jeudi 20 septembre 2018

QUE CACHE LA REFORME DE L'ENSEIGNEMENT ?

Jean Michel Blanquer, Ministre de l'Enseignement veut réformer celui-ci en profondeur.
Dans un premier temps il a dédoublé les classes de C.P. puis de C.E.1 dans les zones difficiles. On ne peut qu'approuver ces mesures.
Mais actuellement il veut diminuer le nombre d'agent de l'éducation nationale, augmenter son budget et améliorer le pouvoir d'achat des enseignants.
Diminuer le nombre de postes sans toucher aux enseignants mais simplement en réorganisant l'administration, d'autre y avait pensé avant lui sans y arriver en voulant "dégraisser le mammouth".
Augmenter le budget de l'éducation nationale de 1,7%, c'est certes modeste mais ça va dans le bon sens.
Mais, améliorer le pouvoir d'achat des enseignants peut revêtir différentes formes. La plus simple serait de prévoir une augmentation de salaire, or ce n'est pas la voie que le ministre a choisi. Il veut favoriser les heures supplémentaires en les défiscalisant. C'est là que le bat blesse. Si les enseignants acceptent, c'est reconnaitre implicitement que leur temps de cours peut être augmenté. C'est peut-être la réalité, et si c'est le  cas pourquoi ne pas prévoir directement une augmentation du nombre hebdomadaire de cours des enseignants ? Sinon, vouloir améliorer l'enseignement en surchargeant de travail les enseignants dans un pays qui connait le chômage, parait être une curieuse politique.
Jean Michel Blanquer ne voudrait-il pas sonner, pour les enseignants, l'heure du choix? Dans un premier temps, travailler plus pour gagner plus, dans un second temps inscrire un nouveau temps de cours dans les statuts.

3 commentaires:

  1. Ce billet montre avec éloquence les sérieuses difficultés qu'il y a en France pour réformer des administrations pléthoriques et des fonctionnaires qui adorent garder un statut quo de temps de travail.
    Ceci dit, je suis le premier à dire que le futur de l'éducation en France passe impérativement par une revalorisation réelle du poste d'enseignant avec, à charge pour eux, de savoir imposer aux élèves les règles élémentaires du respect à l'autorité. Fini le temps où on fait "copain". On a tous connu des profs insipides mais aussi des pointures qui savaient nous faire aimer ce qu'ils enseignaient. Il y en a encore des comme ça, sans doute, mais d'une minorité, ils doivent devenir une majorité.

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    1. Entièrement d'accord avec vous, si on ne sait pas faire preuve d'autorité il faut choisir un autre métier. Le tutoiement ni le copinage ne sont de mise entre un professeur et ses élèves.
      J'ai pris le temps de lire vos commentaires avec un énorme retard dont je vous prie de m'excuser, mais je tiens à vous fournir une information que je crois importante : Je suis bien le Famechon de Saint Médard en Jalles et suis content que vous l’ayez soupçonné car j'ai horreur de l'anonymat.

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  2. Un bonheur de lire votre message ! Comme je suis régulièrement bordelais eu égard à mes activités dans le vin, je suis certain qu'on trouvera un moment pour un beau déjeuner d'échanges.
    Comme je l'ai écrit ici à plusieurs reprises, j'apprécie le fait, que dans votre approche de belle sensibilité de gauche, vous montrez toujours une retenue bien éloignée du style mélanchonesque.
    A très vite !

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