mardi 18 septembre 2018

SOIGNER UN GRAND MALADE

La France est un grand malade. Avec 9 millions de pauvres, 16% de son corps est atteint. Avec 9% de chômeurs, presque 10% de ses fonctions vitales sont altérés
Face à cela Emmanuel Macron présente un plan de lutte contre la pauvreté et un plan de lutte contre le chômage, déjà bien engagé.
Le petit déjeuner gratuit dans les écoles, ça va dans le bon sens.
Le repas à un euro dans les cantines scolaires est une bonne idée.
Inciter les chômeurs à reprendre le travail, ce qui ne concerne qu'une part marginale d'entre eux, serait une bonne idée s'il y avait plus d'emplois à pourvoir que de chômeurs, car selon que l'on prend en compte tous les chômeurs ou seulement ceux de catégories A, il y a 10 à 17 fois plus de chômeurs que d'emplois disponibles.
Ainsi soigner la France avec ces mesurettes s'apparente à des soins palliatifs. Si la France est bien malade, elle n'est pas en fin de vie. Il serait beaucoup plus approprié de changer de traitement que de rendre l'agonie moins douloureuse. Mais, pour cela il faut oser s'attaquer a la  racine du mal qui est l'ultralibéralisme qui ne cesse de créer des inégalités, de rendre les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres, pour arriver à échéance à la disparition de la classe moyenne  et à l'affrontement entre une minorité aisée détenant tous les pouvoirs et tous les moyens et une majorité n'ayant plus la possibilité d'assurer sa subsistance.
Ce ne sera plus alors une mort lente et assistée mais un suicide collectif.  

2 commentaires:

  1. Cher Monsieur Famechon,

    Vous hypothéquez sérieusement et bêtement votre argumentaire en utilisant le mot "ultralibéralisme" tout le monde sachant que plus de la moitié du revenu national est récupérée par l'Etat et ses administrations pléthoriques.
    Encore une fois : politique d'éducation en phase avec les activités du futur, et sans idéologie, revalorisation des travaux manuels et formation efficace au lieu de faire disparaître les fonds dans les arcanes des syndicats, mise au régime des administrations : tout cela sera bien plus efficace que de "pomper" chez les riches jusqu'à 10 mois sur 12 leurs revenus alors même que chacun sait qu'il n'y a rien de plus facile, même en payant un droit de sortie max, d'aller sous d'autres cieux.
    Tant que vous centrerez vos vindicatives sur les riches, vous ne ferez qu'enfoncer un poncif bien faisandé !
    Dommage que vous soyez obnubilé à ce point par un gauchisme qui n'a plus d'avenir !

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    1. Bonjour Monsieur François Mauss
      Tout d'abord laissez moi vous remercier et vous présenter mes excuses, vous remercier de lire aussi assidument mon blog, et vous présenter mes excuses car je consulte très régulièrement le journal des lecteurs de Sud-Ouest, qui me publie régulièrement, ce qui n'est pas le cas de mon blog.
      Je ne crois pas employer bêtement le mot ultralibéralisme car il me parait évident que les inégalités se creusent de plus en plus depuis mai 2017, et qu'il est nécessaire que ceux qui pâtissent de cet état de fait se réveillent.
      Contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas contre la société libérale gage de libertés individuelles, mais contre son dévoiement sur le plan financier.
      Je sais bien que sans le dynamisme et l'investissement des individus aucun progrès n'est possible, mais encore faut-il qu'un minimum d'état vienne réguler les excès que peuvent générer la griserie de la réussite qui peut faire confondre l'enrichissement financier démesuré avec la satisfaction de rendre service à la société.
      Je pense aussi que plus on s'investit dans le progrès, plus on apporte sa contribution à l'accroissement du bien public, plus on mérite récompense.
      Croyez bien que je n'approuve pas plus ceux qui profitent de la sécurité de l'emploi pour ne pas se rendre utile que ceux qui profitent d'un système social pour engranger des fortunes en oubliant d'en redistribuer une partie à ceux qui les ont aidé à les constituer.
      Je ne suis pas pour augmenter inconsidérément la dépense publique, mais je souhaite qu'elle soit bien employée car je pense qu'elle est indispensable à la bonne marche de la société et à sa régulation.
      Pour prendre un exemple de ce à quoi je suis attaché, je préfère le système de santé français moins coûteux et plus efficace que le système de santé américain bien que je sois convaincu que l'un est largement améliorable et l'autre trop peu social.
      J'espère vous avoir convaincu que je ne suis pas obnubilé par un gauchisme qui n'a pas d'avenir et que la manière de m'exprimer, en forçant le trait, vous a certainement conduit à dresser de moi un portrait qui n'est pas le mien.
      Bien cordialement et merci encore de prendre le temps de me lire

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