mardi 4 septembre 2018

EUROPE: AFFRONTER LE POPULISME

Emmanuel Macron se veut le champion du progressisme pour affronter le populisme, notamment d'extrême droite, en Europe.
C'est une noble ambition mais est-il bien armé ?
Tout d'abord il qualifie de progressisme ce qui n'est en réalité que du néolibéralisme. De ce fait les mesures sociales que le vrai progrès impose sont, souhaitons que ce soit momentané, laissées de coté. Il serait nécessaire, sinon indispensable, qu'avant les élections européennes de vrais signes de progrès sociaux soient donnés pour que la lutte contre le totalitarisme, sous-jacent aux politiques extrémistes, puisse être efficace.
Ensuite, Emmanuel Macron peut se flatter d'avoir évité que la France ne se retrouve dans la situation de l'Italie, de la Hongrie, voire même de l'Allemagne, mais il sait bien que si le R.N (Rassemblement National) est si faiblement représenté à l'Assemblée Nationale, il ne le doit qu'au scrutin majoritaire à deux tours, élément important de la Constitution de la V° République. Il sait aussi que si  les élections françaises se déroulaient, comme dans la plupart des autres pays, au scrutin proportionnel, il y aurait, au bas mot, au moins cent députés R.N. à l'Assemblée Nationale.
Enfin il faut qu'il arrive à fédérer autour de lui les Chefs d’États les moins atteints par la percée populiste, pour présenter un projet européen permettant de récupérer les voix des eurosceptiques pour les inciter à prendre part au scrutin, car l'abstention guette, comme de coutume, ces élections européennes, et plus elle sera importante plus les partis d'extrême droite en sortirons renforcés.
Vaste programme qui ne peut commencer que par une inflexion de la politique nationale de la France vers plus de progrès social qui servirait d'exemple en Europe et pourrait rendre crédible ce qu'Emmanuel Macron appelle le progressisme

1 commentaire:

  1. S'il est possible d'avoir un peu de réalisme : on ne peut envisager en France un "progrès social" (qui implique forcément des dépenses supplémentaires) qu'en réduisant et améliorant le mamouth de l'administration.

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