jeudi 20 septembre 2018

AFFRONTEMENT POUR L'EUROPE

Tous le commentateurs prennent un malin plaisir à présenter les futures élections européennes comme un combat singulier entre Victor Orban et Emmanuel Macron. Dans un premier temps, il s'agissait d'opposer le populisme et le progressisme, comme si le progrès n'était constitué que de l'ultralibéralisme, et maintenant on voit apparaitre deux nouvelles notions que sont la démocratie illibérale et la démocratie libérale.
Que de contorsions linguistiques ! D'autre qu'Emmanuel Macron, d'ailleurs en conflit avec lui représentent le progressisme, n'est-ce pas Benoît Hamon ? Que représente le concept d'illibéralisme ? en quoi est-il différent de celui de démocrature ?
En réalité, le but poursuivi en simplifiant le débat, ce qui est rarement bon et jamais innocent, est de démontrer à tous ceux qui craignent, à fort juste raison la montée du populisme qui a toujours été le berceau de la dictature, est d'inciter le futur électeur à se réfugier dans l'ultralibéralisme.
Il est énormément choquant de penser qu'il est impossible de concevoir une société qui serait libérale sur le plan politique en ayant un respect profond des libertés individuelles, sans qu'y soit nécessairement associé un ultralibéralisme économique, qui pourtant, par le biais des inégalités qu'il creuse conduit à altérer les libertés de chacun, et parfois du plus grand nombre, par la privation de moyens qu'il induit pour certains.
Vraiment, s'il y a un concept qui n'est pas au pouvoir, c'est l'imagination.

2 commentaires:

  1. Vous savez parfaitement que pour avoir l'adhésion d'un peuple en dehors de ce fameux populisme, il faut de sacrées pointures politiques, style Churchill ou De Gaulle. Mais là, on ne serait pas loin de la réalité en disant que cela ne peut se faire qu'en cas de crise majeure, telle une menace de guerre.
    Donc, plutôt que de condamner le populisme, cherchez plutôt qui offre - et peut obtenir une adhésion majoritaire - un système qui devra passer sous les fourches d'une élection, sachant que, quand même, vous restez solidement démocrate.

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    1. Je suis heureux que vous reconnaissiez que je suis un démocrate et certainement constatez-vous comme moi que nous ne devons notre exception (résistance au populisme) qu'au mode de scrutin majoritaire à deux tours. Ce n'est peut-être pas ce qui représente le mieux les équilibres politiques d'un pays, mais pour éviter le pire je préfère cela qu'une guerre.

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