvoir vivre dignement des fruits de son travail et qu'une infime minorité pense que la violence soit la meilleure voie à emprunter pour faire aboutir une revendication quelle que soit sa justification. Le premier devoir d'un citoyen pour se préserver le droit d'expression est de profiter de son droit de vote qu'il devrait considérer non comme un droit mais comme un devoir.
Il faut reconnaître que le pouvoir en place a une lourde responsabilité dans la dégradation de la situation actuelle en ayant attendu d'être confronté à la violence pour satisfaire certaines revendications au delà, parfois, de leur formulation initiale. Il a par son comportement mis du carburant dans la machine qui s'est emballée en laissant croire que ce sont les actes violents qui l'ont forcé à agir. Il est maintenant incapable d'arrêter cette machine sans encourir les critiques justifiées, quoique dangereuses, d'une partie de la population.

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